t w e n t y - s e v e n t h

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« Oui oui, je raccroche ! À plus tard. »

« Salut Baekhie ! Comment ça va ? »

Mon cousin, Baekhan, entre dès que j'ai ouvert la porte et me saute dessus pour me faire un énorme câlin.

Dimanche est arrivé bien trop vite, et malheureusement pour mes parents et Baekhan, je suis de mauvaise humeur. J'étais supposé rencontrer mon amoureux aujourd'hui, mais de leur faute je ne peux plus.

Je ne montre aucun enthousiasme à mon cousin, me reculant le plus rapidement possible de lui.
Je ne l'ai pas vu depuis au moins cinq ans et j'avais presqu'oublié son existence pour être tout à fait honnête.

« Tu m'as trop manqué ! s'exclame-t-il, un grand sourire aux lèvres, alors qu'il pose son sac près du canapé

— Toi aussi, toi aussi, je mens et attends à la porte que mes parents entrent à leur tour

— T'as préparé à manger, Baek ? demande mon père en se rendant à la cuisine, suivi de près par ma mère

— Non.

— Ça va pas, mon chéri ? ma mère s'approche de moi et pose une main sur mon front comme si j'étais malade

— On va déménager où ? je retire sa main de mon visage et vais m'appuyer sur la table de cuisine. Comment je vais faire moi ? J'ai mon examen à passer en fin d'année !

— Ne t'en fais pas trop Baekhie, on en reparlera en détail ce soir, continue ma mère. Pour toi, le changement ne sera pas perturbant. »

Je la regarde dans les yeux, puis mon père, et fronce les sourcils, ne comprenant vraiment pas de quoi ils parlent.

« Emmène Baekhan faire un tour, quand vous reviendrez le repas sera prêt. »

J'acquiesce d'un simple hochement de tête puis vais enfiler une veste en jean par dessus ma chemise laissée ouverte. Je fais un mouvement de tête vers la sortie, indiquant à mon cousin de me suivre à l'extérieur.

Une fois dehors, le plus vieux se met à me poser des tas de questions sur la ville, les bâtiments, les restaurants.

« Écoute Baekhan, je ne suis pas un guide touristique alors contente-toi de regarder en silence, je continue de marcher sans tourner la tête vers lui, les mains dans les poches. De ta faute, j'ai dû annuler le seul rendez-vous que j'avais avec la personne qui compte le plus pour moi, alors sérieusement, ne me demande pas de faire le gentil cousin aimant.

— Oh, je...

— Je ne me souvenais même pas de toi si tu veux savoir » j'ajoute sans émotion et remarque qu'il ne me suit plus

Je m'arrête et le rejoins rapidement. Des larmes menacent de couler de ses yeux et ses joues sont rougies. Nous sommes plantés debout au beau milieu de la foule de séoulites.

Le soleil est au crépuscule, se reflétant dans les immeubles et donnant une magnifique teinte orangée à la capitale. L'agitation de la ville fait plaisir à voir : les restaurateurs s'activent, les ouvriers, patrons, rentrent du travail, les couples se promènent main dans la main, un sourire dessiné sur le visage.
J'aurais aimé faire ça moi aussi. Me balader dans les rues de Séoul, les doigts entrelacés à ceux de l'homme que j'aime, l'écoutant me raconter des anecdotes concernant sa vie, me dire ce qu'il aime, et qu'il m'aime aussi.
Ce que je peux être niais... je ne sais même pas s' il m'aime en réalité. Mon amour est probablement à sens unique. En même temps, qui tombe amoureux d'une personne qu'il n'a jamais rencontré face à face ?

❝ fake love ❞ + 𝓼𝓮𝓫𝓪𝓮𝓴 ⓈOù les histoires vivent. Découvrez maintenant