𝐁𝐑𝐎𝐓𝐇𝐄𝐑 -JM

Chapitre: 19

Coucou merci à BUbUuEcRiTuRe qui m'a fait un trailer (média) super bien fait sur cette fanfiction, n'hésitez pas à aller voir son compte.

Ils restèrent là, sans parler. À vrai dire Nana ne savait pas quoi dire. Désolée? Merde? Je te soutiens? Les questions fusaient dans sa petite tête avant que le chinois prenne la parole.

Jackson : Ne t'inquiète pas Nana je ne peux pas te contaminer en te regardant ou en touchant ta peau. Reprit-il difficilement. Les gens me voient comme un monstre, à part ton frère qui m'a soutenu depuis le début.

Nana: Jackson tu te trompes. Jamais je penserai de toi de cette façon, c'est juste que c'est un sujet délicat et je ne sais pas quoi te dire.

Jackson: Ne dis rien alors, car il n'y a rien à dire après tout.

Nana: Tu sembles malheureux Jackson... je voudrais t'aider!

Jackson: À quoi bon? Toutes ces dames partent en courant.

Après leur petit moment ensemble, Nana et Jackson s'étaient dit au-revoir, bien-sûr le chinois l'avait prise dans ses bras et avait crié dans la rue marchande "À bientôt, petite sœur de Jimin". La jeune fille se sentit gênée du fait que plusieurs regards s'étaient tournés vers eux.

Elle marcha lentement le long de ce grillage pour se rendre à l'arrêt de bus, elle se sentit mal, tout d'un coup. Nana tremblait et voyait flou mais ce n'était pas le moment de sombrer en plein milieu d'une ville urbaine. La jeune fille s'insultait d'être aussi faible.

Ne pas manger est si dangereux que ça? Pas pour les yeux de Nana après tout un repas pas prit ce n'était pas la mort mais quand cela devenait répétitif ça commençait à devenir dangereux. Elle se promettait de manger un peu plus demain, mais là réalité était bien la. Nana se mentait à elle-même. Elle recommencera à ne rien avaler.

Cette maladie mentale avait tout simplement étendue son appel, alors la voilà plus forte que jamais dans la petite tête de Nana, l'anorexie avait son propre nom "Ana".

Et cette Ana avait imposé ses règles. La première était: de n'en parler à personne de son manque de confiance en elle, la deuxième: manger le moins possible et se gaver d'eau avant chaque repas. Elle lui avait dit qu'elle devrait jouer avec sa nourriture puis partir de table. Si elle osait prendre des aliments dans sa bouche, Ana la ferait regretter. Ah, ça oui!

Lui disant qu'elle est moche, grosse, qu'elle ne vaut rien, qu'elle est juste un déchet humain. Un parasite bien encré dans la tête du malade.

Cette Ana, était très maline. Elle avait osé dire à Nana qu'elle serait les meilleures amies du monde.
Allez faut que je rentre à la maison! S'encourageait-elle en marchant difficilement.

Le bus arriva, Nana devait s'asseoir au plus vite à l'intérieur du véhicule au risque de tomber dans les pommes.

Faites qu'il y ait des places libres. Pensa-t-elle inquiète, en rassemblant le reste de ses forces pour rentrer chez elle.

Elle monta, et chance lui sourit. Le bus était pratiquement vide, il y avait juste une vieille dame avec son sac de course et un couple s'embrassant au fond du transport public.

Après cinq minutes de trajet, le bus s'arrêta au prochain arrêt. Dans un flot de passagers qui y montaient, Nana distingua un homme de haute taille portant un sweat gris. Des cheveux noirs avec une guitare derrière son dos, Mino.

Il tenait de ses deux mains, une inscription d'hôpital, sûrement pour sa mère gravement malade. La jeune fille se cacha elle ne voulait pas être vue, surtout dans un état aussi faible. Qu'allait-il penser si il voyait Nana aussi lamentable?
Mino habitait dans ces quartiers, à chaque fois qu'il quittait l'appartement, il angoissait fortement en laissant seule sa mère malade et l'infirmière.

Nana ne voyait pas la chance qu'elle avait d'avoir de l'argent de poche chaque semaine et d'habiter dans une rue tranquille avec des caméras dans chaque coin d'avenue .Elle ferma les yeux pour conserver le reste de son infime énergie.

Elle arriva enfin devant chez elle, Nana fit un pas puis un deuxième. Elle arriva devant la porte et se laissa enfin tomber.
La situation aurait pu être dangereuse, mais elle était saine et sauve au pallier de la maison. Jimin a sûrement entendu du bruit puisqu'il ouvrit la porte et vit sa sœur à terre.

Il lui tendit la main pour l'aider à se relevait. Puis d'un geste très doux il lui caressa la joue. Incapable de se tenir droite, elle se laissa tomber contre le torse de Jimin, qui la serra dans ses bras et la maintint contre son cœur aussi longtemps qu'il le pu, puis embrassa son cuir chevelu.

Jimin: Tu es vraiment insouciante Nana! Je sais que tu n'étais pas à la cafétéria, tu t'es encore cachée dans les toilettes?

Nana: Hum...

Il amena difficilement sa sœur au canapé et l'allongea de tout son long. Jimin lui avait dit de ne pas bouger d'un poil et qu'il revenait dans cinq minutes.

Comme l'avait si bien dit Jimin, la jeune fille ne bougeait pas. Simplement qu'elle n'en avait pas la force ni l'envie. Le garçon revenait avec un sandwich rempli de jambon et de salade qui débordaient sur tous les côtes avec cette sauce de mayonnaise dégoulinant sur l'assiette...

Jimin: Allez faut que tu manges au moins deux voire trois crocs. Je ne te lâcherai pas tant que tu n'as pas mangé. Dit-il sérieusement en tenant l'assiette à Nana.

Il l'observa en silence et la regardait se forcer à manger. Il était en proie à une panique dévastatrice qui le retournait l'estomac et menaçait de le rendre fou. Saisie par une angoisse qui lui faisait perdre tous ses moyens. Lui qui est si sûr de lui, se trouvait en proie à une terrible incertitude quand il s'agissait de Nana.

Jimin: J'ai besoin de savoir si tu vas bien, ça me consume complètement de te voir comme ça et je me doute que ça passera un jour.

Rendue muette par la franchise de son frère, Nana le contempla en silence bouleversée et terriblement émue. Les yeux toujours voilés par une étrange tristesse, il lui effleura la joue

Nana: Si j'en suis arrivée là, c'est à cause de toi. À force de m'insulter sur mon apparence je n'ai plus jamais eu la force de trouver du plaisir en mangeant...

Jimin: M-moi !? Tu es en train de dire que ton état actuel et de ma faute. Reprit-il en ouvrant grand les yeux.

Nana: Même le plus débile des idiots aurait compris. Dit-elle calmement. Tu dois sûrement être une exception Jimin.

En réalité, Jimin avait toujours pensé qu'une part de lui était pour quelque chose, mais il préféra penser que c'est juste une adolescente qui a trouvé l'Instagram d'Emily Ratajkowski et avait ensuite eu des complexes sur son corps.

Nana: Tu m'as tellement humiliée, rabaisser devant tout le monde que désormais j'ai la sensation d'être l'ombre de moi-même. J'ai essayé de changer en faisant des régimes au collège. Mais rien tu as continué tout les jours...

Malheureusement pour lui le passé ne pourrait jamais être changé, mais l'avenir n'était pas encore scellé. Il devait prendre ses responsabilités et assumer qu'il avait merdé jusqu'au bout. Il se sentit écrasé par le poids de l'erreur, ce n'était pas un mauvais pas dont on peut s'en tirer avec du chocolat et un bouquet de fleurs.

Le moment que je redoute le plus est arrivée... on doit en parler même si ça risque de nous détruire. Pensa-t-il en regardant Nana.