𝐁𝐑𝐎𝐓𝐇𝐄𝐑 -JM

Chapitre: 9

Des applaudissements se font entendre, Jimin et Nana revinrent vite sur terre. Ce moment surréaliste venait bel et bien de se produire. Elle s'éloignait de son entrante. Tous les invités les félicitaient disant d'eux qu'ils avaient une bonne relation de frère et sœur.

Elle partit hors de la cérémonie, voulant rentrer le plus vite possible chez elle. Sa mère lui pardonnera, Nana n'aura qu'à raconter un bon mensonge et l'affaire était
réglée.

La voix de Jimin se fit entendre encore une fois au grand malheur de la jeune demoiselle.

Jimin: Taxi! Cria-t-il en stoppant un véhicule.

Une voiture jaune avec sur le capot le logo taxi, s'arrêta devant eux.

Jimin: Montes. Dit-il calmement.

Nana: Non, je me débrouille seule! Cria-t-elle.

Jimin: C'est dangereux la nuit, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose alors monte dans cette voiture. Dit-il plus fermement.

Nana: Combien de fois-
Elle n'eut pas le temps de continuer sa phrase.

Nana: Bon sang Jimin repose moi!

Il passa ses mains derrière son dos, l'autre derrière ses jambes. Elle n'eut pas le temps de dire un seul mot, qu'elle était déjà dans ses bras, fermement plaquée contre son torse.
Nana lui donna des coups, plus violents les uns que les autres pour qu'il la lâche.

Nana: Au secours, on me kidnappe! On veut me vendre au marché noir! Hurla-t-elle.

La jeune fille bougeait dans tous les sens, voulant redescendre et surtout pour ne plus toucher Jimin.

Il ouvrit la portière difficilement, s'engouffrant dans le véhicule avec toujours sa sœur dans ses bras, il la fit basculer délicatement sur le siège d'à côté. Le conducteur de l'automobile regardait Jimin méchamment. Se doutant que celui-ci était psychopathe et venait de kidnapper une belle demoiselle.

Il était près à appeler la police.

Jimin: Ne vous en faites pas, c'est ma sœur, elle vient tout juste de sortir de l'asile. Dit-il calmement. Que voulez-vous les fous sont relâchés dans les rues de nos jours.

L'enfoiré. Pensa Nana.

Il enleva sa veste, avant de la déposer sur ses genoux.

Elle le regardait faire, sans dire un seul mot, puis lâcha un grognement avant de tourner sa tête en direction de la vitre, regardant le paysage défiler.

Nana commençait à jurer tous bas et son frère l'observait silencieusement avec un sourire conquit.

Elle est mignonne. Pensa-t-il.

Le chemin du retour se fit en silence, une tension palpable les entourait. Le chauffeur réclama son argent d'une valeur de vingt euros, puis ils rentrèrent chez eux.

Jimin: Enfin arrivé, Nana laisse moi te dire que dans cette robe tu es à croquer, mignonne et sexy à la fois.

La jeune fille ne bougeait plus d'un seul centimètre sentant ses joues se chauffer. Jimin ne lui avait jamais fait de compliments, c'était une première.

Nana: Va plutôt dire ça à ta copine, Satan! S'exclama-t-elle soudainement en partant dans sa chambre.

Jimin avait désormais l'habitude de ses sautes d'humeur et pouvait trouver ça quelques fois sexy, son petit nez retroussé, ses sourcils froncés laissant apercevoir un pli sur son front. Il prit l'initiative d'envoyer un message à son père pour lui dire de ne pas s'inquiéter et qu'il avait ramené Nana à la maison.

Il prit la direction de la salle de bain et prit un bain. Jimin avait toujours eu une préférence pour les bains. Dès que l'eau fut à température ambiante, il enjamba la baignoire et s'assit. L'eau commençait à mouiller son ventre plat possédant des abdominaux biens visibles, il songea à sa petite sœur.

L'attachement qu'il éprouvait pour elle, l'envahie, il sentit le goût de l'adrénaline dans le fond de sa gorge. Peut-être que ce n'était pas fini, peut-être qu'il pourrait créer un lien entre eux.

Jimin se leva déterminé, il se sécha à la va vite, prit son t-shirt blanc et un short des All blacks. Puis rentra dans la chambre de sa sœur sans son autorisation.

Jimin: Faut qu'on parle toi et moi! S'empressa-t-il de dire.

Nana: Non! Qui t'a permis de rentrer dans ma chambre d'abord. Cria-t-elle.

Jimin: Tu ne penses pas qu'on devrait parler du passé, nous n'allons pas rester dans cette situation éternellement.

Nana: Je ne t'ai rien demandé, le passé reste derrière moi et je me suis juré que plus jamais je laisserai des gens comme toi m'approcher. Tu comprends maintenant, tout est clair dans ta cervelle inexistante ?

Jimin attrapa son haut de pyjama violemment pour que sa sœur soit dans son étreinte puis s'ensuivent des quantités de câlins et d'excuses de la part de son frère. Nana se dégagea de ses bras et s'éloigna de lui, s'asseyant sur son lit. Elle éprouvait le besoin urgent de le voir hors de sa chambre. Sa présence était étouffante, elle avait du mal à respirer, il devait partir hors de sa vue.

Nana: Sors! Cria-t-elle en baissant les yeux à cause de ses larmes.

Jimin: Nana excuse-moi j'étais un gamin qui cherchait à attirer l'attention des autres.

Nana: Comment!? Comment veux tu que je te pardonne à cause de toi j'en ai tellement bavé pendant mes années au collège! Je te hais Park Jimin. Sors dégage de ma chambre!

Jimin partit de sa chambre. Il comprit que rester dans sa chambre ne servira à rien puis le jeune homme consacra les deux heures suivantes à revoir et relire l'album photo de ses années de collège.

En dehors du blabla habituel, l'album renfermait pleins de noms d'élèves, la moitié étaient des surdoués ou des fouteurs de merdes puis vint la photo de l'équipe de foot, le club d'arts et de chant. Mais surtout, durant ces deux heures, il regarda la photo de Nana avec sa description juste en dessous, ''Je m'appelle Nana et je n'aime pas grand chose dans la vie''

A ce moment il était conscient du mal qu'il lui avait donné gratuitement, cette fille ne lui avait jamais rien fait de mal en fin de compte. La mauvaise relation qu'ils ont est due à lui et à lui seul. Jimin ne pouvait pas plus rester zen qu'un enfant dans un magasin de jouet ou qu'un désert et une tempête de neige.

Il s'allongea par terre, sur le dos, les jambes étalées à terre. Se blâmant d'avoir causé du tort à sa nouvelle petite sœur. Et il resta dans la même position, la tête comme un tourbillon, à se répéter " Je suis nul", désormais mémorisé, ayant une forte envie de pleurer mais au lieu des larmes, c'est une douleur qui se logea dans son cœur.