Chapitre 20 : Douce tranquilité

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-Tu veux aller te promener ?
-Allons-y...

Matei et Pierrick sortirent de l'appartement dans la fin de la matinée. Ils se promenèrent dans le parc en bas de l'immeuble de Pierrick, entre plusieurs autres bâtiments recouverts de sortes de carrelages blancs et bleus qui donnaient l'impression d'être des salles de bains géantes en extérieur.
Matei fit abstraction de ça pour se concentrer sur Pierrick. Il adorait voir le bel homme, si jeune et si fort, à ses côtés. Il s'imagina alors dans ses bras, comme un flash devant ses yeux, mais son corps ne l'entendit pas de cette oreille et intima alors à son visage de prendre une belle couleur de Soleil couchant...
-Matei, ça va ? Tu es tout rouge.
-Ça...Ça va...bredouilla le plus jeune, sentant la chaleur envahir son visage.
Après quelques minutes de marche dans le pittoresque quartier, les deux amoureux s'assirent sur un banc au Soleil et discutaient. Ils parlaient de tout, de rien, et même si Matei sentait clairement un peu de retenue dans leur dialogue contrairement aux discussions entre lui et Ngôi Sao, ça lui plaisait quand même ! Et cette retenue était sans doute causée par le fait qu'ils ne se connaissaient pas encore aussi bien que ça.
En revanche, Matei connaissait sa meilleure amie depuis des années. Cela changeait clairement la donne.

Ils reprirent leur marche et ils arrivèrent devant une sorte de cage, ou plutôt un assemblage de barreaux de métal dirigés en tous sens. Pierrick se dirigea vers la forme géométrique et empoigna une barre de sa grande main et expliqua à Matei :
-Je viens là tous les samedis matins, normalement, pour faire un peu d'exercice. Tu m'accompagnes ?
Matei sourit un peu gêné.
-Je...Je ne suis pas un sportif tu sais...J'arrive à peine à faire trois pompes d'affilée alors une tonne d'exercices...
-Je fais juste quelques tractions pour commencer et je finis par quelques mouvements plus complexes, lui dit Pierrick. Tu ne veux pas ?
-Non, non...fit Matei. Mais je te regarde !
-Tu sais...lui sourit tellement gentiment son petit ami. Il faut une première fois à tout, si tu as peur du regard des autres et de paraître ridicule.
Matei rougit un peu.
-Je...Je sais...Mais ce n'est pas une crainte qui se retire du jour au lendemain...
Pierrick se hissa sur la structure et lui dit, toujours aussi gentiment avec ce sourire bienveillant collé au visage :
-Mais ce n'est pas en ne faisant rien qu'elle va s'en aller...
Matei ne rétorqua rien, mais il entendait bien cet argument. Il le savait, mais pourtant, il ne faisait rien. Ngôi Sao lui avait déjà dit plein de fois d'aller faire du sport ou bien de simples exercices à la maison pour se muscler un peu et prendre du tonus.
À l'ère du numérique, ce n'était pas très dur de se renseigner et faire quelque chose de correct à la maison...Mais Matei n'avait jamais eu la motivation. L'envie éventuellement, mais guère la motivation...
Pierrick commença à se tirer vers le haut, plusieurs fois, enchaînant avec vitesse les tractions. Il se hissa ensuite sur une barre qu'il emprisonna entre ses genoux et, dans sa position de cochon pendu, remonta son torse vers le haut pour travailler ses abdominaux. Après quelques minutes, Pierrick sourit et ils rentrèrent alors que le Soleil de midi commençait à taper sur leur tête.

De retour à l'appartement, Pierrick lui dit :
-Je pensais prendre une douche puis faire à manger. Ça te va ? Tu peux prendre une douche aussi, si tu veux.
-Je veux bien, acquiesça Matei. Je n'ai pas fait d'exercices mais marcher m'a fait transpirer...
Pierrick rit sans faire de commentaire.
Il accompagna Matei jusque dans sa chambre où il put prendre des habits de rechange propres sous le regard de Pierrick, souriant, apres qu'ils aient convenu qu'il irait se doucher en premier. L'honneur aux invités, enfin !
Matei allait partir dans la salle de bains quand...
-Matei !
Il se fit retenir au bras. La main était chaude, il aimait ce contact...
-Oui ?
Pierrick eut un regard plein d'espoir et une expression emplie de désir.
-Tu m'as promis une chose, hier soir...
Matei rougit jusqu'à la pointe de ses oreilles. Il n'avait pas oublié. Mais il espérait que Pierrick l'aurait oublié.
Mais c'était sans compter sur l'envie et le désir du beau noiraud, qui crevait d'envie de voir Matei torse nu, et cette fois, pas à la piscine où il se cachait à moitié si pas aux trois quarts.

Apprends-moi à t'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant