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Heureuse,  Maeva se saisit d'un roman,  un roman de guerre. Elle adorait ce genre d'écrits.
La veille même,  elle avait osé pénétrer dans cette belle bibliothèque en compagnie du propriétaire des lieux. Il lui avait montré les plus petits recoins de la pièce et malgré cette peur qui ne l'a quittait pas encore, elle s'était laissée entraîner par les mots rassurants de l'homme. Il semblait tout aussi passionné de lecture qu'elle.

-alors ce n'était pas si terrible que ça n'est-ce pas mademoiselle ? Se moqua gentillement la gouvernante.

-non..Je vous remercie d'avoir accepté m'accompagner...J'ai toujours du mal à y entrer seule

-ce n'est pas grand chose. Allez venez avec moi maintenant , nous allons nous faire un bon déjeuner.

Maeva hocha la tête et suivir la femme sans oublier son bouquin. Elle se sentait bien,  elle ressentait une certaine joie et elle devait tout son bonheur à son bienfaiteur. En repensant à son baiser quoique anodin,  Maeva eut l'impression de ressentir les mêmes frissons que ceux de la veille parcourir son corps. Il lui faisait un tel effet... S'en était effrayant.

-oh.. Installez-vous Maeva,  je vais voir qui sonne.

-vous pouvez me tutoyer vous savez...

-c'est d'accord...mais alors tu fais de même

-oui.

Maeva sourit difficilement à la femme avant de se reconcentrer sur son livre. Le début de l'histoire était déjà très captivant. Le héros de l'histoire devait son salut à un chien. La description de l'animal rappelait Thunder à Maeva. À ses heures perdues, la jeune femme passait énormement de temps avec ce chien quand il était là puisqu'il passait le plus claire de son temps chez le frère de Marcello.
Peut-être que bientôt , elle aurait le courage de traverser la rue pour aller voir sa soeur et sa famille...elle en avait envie mais ne savait pas si elle pouvait se le permettre.

-mon Dieu...Suis-moi Maeva paniqua Marissa en lui tendant sa main tremblante

-mais qu'est-ce qui se passe Marissa ? Demanda la jeune demoiselle en saisissant la main qui lui était tendue.

La femme ne lui répondit rien et l'entraîna  avec elle hors de la cuisine. Lorsqu'elles furent en sécurité dans la chambre de la gouvernante, Maeva reposa sa question à cette-dernière.

- il y a trois hommes devant la porte,  ils m'ont dis à travers l'interphone que c'était monsieur qui leur avait donné rendez-vous mais je n'ai pas cru à leur mensonge tu sais... J'ai appelé monsieur et il m'a dis de nous mettre en sécurité et qu'il venait.

-mais que veulent-ils ?

-de l'argent , des informations ou...

-ou moi,  peut-être qu'ils sont là pour moi

-moi je ne les aisserai pas faire crois-moi.

La femme appuya ses dires en attrapant un plumeau qui traînait dans sa chambre , un piètre moyen de défense.
Maeva lui sourit légèrement. Cette femme avait le don de lui faire se sentir bien, elle aurait voulu avoir une mère comme elle. Un violent coup contre la porte fit sursauter les deux femmes.

- ils veulent défoncer la porte chuchota Marissa qui s'efforçait à garder son calme alors qu'une grande panique s'emparait de sa camarade.

Les coups devenaient si fort que la porte menaçait de lâcher, Maeva prit les choses en mains et conduit Marissa dans la douche. S'il avait une chose qu'elle savait bien faire s'était fuir,  autrefois elle le faisait pour éviter les coups mais aujourd'hui elle le faisait pour sauver sa vie et celle de Marissa. Elles arrivaient juste à temps dans la fameuse salle de bain car aussi la porte de celle-ci close que celle de la chambre cédait aux coups des méchants hommes. Ils ne mirent pas longtemps à réitérer les mêmes violents coups sur la seconde porte. Maintenant les deux femmes n'avaient plus d'issues de secours,  elles devaient juste à prier pour que quelqu'un leur vienne en aide avant que le dernier rempart qui les séparait du danger ne cède.

- ne t'inquiète pas... Je suis certaine que nous nous en sortirons saines et sauves affirma Marissa en lui offrant ses bras.

- comment pouvez-vous en être aussi certaine ?

- ils sont peut-être trois et armés, ils sont peut-être à deux doigts d'avoir nos peaux mais nous... Maeva nous pouvons compter sur monsieur Marcello et je t'assure qu'il vaut mieux que toutes les forces armées de cette planète.

Maeva ferma les yeux. La confiance qu'avait Marissa en Marcello n'avait pas de limite. Pourvu qu'il arrive avant que...

-mon Dieu non...

~

Marcello sortit de la voiture avec fracas alors que celle-ci n'était pas encore totalement à l'arrêt. Pourquoi n'avait-il pas prévu de possible représailles ? Il aurait dû.
Ce jour était certainement maudit car justement son frère qui aurait pu intervenir en quelques minutes était en vacances avec sa famille. L'homme déboula en trombe dans le salon,  il eut le réflexe de vérifier la cuisine et remarqua que la baie vitrée menant à la petite terrasse avait été briser. Les malfrats étaient donc à l'intérieur. Un cris strident confirma son hypothèse. Marcello n'avait jamais eut le coeur aussi frémissant. Il courut aussi vite qu'il le pu.

Pourvu qu'elles n'aient rien..

À suivre ---



La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant