La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)

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La jeune blonde vénitienne passa son regard  sur Marcello et ensuite sur sa soeur. Les deux avaient la mine sérieuse, tout confirmait qu'elle était en effet à un rendez-vous d'affaires.

-je pense que...

-tu vas arrêter de geindre et signer ses papiers gronda Haleth.

Maeva n'avait jamais vu sa soeur en colère et ne voulait pas non plus le voir alors elle signa d'une main tremblante. Haleth lui fit tout de suite un grand sourire avant de se lever.

-je suis ravie que nous nous soyons mises en accord.

-j'ai plutôt été obliger de le faire marmonna doucement Maeva.

Balayant sa réponse d'un revêt de la main, sa soeur s'en alla aussi rapidement qu'elle était venue.

-tes yeux virent au translucide quand tu es en colère se moqua Marcello.

Maeva ne répondit rien et se contenta de faire une moue boudeuse. Elle essayait de montrer à l'homme son mécontentement sous les rires graves de ce-dernier. En réalité, sa sœur avait débarqué à l'improviste à cette heure très tôt de la journée et à l'aide de Marcello l'avait obligé à prendre l'intégralité de leur héritage.

<< je n'en ai pas besoin et je suis certaine que tu en feras bonne usage >> avait-elle dit.

Maeva, elle, ignorait ce qu'elle pouvait faire de cet argent, tout ce dont elle avait besoin lui était mis à disposition par Marcello. Peut-être devrait-elle le lui laisser ?

-vous.. peut-être que vous devriez...

-je t'interdis de finir cette phrase saugrenue Maeva gronda Marcello comme s'il avait lu dans ses pensées.

-mais je n'ai pas besoin de cet argent

-et tu n'en aura jamais besoin tant que je serrai là lui sourit l'homme en reprenant place derrière son bureau.

N'eut été le fait qu'ils étaient tous deux dans leurs vêtements de nuits et que le soleil brillait de plus en plus dans le ciel éclairant ainsi le bureau de l'homme , Maeva aurait pu confondre cet instant à la veille. Ce moment magique où ils avaient décidés d'un commun accord de se laisser guider par leurs sentiments inavoués.

-l'argent restera dans le compte jusqu'à ce que tu lui trouves une utilité conclut Marcello en haussant négligemment les épaules.

Il vit la jeune femme acquiescer doucement, les lèvres pincées. Elle était belle dans cette robe mi-longue bleue qui lui avait servi de robe de nuit. Ces yeux brillaient d'une lueur mystérieuse qu'il n'arrivait pas à cerner. Elle semblait différente.

-alors... Qu'allons nous faire maintenant ? Demanda t-elle doucement.

-tu vas te préparer pour sortir dit-il énigmatique.

- où va-t-on ?

-surprise !

-on... On ira à moto ?

-je croyais que tu détestais cet engin

Maeva se mordit la joue, honteuse.

-plus maintenant

Marcello l'a vit quitter son bureau avec empressement. Il se rappela alors des paroles de son ami Marc lorsqu'il lui faisait part de ses nouvelles découvertes sur le passé de Maeva , la veille même.

<< j'ai pu parler à l'une des filles qui travaillent au Sweat Nigth il y a quelques heures. Elle m'a dit que Maeva était pendant tout le temps qu'elle a passée dans cet endroit, l'attraction de luxe des lieux. Seules les personnes les plus fortunés mais surtout les plus malades avaient affaire à elle. Il y avait comme un jeu malsain autour de sa personne d'après mon informatrice. On l'appelait la vilaine petite Maeva à cause de quelque chose qu'elle aurait fait au tout début. Je n'en sais pas plus malheureusement parce que parler de Maeva Geller est grandement tabou dans cet endroit... Personne ne sait d'ailleurs comment elle a pu quitter les lieux sans encombre >> lui avait raconté son ami.