Apprends-moi à t'aimer

Chapitre 1 : Une classe on ne peut plus banale

-Salut, Matei !
-Salut, Ngôi Sao !

Les deux meilleurs amis.
Matei le gentil timide, Ngôi Sao l'enjouée au grand cœur.
C'était à elle que le jeune homme de bientôt dix-sept ans avait avoué son homosexualité en premier. Avant même ses parents. Elle l'avait pris mieux que quiconque sur cette planète. Maintenant, elle appréciait tellement cette caractéristique sur son ami, car ils pouvaient faire tous les deux les commères sur les garçons de leur école. Cette dernière contenait en effet beaucoup de beaux éphèbes et d'innocents jouvenceaux, et une de leurs amies, Helena, avait dit quand elle avait appris elle aussi, qu'il pouvait sacrément se rincer l'œil, ici.
C'est avec elle et Mélissa, une autre amie, que Ngôi Sao et Matei aimaient scruter les garçons, les sens en alerte, et faire les commères. Ils désespéraient d'ailleurs le reste de leur groupe, Xiù et Stefano, mais qui, au final, trouvaient cela plutôt amusant aussi.

Quand ils entrèrent tous en classe à la sonnerie, ils eurent la surprise de voir une remplaçante. Madame Émilie Bachman. Elle avait la réputation d'être à cheval sur les principes et d'être sévère dans ses sanctions. Tout le monde disait qu'elle faisait peur, mais en même temps, avec son bassin aussi large que ses épaules et son mètre septante-neuf, elle avait de quoi en effrayer plus d'un.
Tous s'assirent. Ngôi Sao se mit bien évidemment aux côtés de Matei, son meilleur ami, Xiù à côté de Stefano et les deux inséparables, Helena et Mélissa côte à côte.

Madame Bachman prit donc sa feuille de présence et commença alors son long et monotone appel obligatoire :
-Bauer, Helena.
Dans le groupe de Matei et Ngôi Sao, c'était une fille plutôt enjouée mais aussi très perverse et ambiguë dans ses blagues, mais elle restait très sympathique. Elle avait des cheveux châtains très clairs aux reflets blonds, des yeux bleus et des pomettes assez prononcées. Elle souriait souvent, comme Ngôi Sao et avait elle aussi un copain, bien que les personnes extérieures à ses amis ne savaient par qu'elle en avait un.
-Présente.

-Behar, Noël ?
Un garçon avec des lunettes à bordure noire épaisse et une apparence plutôt singulière dans un corps fin. Il était plutôt banal en somme mais le groupe d'espions composé de Ngôi Sao, Matei, Mélissa et Helena le pensaient peut-être également homosexuel, quoiqu'il ait parfois tenu des propos homophobes...
-Présent.

-Blatt, Félicie ?
Une jeune fille charmante, blonde et souvent coiffée d'une queue-de-cheval, pas forcément une bombe en matière de physique mais tellement enjouée et dynamique qu'elle en rayonnait de beauté. Elle avait toujours ou presque le sourire aux lèvres et était appréciée pour cette qualité.
-Présente.

-Darack, Bérangère ?
Une petite brune, les cheveux coupés très courts à la garçonne, avec yeux cadrés des lunettes cerclées de noir et un sourire flamboyant. Elle faisait partie des artistes de la classe et avait un style pour le moins peu commun à cet âge, qu'elle assumait à cent pourcents.
-Présente.

-Davola, Massimo ?
Un type sérieux dans ses études, mais surtout, un homme magnifique, sublime, plutôt grand avec des cheveux châtains aux reflets blonds qui tiraient vers la couleur écorce d'arbre et une barbe légère, et qui possédait les dents les plus blanches de la planète Terre. Selon Matei dont l'avis était le même que Ngôi Sao, il avait le plus beau sourire au monde, et ce n'était pas que son penchant homosexuel qui disait cela !
-Présent.

-Drenvitch, Dmitri Sergeivitch ?
Le même type de garçons, plutôt beau avec une barbe brune plutôt foncée allant avec ses cheveux laissés plus longs sur le dessus, mais moins sérieux dans ses études et son comportement. Un peu plus cancre que Massimo, par exemple.
-Madame, juste Dmitri. Présent.
-Je note, fit l'enseignante avant de gratter son papier avec son stylo.

-Drifalia, Sara ?
Une des artistes de la classe, elle avait l'agenda customisé elle-même le plus stylé de toute l'école et faisait du piano depuis bientôt quatre ans. Ses cheveux blonds avec des mèches plus foncées presque brunes lui arrivaient aux épaules, plutôt larges mais avec un visage qui respirait la symapathie. Depuis peu, Ngôi Sao avait remarqué qu'elle se maquillait beaucoup moins et que ça lui allait bien mieux.
-Présente.