Different, too different...

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Le fond de teint dans ma main droite, le liquide froid sur l'index de ma main gauche, le regard fixe sur l'envers de moi-même, je m'apprête à la tâche la plus compliquée de la journée.

Malheureusement, malgré la couche imposante de peinture beige, les poches sombres sous mes yeux sont toujours présentes. Bordel. Je devrais peut-être me coucher plus tôt, ou alors me coucher tout court. Je souffle un instant, cherchant une alternative que je ne trouverais qu'en me réfugiant dans les sucreries cachées dans mon meuble à sous-vêtement.

Si mes parents savaient que je mangeais ces cochonneries, ils me tueraient certainement. Une chance qu'il y ait un verrou à ma porte.

Comme à chaque levé de soleil, ma tasse de thé est posée sur la table au dessus d'une sous-tasse, la cuillère alignée parallèlement à l'assiette carrée ou est posée en son centre une pomme parfaitement lavée.

Ma mère est peut-être légèrement maniaque...ou complètement tracassée, tout dépend du point de vue.

- Oh, tu es la chérie !

- Hey.

- Je t'ai préparé ton petit déjeuner.

- Non, sérieux ?

J'ai un pincement au cœur en prononçant ces quelques mots. Je ne devrais pas être si désagréable avec ma génitrice mais j'ai l'impression qu'elle est pathétique constamment. Cette envie de perfection lui colle à la peau. Je ne supporte plus de la voir comme ça.

Elle a changée du jour au lendemain lorsque mon père l'a quitté pour une femme plus...une bourge ! Elle s'est sentie tellement rabaissée, tellement hors des normes, qu'elle en est devenue dingue. C'est désespérant. Pourquoi tente-t-elle de devenir quelqu'un qu'elle ne sera jamais ? Ce monde ne tourne vraiment pas rond.

Une fois devant mon " bijoux " technologique, je ne peux m'empêcher de regarder les actualités sur mes réseaux sociaux. Rien de bien intéressant, je ne sais pas pourquoi je m'inflige encore cette torture. Ces gens ne sont même pas mes amis...

Il est temps de se mettre au travail. C'est toujours plus facile à dire...

Puisque les cours sont si attrayant...mon attention se détourne légèrement de mes projets pour se retrouver sur le chef d'œuvre qu'est YouTube. Je ne sais pas vraiment quoi regarder. Il y a beaucoup trop de choix et les décisions me font peur. Je clique donc sur le premier lien qui passe sous ma main.

C'est  un clip officiel d'un certain chanteur dont le nom est Loïc Nottet. Sa chanson, million eyes est vraiment stupéfiante, sans parler de sa voix.  Waouh. Je fais tourner la vidéo en boucle jusqu'à en retenir le moindre mouvement.

Tout est dis. Oui, c'est exactement ça. Je ne suis pas seule. Non, des gens ont vécu ce que je vis et il en est sorti vivant. Pourquoi pas moi ? Pourquoi je ne me remettrais pas de cet affrontement incessant avec tout ces gens qui m'épient ?

Emportée dans un élan de folie, je dérive totalement de vidéo en vidéo pour en apprendre plus sur ce chanteur qui s'avère au fil de mes recherches de plus en plus incroyable. Je n'ai plus les mots pour exprimer ce que je ressens. Les larmes aux yeux, j'écoute en boucle son album. Un génie, c'est un pur génie.

Tout ce que je penses tout bas, il l'a résumé tout haut, et les gens ont aimé. Je l'admire. Ce n'est pas seulement un chanteur, c'est un danseur, c'est une personne honnête, une personnalité en or, un âme pure. Oui, il est celui dont j'avais besoin en ce moment. Sans le savoir, il va m'aider à sortir la tête de l'eau. Sans le savoir, il vient de me redonner espoir, un espoir envers l'humanité. Parce que si lui est saint d'esprit, d'autres peuvent l'être aussi. 

Our demons staring back with laughter ( LN )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant