Our demons staring back with laughter ( LN )

too lonely to be strong

J'arrive dans le quartier de ma tata. Ça fait longtemps que je ne lui avais pas rendu visite...Papa m'y amenait chaque été lorsque j'étais enfant. Mais maintenant, il ne peux plus m'accompagner...

Je ne sais pas si tante Delphine est au courant de sa mort, ni même si elle se souvient de lui...la pauvre si elle savait, elle serait dévastée...c'est elle qui s'est occupé de lui quand il était enfant...sa mère n'était jamais là alors elle l'avait adopté. Aussi, il l'appelé maman...c'était tellement émouvant de les voir les deux ensemble. C'est étrange de revenir ici seule.

Je toque à la porte. Après de longues minutes, une dame très âgées, recroquevillée derrière son déambulateur, plissant les yeux malgré ses lunettes pour me voir, ouvre.

( les conversations sont en anglais dans l'histoire )

- Ravie de te revoir tatie Delphine...* sourire *

- Ariane ? C'est toi ?

- Gabrielle...

- C'est ce que j'ai dis ! * sourire *

- Je me suis dis que ce serait cool de venir habiter chez toi pour découvrir l'Angleterre, ça ne te déranges pas ?

- Cool ?

- Bien, ce serait bien.

- Entres ! Je vais te faire du café ! * sourire *

Elle est trop mignonne...mais elle avance vraiment lentement...

Je prends place à table. Elle me rejoint sans rien dans les mains pour finalement s'asseoir en face de moi.

- Alors Ariane, tu travailles toujours dans cette usine de parfum ?

Ariane était sa sœur...elle est morte il y a quelques années.

- Je chantes Tata, je chantes !

- Moi aussi je chantes ! * rire *

- Je sais...on chantais ensemble quand j'étais petite...

- Oui, je m'en souviens ! * sourire * Mais maman nous disait de nous taire parce qu'on chantait comme des casseroles ! * rire * 

Ouais...mais je ne suis toujours pas Ariane mais c'est pas grave !

- C'était drôle ! * sourire *

Elle perd soudainement son sourire.

- Comment va mon fils ?

Son fils ? Mais elle n'en a jamais eu ! À moins qu'elle ne parle de papa...

- Il est très occupé. Mais tu pourras le voir très bientôt.

- Il me manque...* larme *

- Moi aussi...mais je suis là moi maintenant !

- Oui...

- Tata ?

Elle regarde dans le vide...on sent la peine dans son regard. Elle semble si seule dans cette maison vide...

- Tu veux qu'on se regarde quelque chose à la télévision ?

- Je ne fais que ça...

- Alors sortons ! * sourire * Pourquoi pas aller au parc ?

- Oh, le parc...je me souviens que je l'y amené tout les jours...il était très mignon avec ses joues toute grosse ! * sourire * maintenant il est mort...et moi je suis seule...je veux mourir...

Je l'attrape par le bras et l'aide à se relever.

- Voyons Tata ! Ça ne te ressemble pas de te laisser aller comme ça ! * sourire * Je suis sûre qu'il y a encore de la force dans ce petit corps ! Une ballade en fait de mal à personne.

- Tu as raison Gabrielle. * sourire *

Oh ! Elle s'est souvenue de moi donc ! On marche un moment et je vois son sourire s'étirer sur son visage et ça fait du bien. On décide de s'asseoir sur un banc pour profiter du soleil.

- J'ai vu ton frère il y a pas longtemps !

- C'est vrai ?

- Oui. On rigolait bien tout les deux.

- Il est très drôle.

- C'est un amour avec moi. * sourire * Tu sais, il m'aider beaucoup à la maison !

- Oui...il a bon fond.

- Il me parlait de toi aussi.

- Ah oui ?

- Oui, il m'a dit que tu avais déjà un fiancé. Le temps passe vite. * sourire *

- Oui...

Les jours passent et je n'ai toujours pas de nouvelle de Loïc. Je ne veux surtout pas le déranger. Je ne veux pas nuire à sa créativité. Il ne sait même pas que je suis ici. Je me demande comment est-ce qu'il va le prendre.

Deux semaines enfin ! Tata va bien depuis que je suis ici. Je sens que ça lui redonne la pêche. Même si ça maladie est de pire en pire...de toute façon, ça n'ira pas en s'améliorant.

Appel entrant : Loïc Nottet !

Je décroche dans la seconde qui suit.

- Allô ?

- Je suis devant ta porte !

- Quoi ?! Mais...je...je en suis pas chez moi Loïc.

- Ben dis moi ou tu es,  je te rejoins, ça ne me déranges pas !

- Loïc je suis à Londres.

- ...À Londres ?

- Oui.

- Pour combien de temps ?

- Je ne sais pas encore....longtemps.

- Longtemps comment ?

- Peut être encore plusieurs mois...peut-être plus...peut-être moins...

- Je ne comprends pas. Qu'est-ce que tu fais la-bas ?

- Une tante à moi est gravement malade...c'est la fin. Je me devais d'être la pour elle.

- Pourquoi tu ne m'as rien dis ?

- Parce que tu voulais rester seul. Je ne voulais pas te déranger.

Je l'entends respirer bruyamment à l'autre bout du fil.

- Tu aurais quand même dut m'en parler...* rire jaune * on est en couple non ?

- Désolée...

On reste un moment en silence avant qu'il le brise.

- Je vais voir à quand est le prochain vol. Tu peux me trouver un hôtel pas loin ?

- Quoi ? Mais ne te sens surtout pas obligé !

- Tu as quelque chose à me cacher ?

- Quoi ? Non ! Pourquoi ?

- On dirait que tu ne veux pas que je viennes...

- Bien sur que je veux que tu sois la avec moi ! Mais je ne veux pas faire obstacle à ta carrière ! En plus...si tu viens, hors de question de te laisser dormir dans un hôtel ! Tu es le bienvenu chez ma tante...c'est spacieux.

- Tu ne fais obstacle à rien du tout, je n'ai pas fini de composer de toute façon.

- OK.

- Bon, je prends les informations nécessaire et je te rappelle d'accords ?