Chapitre 41 - Je me souviens

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Chat Noir était vive et capable d'esquiver sans problème les attaques tranchantes de Paperman. Beaucoup moins quand il s'agissait de faire bouclier humain pour son partenaire. Ses griffes faisaient des confettis des bras qu'il façonnaient en lames. Mais cela se révélait inutile avec tout le papier à sa disposition pour se régénérer.

Elle grimaça en sentant une nouvelle coupure la brûler sur sa joue. Sentant la moutarde lui monter au nez, l'héroïne jeta Lordbug par-dessus son épaule et s'enfuit dans un couloir. Elle trouva un bureau et se barricada à l'intérieur.

- Je suis capable de marcher tout seul ! Repose-moi !

- Tes désirs sont des ordres, Milord, lui répondit-elle, agacée.

Elle lâcha sa prise, le laissant basculer emporté par son poids. Il s'écrasa au sol en lâchant un cri. Le héros se releva en se frottant la tête.

- Je peux savoir ce qui te prend tout à coup ?

- Et toi ? Je peux savoir pourquoi tu n'utilises pas ton yoyo ? Je me fais taillader pour sauver tes miches !

Il eut une expression embarrassée. Chat Noir avait perdu une bonne longueur de cheveux, une oreille de chat, plusieurs coupures constellaient son costume et la dernière, sa joue. Du sang frais en coulait lentement. La magie faisait cependant son œuvre et ses blessures se refermaient sous le regard hypnotisé de son partenaire.

- Tu me reluqueras plus tard, réponds-moi ! fit-elle sèchement.

- Pardon, je... j'ai peur d'utiliser mon arme ! D'accord ?! J'ai aucune idée de ce que sera ce nouveau pouvoir !

Elle se passa une main griffue sur le visage.

- Ton hésitation va finir par nous tuer, et par donner au Papillon ce qu'il désire. Inutile de te rappeler que nous ne pouvons pas nous le permettre.

- Je sais ! Je sais !

Paperman les retrouva et commença à s'attaquer à la porte.

- Alors dégaine ce foutu yoyo et bottons les fesses de tronche d'origami ! J'aimerai rentrer chez moi vivante !

- Mais...

Elle le saisit aux épaules et le regarda avec intensité.

- A... Lordbug, je sais que tu as peur mais ton pouvoir ne peut pas être plus dévastateur que mon cataclysme. Fais-moi confiance, d'accord ?

Il soupira et décrocha son arme. Le héros la fixait comme si elle allait exploser à la moindre occasion.

La porte fut réduit en petits cubes. L'akumatisé entra dans le bureau pour constater qu'il était vide. Il enragea de les avoir perdus de vue et passa ses nerfs sur le mobilier.

Derrière la porte communicante avec le bureau voisin, les deux héros soufflèrent. Il s'en était fallu de peu.

Ou c'est ce qu'ils crurent.

Emporté par sa folie destructrice, Paperman découpa la porte et tomba sur eux.

- Donnez-moi vos miraculous !

- Même pas en rêve, gratte-papier ! lui répondit Chat Noir en séparant son bâton en deux.

Elle les fit tournoyer dans ses mains avant de s'élancer face à lui. L'héroïne espérait que son partenaire se sorte les doigts et en profite pour ligoter leur adversaire.

Ayant abandonné l'idée d'utiliser ses griffes, la protectrice de Paris usa d'une autre technique inspirée par le sobriquet qui lui était venu spontanément. Plutôt que de le découper et lui permettre de se régénérer sans arrêt en lui donnant des munitions, elle se focalisa sur l'idée de justement le faire plier.

Mixed Up - Miraculous FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant