chapitre 47

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PDV Eijiro:
Au fur et à mesure que nous nous éloignons de la foule en colère, le silence revient. Nous nous aventurons dans la ville brûlée et marchons encore un peu jusqu'à ce que Denki me stoppe.

-On va devoir rester secret toi et moi?

Je me tourne vers lui mais je n'ose pas croiser son regard. J'ai peur d'y voir trop de souffrance.
Je tente alors une petite hypothèse mais je n'y crois même pas.

-Peut-être qu'ils vont finir par accepter ce que nous sommes...

Denki vient se blottir contre moi. Je caresse doucement ses cheveux et ferme les yeux. Dans la maison à côté de nous, le plancher s'écroule dans un grand fracas. Nous sursautons et faisons un pas en arrière en nous détachant.

-C'est dangereux ici. On ferait mieux de rentrer.

Denki hoche la tête. Mais nous ne bougeons pas.

-Denki! Eijiro!

Mon père ainsi que Mme Kaminari arrivent. Cette dernière pose un regard inquiet sur nous.

-Vous allez bien?

Je sens alors Denki trembler légèrement contre moi. Je n'ose pas imaginer les larmes dans ses yeux mais je me doute qu'elles commencent à arriver. Alors je remets ma main dans ses cheveux et le reprends contre moi pour ne pas que nos parents voient son visage.

-Aizawa n'est pas avec vous?

Mon père secoue la tête.

-Il essaie de calmer la foule.
-Il n'y arrivera pas.

Je sens ma gorge se nouer.

-Eiji, vous devriez aller au château. Le prince... Je veux dire, le roi a besoin de soutien. Après ce qu'il vient de vivre, ça doit être dur pour lui.

Pour nous aussi c'est dur.
On entend des bruits de conversation. Tout le monde se disperse dans la ville. Denki recule, essuie ses joues puis plonge son regard dans le mien.

-On y va?

Je lui fais signe que oui. Nous partons et nos parents vont à l'opposé.
Denki marche à côté de moi mais pas trop près non plus. Il baisse les yeux dès qu'il voit quelqu'un arriver. Le voir comme ça me fend le cœur. Et lorsque j'essaie de le toucher, il se décale.
Nous arrivons enfin au château après une marche interminable. Devant la porte, il n'y a pas des gardes mais plutôt Dabi et Stain. Ces deux hommes dissuadent tout le peuple de s'approcher et de gueuler des horreurs. Et si quelqu'un s'y essaie, disons qu'il ne recommencera pas une deuxième fois.
Je m'approche de Stain.

-On peut rentrer?
-Le roi est dans ses appartements. Tu connais le chemin?
-Non.
-Je t'accompagne. Dabi ça va aller avec la porte?
-Mais oui.

Il prend une des torches allumés à côté de la porte et s'amuse à approcher la flamme près du visage d'enfant.

-Si quelqu'un parle, je le carbonise! Ça fait tellement longtemps que j'ai pas fait brûler de la chair...

Je rentre dans le château alors je n'entends pas la suite de ses paroles mais j'ai déjà la chair de poule.
Dans les couloirs, plein de serviteurs passent en courant d'un côté et de l'autre les bras chargés de draps ou de vêtements.

-Tu as eu mon message Eijiro?
-Ouais, merci de m'avoir incombé d'une si lourde tâche. T'aurai pas demander à d'autres personnes.
-On avait besoin de monde au château pour entraver les chevaliers. Mais Denki pouvait t'aider.
-Tu crois vraiment que je vais le mettre en danger?

Il hausse les épaules.
Puis il s'arrête devant une porte où attendent déjà Shoto, All Might et deux servantes.

-Bon c'est là. Je reviens voir si Dabi a pas fait une bêtise. Vous retrouverez la sortie?

C'est notre secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant