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Les doux rayons du soleil vinrent tirer la jeune femme de son doux sommeil. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait passé une nuit aussi reposante.  Maeva se leva mais hésita à quitter la chambre , en avait-elle le droit après tout ce n'était pas chez elle.  Encore surprise par les réactions de son hôte la veille , elle décida de rester dans cette belle pièce qui lui avait été attribuer par l'homme . Pendant quatre longs mois de sa vie,  elle avait dû se plier à des règles strictes et même si aujourd'hui cela n'était plus d'actualité elle s'y était habitué. Attendre qu'on lui en donne l'autorisation avant de manger , de dormir ou même de s'asseoir était devenu normal à ses yeux. Alors oui,  l'homme qui l'hébergeait l'avait surprise....pourquoi s'occupait-il d'elle ? Pour quelle raison était-il si...gentil ?  C'était si étrange pour elle qui venait de cet endroit....
Des coups légers à la porte là firent sursauté. Elle recula d'instinct sur le grand lit et chercha désespérément des yeux son voile dans l'immensité de la pièce. Enfin elle l'appercu sur un petit fauteuil au loin mais elle ne pu l'atteindre avant que la porte ne s'ouvre sur une femme d'âge mûr. Paniquée et désemparée encore plus lorsqu'elle détailla le physique de la dame blonde aux yeux bleus,  Maeva se précipita vers la salle de bain seule pièce qui  pouvait lui servir  d'échappatoire.

~

- Haleth ne tient plus en place depuis deux jours assura son frère

- j'imagine bien...

Marcello se leva de son siège pour se diriger vers la grande baie vitrée derrière son bureau,  les mains croisés dans son dos. 

- elle voudrait rencontrer cette jeune femme

- j'imagine bien....

- bon qu'est-ce qui te tracasse ?  Tu me réponds de la même manière depuis plus d'une demi-heure

- c'est cette....enfin je n'arrive pas à cerner cette jeune femme. Elle m'intrigue,  si tu pouvais voir la peur qui s'émane d'elle et de chacun de ses gestes

- elle était battue Marcello,  je crois que c'est normal assura Marcos toujours dans son siège

- non , il y a plus que ça... Je ne saurais l'expliquer,  elle...

La porte de son bureau s'ouvrit en vraque sur Macalani suivi de près par sa secrétaire.

- excusez moi monsieur AZALAï mais ce monsieur exige vous rencontrez et...

- calmez vous Hillary, vous pouvez retourner à votre poste.

La jeune femme le gratifia d'un léger sourire,  soulagée et sortie du bureau de l'homme.

- Que puis-je pour vous monsieur le juge ? 

La voix de l'homme était glaçante , il espérait secrètement refaire face à ce monstre. Un sourire dangereusement sadique pris place sur ses lèvres.

- je veux reprendre ma femme. Maeva est naïve et vous là manipuler à votre guise s'indigna d'une vingtaine d'années 

Marcello ne répondit pas et laissa l'homme continuer sans jamais se détacher de son sourire. Ce jeune homme ne savait pas à qui il avait affaire. Lui, Marcello avait dû reconstruire seul,  une entreprise laissée en ruine par son père. Il avait face à la critique et s'en était sorti grandi , plus fort et maintenant plus rien ne l'éffrayait encore moins ce fils à papa qui s'était retrouvé à la tête d'une cour grâce aux relations de sa famille,  influente. 

- Maeva est à moi, et je vous assure que si...

- Votre femme n'est pas un objet que nous nous disputons Macalani dit-il d'une voix si grave qui pouvait sentir son adversaire frémir. Je crois d'ailleurs que vous avez eu la visite de son avocat pour le divorce..

- Maeva ne voudrait jamais...

- nous savons tous les deux qu'elle ne rêve que de ça,  ne plus avoir le même nom de famille que vous-même le coupa Marcello

L'homme sourit et réajusta sa cravate pour ce redonner contenance.

- vous ne savez rien d'elle,  vous ne savez pas d'où elle vient. Vous ignorez ce qu'elle était avant que je ne lui fasse l'honneur de lui donner mon nom et je vous assure que quand vous le saurez vous regretterez de l'avoir aider. On se revoit au tribunal. 

L'homme voulu quitter la pièce la tête haute mais Marcos qui s'était montrer discrait décida de prendre la parole.

- Une femme, quelque soit ce qu'elle pu être dans son passé ne mérite pas qu'on lève la main sur elle comme vous l'avez fait.
Marcos se leva pour surplomber le mauvais homme de toute sa hauteur, puis émis un rire sans joie en le regardant dans les yeux.

- Vous ignorez encore qu'elle sera la tonalité de la musique que nous allons jouer et vous vous permettez de danser monsieur le juge. Soit nous nous reverrons au tribunal termina l'homme.

Jamais on ne pouvait s'en prendre à un seul des frères car l'autre n'est jamais bien loin.

- As-tu fait des recherches sur cette jeune femme Marcello ? 

- Oui mais...

La sonnerie de son portable arrêta l'homme.

- oui

- monsieur,  c'est la jeune femme.., je.. je suis allée là réveiller mais je crois que je lui ai fait peur car elle...elle s'est enfermée dans la salle de bain lui expliqua sa gouvernante , la voix tremblante.

- je dois y aller expliqua t-il à son frère après avoir raccroché

- je viens avec toi.

~

Maeva se replia encore plus sur elle-même, combien de fois ne s'était-elle pas retrouvée dans cette situation pour échapper à la colère de sa mère ?  Cette femme qui frappe continuellement à la porte bien qu'elle lui parle d'une douce voix lui ressemblait tellement. Ses cheveux blonds rattachés en chignon stricte et ses yeux d'un bleu marine lui avaient glacés le sang. Son pire cauchemar était passé en elle comme un éclaire , si jamais sa mère la retrouvait,  elle lui ferait payer sa fuite de chez son mari.

- ouvrez

Maeva se redressa reconnaissant cette voix si grave. S'était son sauveur,  il était là.  Peut-être était-il fâché contre sa personne ?  La jeune femme décida de ne pas ouvrir. Elle désobeissait.

- ouvrez immédiatement Maeva sinon je forcerai le passage menaça l'homme d'une voix si dure que Maeva en eut des frissons. 

Avant qu'elle ne pu se relever, la porte vola en éclat lui arrachant un cris de terreur. Elle se replia sur elle,  tremblante de peur. Oui,  elle avait peur de subir des représailles de la part de l'homme, d'être punie pour sa désobéissance.
Maeva se couvrit le visage de ses deux mains et attendit patiemment le premier coup. Mais au lieu de ressentir de la douleur,  elle fut surprise par de légers frissons qui parcourues tout son être lorsque deux grandes mains se saisirent des siennes pour dégager son visage.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux,  Maeva dû retenir sa respiration devant la paire d'yeux d'un gris métallique qui là fixait avec une douceur étonnante.

- n'ayez pas peur....

À suivre---

La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant