Chapitre 23 : Match amical

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Matei se trouvait à un endroit où il ne serait jamais venu il y a moins de trois semaines.
Parce que cela faisait deux semaine et six jours exactement que Matei et Pierrick sortaient ensemble.
Le jeune brun déglutit puis poussa les portes du fameux endroit...
La salle d'entraînement de Pierrick !
Le noiraud faisait depuis des années plusieurs sports de combat et actuellement, il avait arrêté son choix sur le MMA.

Quand Matei arriva dans la salle, immense et recouverte de tapis de tous les côtés, un homme qui devait avoir la trentaine l'approcha.
-Salut ! Tu es nouveau ? Tu veux t'inscrire dans les poids légers ?
Matei fut pris au dépourvu et bredouilla :
-Non, je...Je suis venu voir...Voir Pierrick...
-Je vois ! fit le trentenaire aux cheveux semblables à ceux de Stefano. C'est de toi qu'il parlait. Viens, je vais te montrer où est son vestiaire.
-Merci...bredouilla encore Matei, rosé de gêne.
Il suivit l'homme à la carure imposante dans un débardeur flottant autour de ses imposants pectoraux qui lui dit :
-Au fait, mon nom, c'est Jack. Enchanté !
-Je...Oui, de même. Matei...

Quand ils arrivèrent devant une porte bleue, Jack l'ouvrit et entra en laissant ensuite passer Matei.
-Pierrick, tu as de la visite.
Le jeune homme, assis sur un des bancs longeant les murs, finissait de mettre de fines bandes autour de ses mains, pour en fait protéger ses phalanges quand il allait frapper ses adversaires. Il était déjà en tenue, c'est-à-dire en short rouge, pieds et torse nus. Il releva la tête en prenant garde à ne pas trop déplacer le résultat obtenu et son visage s'éclaira quand il vit son petit ami aux côtés de Jack.
-Matei ! Je suis content que tu sois venu ! J'ai cru pendant quelques minutes que tu ne viendrais pas...
-Pourquoi ? fit Matei, intrigué en haussant un sourcil.
-Parce que tu fuis le sport comme la peste ! rit Pierrick en rangeant deux ou trois choses dans son sac de sport, comme sa montre.
-Je fuis les efforts physiques donc le sport, pas les sportifs ! rétorqua Matei avec un malin sourire.
-Ça se voit en tout cas ! rit Jack avec un air jovial, mains sur les hanches. Regarde-moi ces bras tout minces !
-Mais...fit Matei, indigné, en songeant aussi à Ngôi Sao, Helena et Mélissa qui lui disaient qu'il pourrait se bouger le postérieur pour palier à ce petit point physique. Vous vous êtes passé le mot pour ma flemmardise, ou quoi ?
Jack rit. Pierrick se leva et posa une de ses mains bandée de blanc sur l'épaule carrée de Matei.
-Mais, tu es très bien comme ça ! Je ne te vois pas comme une armoire à glace, sincèrement.
Matei sourit, amusé par la remarque, car lui non plus ne se voyait comme un culturiste. Jack tira sur la poignée de la porte pour ressortir et dit :
-On commence dans dix minutes, sois prêt !
-Parfait, lança Pierrick qui alla chercher ses gants.
Matei l'observait effectuer des gestes communs, presque automatiques tellement il les connaissait et les faisait souvent. Quand soudain, le jeune homme se retrouva juste devant le jeune brun. Les gants se retrouvèrent sur le banc avec un son de rebond et Matei se retrouva collé au corps de Pierrick qui l'étreignit avec la force d'un sportif.

-Pi...Pierrick ? fit Matei, les mains coincées entre leurs deux torses, l'un nu, l'autre pas, les coudes pliés et compressés contre le corps de son petit ami.
Ce dernier le regarda intensément de ses yeux d'un brun si foncé qu'ils en étaient on ne peut plus intenses.
-Ça me touche que tu sois venu me voir. Je suis content, Matei ! Vraiment content !
-Tant mieux, sourit Matei avec gentillesse. Mais tu as intérêt à gagner ! Ce serait dommage d'abîmer un corps comme le tien.
-Comme le mien ? répéta Pierrick, comme une question rhétorique.
Matei rougit, mais le regard du noiraud se fit plus intense et son étreinte autour des hanches et dans le dos de son amoureux se fit plus serrée.
-Aussi beau que le tien, finit par céder Matei, les joues rouges.
-Trop mignon, dit simplement Pierrick en embrassant Matei sur ce qui se trouvait à sa hauteur, c'est-à-dire son front. Le jeune brun rougit comme une tomate bien mûre.

Ils sortirent du vestiaire, Pierrick avec ses gants à la main. Son entraîneur, Jack, lui tendit une casque et un protège-dent.
Le noiraud tapa alors avec enthousiasme dans les mains de deux jeunes garçons de son gabarit, tous deux également en short rouge et torse nu. L'un avait les cheveux roux et plaqués en arrière et l'autre, châtains avec des reflets blonds et des mèches discrètes devant les yeux.
Les trois s'assirent côte à côte sur le banc des participants et Matei fut entraîné par Jack sur un autre banc, celui des spectateurs, un peu plus loin.
-Bonne chance, Pierrick, dit le jeune brun en souriant à son petit ami avant d'aller s'asseoir sur son banc respectif.
-Merci, répondit le jeune homme.

Apprends-moi à t'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant