43. Première nuit d'amour

1K 48 10
                                    

Je n'arrive pas à y croire. Je n'arrive pas à y croire. Non, c'est juste impossible ! Retiens tes larmes Belle. Tu n'as jamais pleuré à cause de qui que ce soit, ne laisse pas Ramsay avoir le plaisir de voir tes larmes. J'essuie rapidement cette traîtresse qui a coulé sur ma joue avant de demander, la voix tremblante : "Que comptes-tu faire, maintenant ? M'humilier ? Me battre ? Me torturer, peut-être ?" Ramsay laisse s'échapper un petit rire amusé avant de répondre : "Oh, mon amour, jamais je ne te ferais subir de telles atrocités. Je dois prendre soin de toi, tout comme tu dois prendre soin de moi. Quel genre de mari serais-je si je maltraitais ma magnifique femme ?" Ses paroles mielleuses sont suivies d'un baiser qui parvient à me chambouler. Pourquoi ai-je envie de me laisser aller dans ses bras, tout à coup ? Qu'est-ce que cet homme me fait ?

Plusieurs heures plus tard, au lever du soleil...

Je ne pourrais jamais décrire la nuit que je viens de passer dans les bras de Ramsay. Il m'a énormément surprise, et ce à plusieurs reprises. J'ai été étonnée par la tendresse qu'il a manifesté par ses baisers, ses caresses et les mots qu'il me chuchotait à l'oreille. Certes, au début de la nuit, il était un peu plus... Comment dire... Pressé. Mais il s'est rattrapé par la suite !

Mais qu'est-ce que je suis en train de raconter ?

Pourquoi suis-je aussi charmée par cette nuit ?! Ce n'était que la première nuit d'une longue et tortueuse relation ! Je ne dois pas laisser Ramsay m'amadouer comme cela.

Voilà mon cher mari qui tourne la tête vers moi en souriant. Ce sourire... Je ne l'avais jamais vu. J'ai déjà vu des sourires malsains et presque sincères, mais ce sourire-ci exprime quelque chose que je n'aurais jamais cru voir chez Ramsay.

De l'affection.

Une satisfaction tout sauf malsaine.

Peut-être même... Du bonheur.

Je ne peux pas réprimer un sourire. Ramsay me demande, avec une voix rauque due à son réveil récent : "As-tu aimé cette nuit que nous venons de passer ?" Excellente question. Ma tête me crie de me ressaisir et de dire "non", mais mon cœur me supplie de dire la vérité. Faisons un compromis. Je vais dire la vérité, tout en cachant ma véritable impression de cette nuit. Je réponds : "Ce n'était pas ce que j'avais imaginé." Ramsay rit un peu avant de passer une main dans mes cheveux en souriant.

Après quelques secondes de silence, Ramsay m'avoue : "Je dois être honnête avec toi... Je crois que tu me plais beaucoup plus que ce que j'avais imaginé, Belle Bolton. Tu es pleine de surprises, et j'ai envie de les découvrir." Mes joues deviennent de plus en plus chaudes.

Soudain, quelqu'un frappe doucement à la porte de la chambre. Ramsay m'embrasse avant de se lever et d'enfiler des pantalons. Il se dirige vers la porte de notre chambre et l'ouvre en soupirant. C'est Lord Bolton qui se tient devant lui. Il entre dans la chambre et je cache mon corps sous les couvertures. Lord Bolton m'annonce : "Bon matin. Il y a trois personnes qui aimeraient vous voir à l'extérieur, Lady Bolton." Ramsay dit, un peu énervé : "Bon matin à vous aussi, père. Bien dormi ? Comment va votre charmante femme ? La mienne..." Lord Bolton interrompt son fils : "Tu parles beaucoup trop, Ramsay." Je souris malgré moi. Lord Bolton me paraît de plus en plus sympathique, surtout parce qu'il a un malin plaisir à humilier mon mari devant moi !

Lord Bolton sort de la chambre et referme la porte derrière lui, laissant Ramsay bouillonner de fureur. J'éclate de rire dès qu'il se tourne vers moi. Les remarques humiliantes de son père me font encore plus rire que les plaisanteries qu'Arya faisait subir à Sansa... Ramsay me demande, énervé : "Qu'est-ce que tu trouves aussi drôle ?" Je n'arrive même pas à parler tellement je suis hilare. Ramsay vient s'asseoir sur notre lit et reste silencieux en fixant une fenêtre. J'arrive à retrouver mon sérieux quelques secondes plus tard. Je passe mes bras autour du cou de Ramsay et je passe mes jambes autour de sa taille. Il ne dit toujours rien.

Je sais comment le faire parler.

Je commence à mordiller le lobe de son oreille tout en caressant son torse. Il soupire avant de me demander, avec une voix rauque : "C'est ça ton fameux moyen de faire parler les gens ? Fais-tu la même chose avec les animaux ?"

Quel crétin.

Un grand sacrifice [Français]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant