People fear death

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Toc toc toc.


Le tonnerre gronde au loin, mais ce n'est pas ce qui m'a réveillée. J'ai toujours du mal à dormir, encore plus depuis cette interview. Je ne me remet pas des paroles si encourageante sorti de la bouche même de Loïc Nottet. Il y a aussi le fait que j'ai beaucoup de mal à me projeter à présent, je ne voudrais pas décevoir tout ces gens qui ont décidé de placer " leurs espoirs " en moi.

Cela fait 4 jours que je traîne sur les réseaux sociaux afin de trouver la meilleure chanson à reprendre. Cependant, rien ne m'inspire. C'est incompréhensible...

Toc toc toc.

Ce n'était donc pas mon imagination, il y a bien quelqu'un devant chez moi qui toque désespérément à la porte. Je comprends l'acharnement de cette personne, il fait un froid de canard dehors.

Quelle surprise ! Si le marchand de sable m'avait dit que mon père en personne me rendrait visite aujourd'hui, je ne l'aurais jamais crut. Et pourtant, il est bien là, juste devant moi, le regard fuyant.

- Gabrielle, ravi de te revoir.

- Ah oui ?

- Je...peux entrer ?

- Hmm...laisses moi réfléchir...non. Maman m'a dit de ne pas ouvrir aux inconnus.

- Gabrielle...il faut qu'on parle. Sérieusement.

- Waouh. La dernière fois que tu as prononcé cette phrase ben...c'était la dernière fois que je t'ai vu en fait. Alors si tu viens me dire que tu pars à l'autre bout du monde cette fois, tu sais, c'est ta vie, fais ce que tu veux.

- C'est important.

- Pour que tu ais osé pointer le bout du nez ici...je veux bien te croire. 5 minutes, pas plus.

Je le laisse entrer. Nous nous asseyons à table. J'attends avec impatiente ce qu'il a à me dire tandis qu'il perd du temps en tentant de réchauffer ses mains congelées.

- Il ne te reste plus que 4 minutes. Je te conseille d'aller droit au but.

- Je suis malade.

- Et je ne suis pas médecin.

- Tu ne comprends pas...je suis vraiment malade...j'ai un cancer.

- Je vois...c'est triste pour toi. Mais encore une fois, je ne vois pas ce que je viens faire dans l'histoire. C'est horrible à dire mais...que tu sois mort ou pas, on ne se voit pas de toute façon, c'est silence radio. Je suis désolée mais...ça s'arrête là.

Il avale difficilement sa salive. J'ai peut-être été un peu trop direct comme à mon habitude mais merde quoi ! Il nous a abandonné ! Il n'a jamais répondu à mes appelles, à mes messages vocaux ou je le suppliais de revenir, à mes sms ou je le menaçais de me suicider...chose que j'ai failli faire à de nombreuses reprises si ma mère n'avait pas été là pour m'en empêcher. Que veux t'il que je lui dises ? Franchement...

- Gabrielle...je suis sincèrement désolée de vous avoir délaissée toi et ta mère. Je devais prendre du recul. Il le fallait. Tu es encore un peu jeune pour comprendre...pardonnes moi s'il te plaît.

- Jamais.

- Pourquoi ?!

- Non, toi pourquoi ?! Pourquoi est-ce que tu viens me parler de tout ça maintenant ?!

- Je...je n'ai pas l'argent pour payer le traitement !

- Et ta pute, elle peut pas te le payer ?!

Our demons staring back with laughter ( LN )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant