La course n'aurait jamais été aussi intense si c'était des hommes armés qui là poursuivaient, là c'était la mort elle-même qui était à ses trousses. Maeva savait que si jamais elle ralentissait le rythme, elle n'allait pas survivre. Elle aperçue un couloir , au bout d'un gigantesque escalier. La zone était certainement réservée aux gens les plus fortunés, aux clients les plus réguliers de l'hôtel. Même si elle n'en avait aucun droit, elle grimpa les marches deux par deux en se retournant régulièrement pour vérifier que personne n'était derrière elle. Arrivé au bout et surtout essoufflée, elle entra dans le couloir.
La jeune femme rajusta son long voile noir , jamais celui-ci ne devait tomber, jamais . Cette femme qui était la raison de sa course sans relâche, son pire cauchemar. Malgré que Maeva était fille unique, sa mère n'avait jamais été tendre avec elle, encore moins depuis la mort de son père, il y avait trois mois de cela. Elle vivait un enfer terrestre, et aujourd'hui elle venait de commettre une faute qui lui vaudrait certainement la pendaison, littéralement.
Le long du fameux couloir, il n'y avait aucune porte , aucune issues alors que les cris de sa mère se rapprochaient dangereusement d'elle. Elle faisait maintenant sa dernière prière, le coeur battant et en s'adossant au mûr. Une grande porte s'ouvrit derrière elle.
Était-ce un miracle, Dieu avait-il décider de lui sauver la vie ? Maeva ne chercha pas trop longtemps les réponses à ses questions et entra doucement dans la chambre.La piece était plongée dans une sombre lumière. Une lampe éclairait à peine la pièce qui semblait à première vue immance. Personne ne semblait être à l'intérieur. La jeune femme se dirigea vers le grand lit présent dans la pièce et s'y coucha en position de chien battu. C'était si confortable qu'elle n'eut aucun mal à trouver le sommeil.
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Une odeur fortement musqué lui piquait depuis quelques minutes , les narines . Maeva résistait au besoin d'ouvrir les yeux pour découvrir d'où venait la délicieuse senteur. Il y avait à peine une heure qu'elle s'était endormie et la fatigue pesait énormément sur ses épaules.
De fines goutelletes d'eau commencèrent à lui titiller le visage, vaincue la jeune femme décida d'émerger non sans peine. Maeva découvrit un homme penché juste au dessus d'elle, ce n'était rien de grave.- un homme ?! S'écria t-elle une fois l'information analysé par son cerveau.
Elle se précipita hors du lit sans même détailler l'homme , elle voulu fuir mais c'était peine perdu puisque la porte était fermée à double tour.
- Que faites vous dans cette chambre dit l'homme de sa voix grave.
Maeva n'avait pas confiance en cette voix, ni en la personne à qui elle appartenait, en réalité elle n'avait confiance en personne. Aussi elle se mua dans un sourd silence en espérant que l'homme lui ouvre la porte.- êtes vous muette ? Demanda t-il
La voix de l'inconnu était si glacante que Maeva décida de ne jamais faire l'erreur de lever la tête pour apercevoir son visage. Peut-être était-il dangereux.
- je pourrai appeler la police ou même pire, tout dépendra de vous
Était-il sérieux ? Comment le savoir ? De nature peureuse, Maeva décida d'éviter le pire qui pourrait lui arriver, faire face à sa mère car la police lui ferait certainement appel or il ne fallait pas qu'elle là voit pas avant que la colère de cette dernière de se soit atténuée. Qu'as-tu fait Maeva ?
- Je suis---je m'appelle.... Mon prénom... Je..
Cette situation était inhabituelle pour Marcello. Comment dire ? Cette inconnue semblait terrifier...à un point qu'elle en oubliait son prénom ? Sa voix n'était faite que de tremblement. Elle semblait poursuivie par un fantôme. Ce n'était pas dans ses habitudes de faire preuve de quelque compassion, de quelque sentiments d'ailleurs.. Ce n'était plus. Mais pour ce soir, il mettrait de côté cette obsession du contrôle , sa froideur constante.
- Oubliez ma question, pour moi vous resterai une inconnue lâcha t-il en se dirigeant vers la seconde chambre de sa suite. Et rester si vous le voulez.
-merci souffla la jeune femme d'une douce voix, plus calme.
L'homme n'ajouta plus rien, en une fraction de seconde il put apercevoir ses yeux, Seule partie de son corps qui n'était pas caché par son long voile noir, était-ce le reflet de la lampe tamisée qui les rendaient ainsi ? Dorés..
Maeva se remit au lit mais plus à aucun moment de la nuit elle ne dormirait, sa peur des hommes était figée en elle, comment dormir alors qu'un homme de plus d'un mètre quatre-vingt-dix était juste dans la pièce à côté ? Un homme qui dégageait une ora mystérieuse , dangereuse qui lui avait donné la chaire de poule. Au delà de toute cette peur, ce qui, pour elle rendait le sommeil impossible était la décision qu'elle dû prendre. Demain tout changerait, elle passait certainement sa dernière nuit loin de cet enfer qu'était sa vie, la dernière. Sa rébellion n'excéderait pas la soirée, sa survie dépendait de sa mère, elle se plirait à ses règles, encore.
~~~~~ un mois plus tard ~~~~~
Encore une soirée seul, bien que cela soit devenu une habitude, Marcello avait parfois du mal à accepter cette solitude dans lequel il était plongé. La mort de la seule femme qui un jour, avait compté pour lui , et qui, à jamais, resterait la femme de sa vie, a plongé l'homme dans un monde d'une noirceur brillante. Et comme tous les soirs, il rentrerait seule dans cette maison qui lui rappellerait à jamais sa bien-aimée.
- passons-nous chez votre frère monsieur ? Demanda son chauffeur
- non dit-il sans plus
Marcos avait désormais tout pour être heureux, il arrivait même que Marcello soit tenté de jalouser son cadet encore plus lorqu'il faisait face à sa femme dont la ressemblance avec Marie, sa Marie, était invraisemblable. Mais il n'en avait pas le droit... Il savait tout ce que le couple avait traversé, ils méritaient amplement leur bonheur.
- mais c'est.... Mon Dieu.
- Qu'y a-t-il Pedro ? Demanda l'homme en revenant à lui-même
- cette jeune femme, là , elle est sortie de nul part et Dios mio
Précipitamment les deux hommes quittèrent la voiture, pour faire un malheureux constat. Une jeune femme vêtue d'une robe blanche tachetée de tâche de sang et de boue venait de s'écrouler au milieu de la voie déserte. Un petit foulard noir servait à cacher son visage et ses cheveux , seuls ses yeux clos dépassaient du tissus.
À suivre -----
Voilà donc ma nouvelle histoire. Je suis contente de pouvoir enfin là partager avec vous. J'espère que le début vous plaît. Je publierai toutes les deux semaines au plus ( j'aurai plus de temps maintenant) à raison de trois à cinq chapitres .. Cette histoire est une suite donc si vous n'avez pas lu le premier tome.. Il y a des risques de spoil. Bon je crois avoir tout dis. À tout moment et merci de vos encouragements, ça me fait toujours plaisir de vous lire.
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La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)
RomanceMarcello AZALAÏ est encore dans la spirale d'une dépression causée par la mort de sa femme, la seule qui est pu ne serais-ce qu'un peu percé la carapace de son âme . Même si désormais on connaît le coupable il ne peut se libérer de sa propre culpabi...