Les cris des oiseaux qui lui parvenaient aux oreilles annonçaient une belle journée, celle de la veille défilait encore en film dans sa tête. Maeva quitta sa torpeur et se remis à la tâche. Elle se faisait une joie de préparer le petit déjeuner pour son bienfaiteur. Elle remerciait secrètement la gouvernante qui remplaçait souvent sa mère quand elle était plus jeune, celle-ci lui avait transmis sa passion de la cuisine ainsi que de nombreuses recettes dont celle des croissants maisons qu'elle s'évertuait à reproduire. Même si la soirée de la veille l'avait laissé dubitative, elle voulait croire que la journée lui réservait de belles surprises. Marcello l'avait laissé seule après qu'ils furent de retour de la plage, elle avait dîné seule, peut-être qu'il regrettait leur rapprochement un peu étrange sur cette plage. Elle avait souhaité que leur lèvres se rencontrent mais ce n'était jamais arrivé. Maeva se trouvait beaucoup trop naïve de penser qu'il pouvait se passer quelque chose de tel entre eux... Après tout, il ne fallait pas qu'elle oublie d'où elle venait, ce qu'elle avait été.
À la fin de ses préparations, la jeune femme dressa une belle table pour l'homme toujours absent puis quitta la maison avec un plateau rempli de bonne chose. Elle s'installa au bord de la belle piscine et profita de la vue et de quiétude que lui offrait les lieux. Marcello avait raison, c'était exactement ce qu'il lui fallait.~
Une délicieuse odeur de croissant chaud, tout juste sortie du four vint titiller l'odorat de l'homme qui se forçait depuis l'aube à rester au lit. En réalité, Marcello n'arrivait pas à sortir du confort de ses draps car il ne savait pas comment réagir face à la jeune femme. Espérait elle que quelque chose se passe entre eux ? Peut être que oui, mais il n'était pas celui qu'il lui fallait. Il n'était pas près, les vestiges de sa vie passée aux côtés de sa belle Marie étaient encore gravés en lui à l'encre indélébile.
Il quitta, contraint, ses draps blancs, pour admirer la vue que lui offrait les baies vitrées de sa chambres. Marie aussi adorait cette vue sur la mer, elle avait tout de suite approuvé lorsqu'il lui avait parlé de ce projet un peu fou, faire une maison transparente de l'intérieur. L'effet miroir des baies vitrées à l'extérieur de chaque pièces et à l'extérieur de la maison préservant tout de même l'intimité des habitants avait conquis sa femme, elle adorait ces lieux même si elle n'y était venu qu'une fois . L'homme n'avait plus mis les pieds sur l'île depuis deux années soit depuis le décès de sa femme et sur un coup de tête, il avait conduit Maeva dans ce sanctuaire. Peut être qu'il n'aurait pas dû.
Baissant la tête , il aperçue l'objet de ses lamentations matinales. Elle était assise au bord de l'eau, ses cheveux virvoltaient autour d'elle et ses pieds allaient et venaient dans l'eau. De temps à autre, elle essayait de discipliner ses mèches en coinçant quelques unes derrière son oreille. La couleur bleu de cette robe longue aux bretelles fines, lui allait si bien au teint tout comme sa simplicité et sa fragilité. Pourquoi fallait-il qu'elle lui inspire ces émotions et ces sensations aussi étranges, reposantes qu'effrayantes et inattendues ? La veille, il avait faillit lui voler , le temps d'une légère danse, ses lèvres rosées. Il s'était retenu juste à temps.
Maeva se leva pour rentrer à l'intérieur mais la jeune femme finit toute habillée dans l'eau transparente de la piscine. Marcello se rua à l'extérieur pour lui venir en aide. Quelle maladroite faisait-elle.~
Maeva sortie aussi vite qu'elle le pu de l'eau. Sa maladresse légendaire venait de lui signaler sa présence. Sa robe lui collait à la peau et de légers frissons parcourait ses bras, il fallait qu'elle se change avant de prendre définitivement froid. Fébrilement elle entra dans la maison en relevant sa robe de peur de s'y prendre les pieds. Heureusement pour elle que personne n'avait assister à la scène...
-mais qu'elle idée de plonger toute habillée dans l'eau dit l'homme en venant rapidement vers elle.
-je.. J'ai glissé...
L'homme resta silencieux lui lançant un regard insistant , Maeva en était mal à l'aise. Néanmoins, elle faisait exactement la même chose, plantée au milieu de l'entrée, elle admirait les attributs de l'homme qui n'avait qu'un pantalon sur lui. Le feu lui montait certainement aux joues, la vison de ce bel apollon là mettait dans de tels états mais le fait qu'il semblait là détailler était aussi perturbant. Maeva voulu vérifier ce qu'il fixait ainsi les sourcils froncés et remarqua que sa poitrine était clairement visible à travers le tissus de la robe rendu transparent par l'eau. Elle n'avait pas de soutient gorge. Prise d'une grande gêne, elle se précipita dans sa chambre pour échapper aux flammes que lui lançaient les yeux de l'homme.
Son regard sur elle était déstabilisant, il ne l'a regardait pas comme elle avait l'habitude d'être regarder, comme un vulgaire morceaux de viande. Devant lui, pendant ces quelques secondes, Maeva eut l'impression d'être plus que cette vulgaire personne qui travaillait de force au Sweat Nigth et qui essayait par tous les moyens de préserver le peu de dignité qu'il lui restait, elle s'était sentie femme...une belle femme désirable mais en réalité elle ne l'était pas.
~
- Dieu du ciel... Souffla Marcello en allant à sa chambre.
Il fallait qu'il prenne l'une de ces douches froides qui redonnaient raison aux plus fous. Fou, s'était bien ce qu'il allait devenir si cette jeune persistait à bouleverser ses sens comme elle le faisait le plus inconsciemment et le plus innocemment possible.
L'eau coulant sur sa peau, bien que glacée n'éteignait pas le feu qui incendiait ces entrailles. La poitrine de Maeva offerte à sa vue par la transparence de ce tissus diabolique lui revenait sans cesse dans sa tête comme un incessant flash-back , sa masculinité en fremissait à son plus grand désespoir.
Il lui fallut bien une demi-heure sous la douche pour se reprendre. Maeva était tout de même présente dans ses pensées, il venait de là désirer comme jamais il ne l'avait fait avec aucune autre femme et s'en était effrayant car même Marie ne lui avait jamais inspiré des sensations aussi brutes aussi ardentes. Au fond c'était comme s'il manquait de respect à cette femme qu'il aimait encore profondément même si elle n'était plus de ce monde.En entrant dans la cuisine, il l'a vit assise dans ses pensées. Lorsqu'elle prit conscience de sa présence, une belle couleur marqua ses joues. Pour une fois, l'homme regrettait le voile noir de la jeune femme qui cachait les expressions de son visages. Il fallait qu'elle s'arrête. Marcello s'assit autour de la table qu'elle lui indiquait d'une main tremblante, avait-elle fait tout cela pour lui ? Apparemment oui.
-je.. Enfin.. Je..
La jeune femme fut imterrrompue par ses propres éternuements. Elle éternua plusieurs fois d'affiler ce qui mit la puce à l'oreille à l'homme. Marcello se rapprocha d'elle pour vérifier si elle n'avait pas attraper froid.
- je..
-vous avez un peu de fièvre annonça l'homme après qu'il ait passé une main au fond de Maeva qui devenait de plus en plus rouge. Ce sont les conséquences de votre baignade...
-je ne.. je ne l'ai pas fais exprès...
La jeune femme se mordit la lèvre inférieure et détourna le regard de lui, s'en fut trop pour Marcello qui lui remonta légèrement la tête pour sceller leur lèvre. Maeva eut surprise mais répondit à son baisé tout en légèreté, s'était comme si leurs lèvres flottaient ensembles sans ce slow envoûtant. Marcello au prix d'un effort surhumain arriva à ne pas appronffondir leur échange, et décolla ses lèvres de celles douces et juteuses de la jeune femme.
-je sais... Souffla t-il d'une voix enrouée par le désir qu'elle lui inspirait.
L'erreur était maintenant commise et il n'y avait plus de retour en arrière possible.
À suivre -----
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La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)
RomanceMarcello AZALAÏ est encore dans la spirale d'une dépression causée par la mort de sa femme, la seule qui est pu ne serais-ce qu'un peu percé la carapace de son âme . Même si désormais on connaît le coupable il ne peut se libérer de sa propre culpabi...