Mixed Up - Miraculous Fanfiction

Chapitre 37 - Ultimatum

- Comment va ton père ? lui demanda Chloé en jouant avec son verre d'eau.

- Bien, très bien. Je t'avais dit que lui et Nathalie sont ensemble ? lui répondit Adrien sur le ton de la conversation.

Des éclats de voix en chinois leur parvenaient depuis la porte de la chambre d'amis. Marinette y avait entraîné son père pour, apparemment, lui faire part de son vif mécontentement suite à sa malheureuse initiative.

- Non. C'est cool pour eux, commenta son interlocutrice.

- Et ton père ? Ça va ?

- Eh bien, il a déjà commencé à enquêter sur ses potentiels rivaux aux prochaines municipales. Il est très occupé.

- Ah. Bien, bien.

Un silence malaisant s'installa entre eux. Chacun avait bien conscience que son ami d'enfance était devenu son rival amoureux.

- Et toi ? lui demanda Adrien avec sollicitude. Comment vas-tu ?

Malgré les circonstances, il ne pouvait s'empêcher de soucier d'elle. Chloé était sa première amie et elle avait été là pour lui quand sa mère est décédée. Rien ne pourrait lui faire oublier toute l'affection qu'il lui portait.

- Mal. Et bizarrement, c'est la personne qui en est responsable qui me le demande, dit-elle d'un ton léger en le fixant.

Il encaissa la pique mais ne se démonta pas pour autant.

- Je doute d'être responsable de ta situation, Chloé, répondit-il avec calme.

Le nez de la jeune femme se retroussa. Adrien sut immédiatement que rien de ce qu'il pourrait dire ou faire ne pourrait l'apaiser.

- Vraiment ? Depuis le premier jour, tu n'as cessé de la convoiter, siffla-t-elle entre ses dents. Regarde-moi dans les yeux et ose me dire que tu ne veux pas être avec elle !

- Je n'ai rien à te prouver, ni ne te dois quoi que ce soit.

- Tu me dois au moins d'être honnête ! répliqua-t-elle sèchement. Quelles sont tes intentions envers Marinette ?

- Cela ne te concerne pas, dit-il en tentant de mettre fin à la conversation.

- Oh tu vas me faire le coup de "C'est entre elle et moi alors lâche l'affaire" ?

- Oui.

Il commençait à perdre patience. C'était mauvais, très mauvais. Il fallait à tout prix qu'il s'en aille avant qu'il ne craque. Il se leva avec l'intention de partir. Tant pis, il s'excuserait auprès de sa partenaire par message.

Chloé ne lui en laissa pas le loisir et l'attrapa par le bras.

- Lâche-moi.

- Tu t'imagines qu'elle va rappliquer si tu claques des doigts ? Qu'elle voudrait de toi ? C'est moi qu'elle aime ! C'est moi sa copine !

- Chloé, lâche-moi, répéta Adrien d'une voix plus basse.

- Tu n'es rien pour elle, tu m'entends ? T'es juste un sextoy amélioré, un passe-temps !

Il lui prit fermement la main et la décrocha en la repoussant. L'écoeurement le submergeait. Elle glapit de douleur sous la puissance de sa poigne.

- Si je ne suis rien, alors pourquoi te sens-tu menacée par moi ? lui demanda-t-il d'une voix sourde. Tu ne veux pas entendre ce que tu réclames tant. Mais tes désirs sont des ordres, n'est-ce pas ? Alors ouvre tes esgourdes.

Il avait avancé d'un pas vers elle à chaque phrase et, effrayée, elle avait reculé d'autant jusqu'à buter contre la table de la cuisine.

- Oui, je l'aime. De tout mon cœur et de toute mon âme, je l'aime à la folie. Et naturellement, j'aimerai que ce soit réciproque et avoir une relation privilégiée avec elle. Mais elle t'aime et elle est avec toi. Je veux qu'elle soit heureuse et bien que ça me tue, elle l'est avec toi. Ou du moins, tant que tu ne sabotes pas votre relation.