- non pas déjà !! Marmonnais-je en appuyant sur le bouton de l'alarme.
La tête encore dans les vapes, je mis quelques secondes avant de réaliser que le corps chaud de Quentin était collé contre le mien. Son bras droit reposait sur mon ventre et m'empêchait d'effectuer le moindre mouvement.
- Quentin, tu te fout de moi ? Lui demandais alors que je saisis son bras pour le repousser de l'autre côté du lit.
Il ouvrit les yeux à son tour et resserra son étreinte
- Quentin, je vais être en retard donc lâche moi. Dis-je en élevant la voix
- dis que tu es malade et reste ! Me supplia-t-il
- tu rêves !
Face à ma réponse ferme, il soupira et retira enfin son bras.
Une fois avoir réussi à sortir du lit, je le fixai encore à moitié endormi. Mais putain pourquoi il a besoin d'être aussi beau. Comment je vais faire pour l'oublier et passer à autre chose alors que la, j'ai juste envie de lui sauter dessus.
- avoue que tu kiff ce que tu vois ! me dit-il en riant et me faisant sortir de mes pensées. Ça ne dépend que de toi. En plus, ça se voit que tu en as envie aussi.
- n'importe quoi ! Arrête de te faire des films. Je prépare du café tu en veux ? Dis-je afin de changer de conversation et sentant mes joues rougir d'avoir été prise en flagrant délit.
- Ne t'inquiète pas pour moi, je ne me fais pas de film, je constate c'est tout ria-t-il. Mais vu que tu as l'air d'encore te mentir à toi même, je vais me contenter d'un café pour le moment, merci.
En quittant la chambre, je lança un dernier regard vers celui-ci. Il m'observa aussi, je saisis son tee shirt au sol et lui lança à la tête.
- arrête de me regarder et prépares-toi, je dois être au travail à 8h30. Et je ne compte pas être en retard pour tes beaux yeux.
- mes beaux yeux tu dis. Ria-t-il en saisissant son tee shirt au vol.
- tais toi. Le menaçais-je
Je partis dans la cuisine, prépara le petit déjeuner et alla me doucher.
Après m'être douché, je mis mon peignoir et alla chercher des habits dans la commode se trouvant dans ma chambre. Quentin était toujours couché et sur son téléphone. Quand il me vit en peignoir, il me fit un regard plein de sous-entendu
- Laura ?
- oui ? Dis-je en cherchant mes affaires dans la commode
- si tu savais comme j'ai envie de toi.
- Grand bien te fasse mais non merci dis-je en repartant en direction de la salle de bain.
Étonné par ma réponse, il se leva du lit, me rattrapa et me coinça contre le mur de la cuisine. Il se colla à moi, et je sentis son souffle dans mon cou. Instinctivement je rougis, j'avoue que j'avais très chaud et beaucoup de mal à le repousser.
- tu es sûr ? Dit-il en riant et il me déposa une pluie de baiser dans le cou.
Mon cœur battait très vite et il approcha ses lèvres des miennes à une lenteur qui me faisait bouillir de l'intérieur. Être proche de lui me manquait, c'était une évidence et malgré tout ce qui s'est passé, je ne l'ai pas oublié.
Quand ses lèvres se posèrent enfin sur les miennes, je ressentis encore les mêmes frissons qu'avant.
Quentin s'écarta de moi et me sourit.
- tu vois que tu ne peux pas me résister chuchota-t-il plein de confiance.
- arrête Quentin, tentais je de dire alors que sa bouche se posait à nouveau sur mon cou et qu'il m'encercle de ses bras.
- tu m'as manqué souffla-t-il au creux de mon oreille.
Alors qu'il s'apprêtait à embrasser mes lèvres, une nouvelle fois, je le repoussa. Je m'écartai de lui en le repoussant avec mes mains sur son torse.
- arrête, pourquoi tu fais ça ! Tu ne peux pas débarquer dans ma vie quand ça te chante. Il faudrait savoir ce que tu veux ! Un coup tu ne me donnes plus de signe de vie et après tu débarques chez moi en pleine nuit.
Il me regarda, je voyais qu'il assimilait mes paroles et qu'il prenait sur lui pour par me hurler dessus.
- Tu me manquais ! fini-t-il par m'avouer très calmement.
- deux mois murmurais-je
- quoi ?
- tu ne peux pas dire que je te manquais alors que c'est toi qui a décidé de partir et que tu es resté deux mois sans me donner de nouvelles !
- arrête ! tu sais très bien que je tiens à toi. Et je te signale que là c'est toi qui me repousses ! Donc ne me met pas tous les tords sur le dos.
- ce n'est pas moi qui ai choisi de partir ! Moi, je suis toujours resté auprès de toi. Et je trouve ça abusé que tu te permettes de dire que JE te repousse alors que j'ai tout fait pour que ça marche. Je t'ai pardonné toutes les fois où j'ai eu le cœur brisé à cause de toi, mais ça tu ne le réalises pas car au fond tu ne penses pas aux répercussions de tes choix ! Et que les mois qui viennent de s'écoulés m'ont permis de me rendre compte que nous étions revenu comme au début de notre relation, et ça je ne veux pas.
- C'est ce que tu penses ?
J'hocha tout simplement la tête pour acquiescer à sa question.
- tu sais quoi laisse tomber, c'était une erreur ! Je me casse ! Dit-il fou de rage
- tu as raison vis ta vie, c'est ce que tu as toujours fait de toute manière ! Et pas la peine de revenir, à chaque fois ça fini comme ça entre nous, faudrait peut-être se rendre à l'évidence : cela ne fonctionnera jamais. Mon frère avait raison de toute évidence.
Il me regarda méchamment avant de claquer la porte.
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Le meilleur ami de mon frère
RomanceAlors que la fin d'année scolaire approche, signal du début de l'été, Laura fait la rencontre d'un garçon qui l'a chamboulera au sens propre comme au sens figuré. Le soucis ? Ce garçon est loin d'être un inconnu. Lorsque son frère la met en garde e...