-je reviendrai plus tard...
-d'accord...
Maeva le regarda fermer la porte derrière lui. Elle avait préféré garder le silence lorsqu'il avait insisté pour qu'elle garde le lit tout comme elle l'avait fait lorsqu'il avait voulu qu'il revienne à Capre. Elle maudissait encore sa maladresse car sans elle, ils seraient encore sur cette île paradisiaque mais au lieu de cela, elle était couchée, dans son lit essayant de combattre son rhume mais aussi les questions sans réponses qui traînaient dans son esprits depuis que l'homme l'avait embrassé. Elle savait qu'elle ne devait rien dire, cela ne signifiait sans doute rien pour lui mais ce baisé...qui n'était jamais revenu dans leurs discussions depuis qu'il avait été échanger, dans la matinée, avant leur départ précipité signifiait tellement pour elle car c'était la toute première fois que l'on l'embrassait alors qu'elle désirait aussi cet echange enfin c'est ce qu'elle pensait. Les regards fuyant de Marcello ne trompaient pas, la jeune femme sentait le regret dans chacun des gestes de l'homme, il avait juste eut un moment de faiblesse...elle n'était pas dupe.
~
Lâche, oui, il était bien lâche d'agir de la sorte avec Maeva. Il le savait et pourtant il ne savait pas ce qu'il fallait dire ou faire. Des regrets, il en avait pleins que ce soit pour le baisé en lui-même, pour son comportement fuyant après ou pour ce sentiment de trahison qui l'habitait depuis vis-à-vis de son épouse.
On toqua et la tête pleine de questions, il alla ouvrir.
-j'ai besoin de ton aide souffla son frère avant d'entrer avec sa fille dans ses bras.
-Bonjour à toi aussi Marcos...
-oui oui, où est Marissa ?
- elle ne vient pas les dimanches tu sais. Pourquoi pleure t-elle ainsi ?
-c'est ce que je ne comprends pas... Je lui ai changé sa couche, elle a pris son lait mais elle n'arrête pas de crier.
-où est Haleth ?
- elle se fait une journée entre filles avec Sonia. Je ne sais plus quoi faire alors que lui ai juré pourvoir m'occuper de Nathalie sans elle.
- je ne suis pas plus doué que toi avec les enfants tu sais..
- je peux..essayer ? Demanda Maeva en entrant dans la pièce.
Marcos ne se fit pas prier et remis la petite Nathalie à la jeune femme.
-je m'en occupe lança doucement Maeva en sortant de la pièce à vivre avec le petit bébé sur son épaule. L'enfant c'était immédiatement calmé alors qu'elle lui soufflait de petits mots d'amours.
- je commençais à sentir une migraine annonça le frère de l'homme en soufflant.
Marcello, lui, avait toujours là tête tournée dans la direction qu'avait pris Maeva. Son aisance avec l'enfant l'avait étonnement surpris. Mais surtout, le regret de l'avoir laisser sans aucunes réponses aux questions qu'elle se posait sans doute, était ce qui le tourmentait le plus.
- qu'est-ce qui se passe Marcello ? Demanda son frère en recouvrant son sérieux.
Marcello fit enfin face à son cadet. Cherchant ses mots, il se leva puis se mis à faire les cents pas.
-calme toi voyons, je ne vois pas ce...
- je l'ai embrassé. J'ai embrassé Maeva sur l'île ce matin et depuis je n'arrive plus à la regarder dans les yeux lâcha t-il d'un trait
-tu regrettes ?
-c'est évident que je regrette dit-il du tac au tac. Cela n'aurait jamais dû arriver..jamais
-je..je..elle dort signala Maeva dans l'encadrement de la porte, l'enfant serré contre elle. Ses yeux larmoyants ne trompaient pas, la jeune femme avait entendu. Elle déposa rapidement l'enfant dans les bras de son père puis quitta d'un pas rapide.
-tu devrais aller lui parler maintenant lui conseilla Marcos
Marcello soupira, il savait qu'il fallait le faire encore plus maintenant.
- et poses toi les bonnes questions Marcello. Tu devrais arrêter de vivre dans le passé, Marie n'est plus de ce monde mais tu as le droit d'être heureux mon frère.
-basta, suffit Marcos s'emporta Marcello. Personne ne remplacera jamais Marie dans mon coeur.
Son frère lui lança un regard noir plein de sous-entendus avant de se diriger vers l'extérieur.
-tu as de la chance qu'elle ne se soit pas réveillée avec ton cris.
Une fois la porte refermée, Marcello alla, un peu perdu à la chambre de Maeva.
~
C'était une erreur, elle le savait mais seulement l'entendre le dire à haute voix avec cette colère acheva la jeune femme. Bon Dieu mais qu'avait-elle espéré ? Personne en ce bas monde ne voudrait d'elle, la vilaine petite Maeva s'était bien ce qu'elle était.
-je peux entrer ? Demanda l'homme calmement même s'il était déjà à l'intérieur. Maeva se dépêcha d'effacer les stigmates de son chagrin. Je suis désolé Maeva, je ne voulais pas..
- non... Je m'excuse, je ne sais pas ce qui m'a pris.. Vous ne me devez rien et jamais cela n'aurait dû se produire....ce n'était qu'un.. un mauvais moment
-Ne vous excusez pas...je suis le seul fautif et..
-oublions toute cette histoire dit-elle d'une voix mal assurée
Depuis le début, elle n'osait pas lui faire face et le dos tourné allongée sur son lit, la jeune femme essayait de retenir ses larmes de tristesse. Elle était dans une autre dimension sur cette île, pendant quelques heures, elle avait vécu un beau rêve mais le réveil en était plus brutal.
-je ne voulais pas vous l'annoncer comme cela mais.. Demain vous devrez assister à l'audience pour votre divorce. Le procès pour...pour le fait qu'il vous maltraitait aura lieu dans six mois par manque de preuves du côté de la défense et à ce moment là vous devrez témoigner.
Maeva lâcha l'air qu'elle avait retenu depuis qu'il avait commencé, il lui restait donc six mois pour réussir à être prête. Elle devrait débaler toutes ses choses humiliantes et douloureuses devant de nombreuses personnes qui allaient là juger dans six mois, c'était encore loin pensa la jeune femme. Mais demain, elle devrait lui faire face, ce monstre qui hantait la pluspart de ses cauchemars.
-d'accord
-je serai là Maeva, toujours dit l'homme comme s'il avait lu dans ses pensées.
Maeva ne répondit rien et le laissa partir avant d'éclater en sanglots. C'était trop tôt, elle ne voulait pas le voir, elle était terrifié.
À suivre -----
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La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)
RomanceMarcello AZALAÏ est encore dans la spirale d'une dépression causée par la mort de sa femme, la seule qui est pu ne serais-ce qu'un peu percé la carapace de son âme . Même si désormais on connaît le coupable il ne peut se libérer de sa propre culpabi...