chapitre 27

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Vous savez que j'adore les ellipses ici. Alors on avance dans le temps! Eijiro a 19 ans (soyez pas choqué). Maintenant, l'histoire va se calmer un peu.
Juste au prochain chapitre, on passera à 20 ans. Et après, on arrête tous ces bonds dans le temps, promis!
...

PDV Eijiro:
Comme chaque matin, je me lève, m'habille puis vais prendre un petit déjeuner consistant. J'aide mon père à travailler dans les champs comme ça tout va plus vite.
Une fois prêt, nous allons ensemble dans les champs autour de la maison. Le soleil tape tellement fort que je suis très rapidement trempé de sueur.
Je creuse des sillons dans la terre alors que mon père pose les graines et les recouvre.

-Papa, ce serait plus simple si on avait une charrue.
-Je sais. Mais tant qu'on s'en sort, on continuera comme ça.
-Pourquoi tu ne veux pas acheter de charrue? On a déjà un cheval.
-Ça coûte un bras ce genre de chose.
-Mais... Maman avait gagné pas mal...

Il soupire.

-Eijiro, je ne veux pas gaspiller l'argent de ta mère pour ça. Elle l'a gagné pour toi, cet argent te revient. Je te l'ai mis de côte. Comme ça, quand tu voleras enfin de tes propres ailes, tu auras déjà de quoi te commencer une belle vie.

Je me redresse et étire mon dos endolori. Je ne le ferai pas changé d'avis.
Nous nous remettons au boulot sous un soleil de plomb. Au loin, une silhouette déformée par la chaleur se rapproche.

-Eh! Ne marchez pas de le champs! Vous allez tout abîmer!

Mais la silhouette continue à avancer. Je fulmine. Cette personne va bousiller tout le travail...
Avec mon père, nous nous avançons côte à côte jusqu'au visiteur. Mais plus nous nous rapprochons, plus je sens mon cœur battre vite. Cette silhouette... Je crois que je la connais...

-Denki?

Le jeune homme, une fois en face de moi, me sourit doucement. C'est évident, c'est lui. C'est Denki. Il est revenu.

-Salut...

Je mets du temps avant de lui répondre.

-Ce... C'est bien toi?
-Oui. Désolé d'être parti sans dire au revoir...

Je fais un pas vers lui dans l'intention de le prendre dans mes bras. Mais je m'arrête net lorsque je me rends compte que mon père est là. Si je ne me retiens pas et que je me jette sur les lèvres du revenant...
Mon père s'avance.

-Denki, comment vas-tu?
-Bien. Il y a eu quelques problèmes mais tout est réglé.
-Tant mieux alors.

Je ne bouge toujours pas. Je reste pétrifié.
Il ne m'a pas abandonné.
Je sens mes yeux se remplir de larmes. Je suis un homme et je pleure comme une fillette...
Mon père me tapote tendrement l'épaule.

-Tu peux rentrer à la maison Eiji, vous devez avoir des choses à vous dire. Je m'occupe du reste.

Puis il repart en arrière. Denki le regarde partir puis fait un pas vers moi. Il essuie mes larmes.

-Eijiro, arrête de pleurer. Je suis là, tout va bien. Allons chez toi, ne reste pas là.

Il vérifie un dernier coup que mon père ne regarde pas et il me prend la main. Il me guide jusqu'à ma maison. Le trajet me paraît si long.
C'est à peine si je sens la chaleur me brûler la peau. Mon attention est focalisée sur la main douce de Denki. Il est revenu.
Une fois à l'intérieur, Denki reste gêné au milieu de la pièce. Je me jette dans ses bras. Surpris, il titube et tombe au sol. Puis il répond enfin à mon étreinte. Nous nous mettons alors à pleurer tous les deux ensemble.

-Je suis vraiment désolé Eijiro. Je voulais te prévenir mais ma maman a pas voulu. On devait faire vite et j'avais les bagages à faire...
-Tu es là... Tu es là... Tout va bien...

C'est notre secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant