La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)

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En sentant le moelleux du matelas sous elle,  Maeva se demandait comment elle s'y était retrouvée. Les yeux désormais grands ouverts , elle vit ce corps imposant à côté d'elle. L'homme était à moitié assis sur une chaise , le reste de sa personne reposait sur son lit. Il dormait profondément, dans ses mains Marcello tenait fermement son voile.

Maeva paniqua et essaya de reprendre le vêtement mais réussit seulement à réveiller l'homme.  

- Bonjour Maeva dit-il de sa profonde voix matinale.

Sans pouvoir s'en empêcher,  Maeva sentit le rouge lui monter aux joues.

-bonjour monsieur je...

- Maeva,  j'ai dû rester avec vous cette nuit car vous aviez fait des cauchemars qui m'ont semblé fortement perturbant. Vous avez même failli vous étouffer avec ceci.

L'homme lui montra son voile qu'elle essaya tout de suite d'arracher de ses mains. 

- me faites-vous confiance Maeva ? Demanda l'homme sans jamais lui donner l'objet de sa convoitise. Malheureusement pour la jeune femme, elle n'arrivait pas à distinguer quelque émotion sur son visage fermé. Néanmoins Maeva secoua doucement la tête de haut en bas pour dire oui.

- alors dites-moi pourquoi vous mettez cela ?  Je ne comprends pas votre obstination à mettre ce voile alors que vous êtes...alors que cela ne vous est pas nécessaire.

Maeva se pinça les lèvres et baissa la tête.

- Si vous ne voulez pas me répondre je respecte votre décision. Mais est-ce cela vous ravie de vous cacher derrière ce tissus ?  Si cela est le cas alors tenez. 

L'homme lui déposa doucement l'objet à côté d'elle avant de se lever gracieusement.

- vous devez apprendre à faire ce que vous voulez Maeva. Si vous ne voulez plus le mettre alors ne le faites plus. Personne ne en voudra bien au contraire  ajouta l'homme avant de quitter la pièce.

Avait-elle le droit d'aller contre l'une des règles de sa mère ?

<< que personne mise à part moi ne te surprenne sans ce voile. Tu es si laide que celà le ferrait honte. Tu ne veux pas me faire honte,  n'est-ce pas ma vilaine petite Maeva ? >> lui avait-elle longtemps répété.

Aujourd'hui, après ses souvenirs virulents,  son mari diabolique et ses angoisses permanentes, seul ce voile liait la jeune femme à son passé pas si lointain que cela.  Peut-être était-il temps qu'elle se libère de ce passé ? Elle n'y pouvait rien pour ses souvenirs et angoisses. Elle n'était pas encore divorcée de ce juge mauvais. Mais elle pouvait,  d'un simple coup de main,  se libérer du voile. 

Ce changement était comme une petite renaissance. La légère brise qui soufflait dans la maison pouvait désormais caresser son visage et Maeva en avait sourit. Maintenant qu'elle s'était débarassée de son voile elle se sentait plus libre, même si elle ne se voyait pas sortir de la maison sans, elle était tout de même heureuse. Voilà maintenant trentre bonnes minutes qu'elle se promenait dans cette grande villa à la recherche de son hôte. En sortant de sa chambre,  elle n'avait trouvé aucune trace de l' homme ou de Marissa  , ceci l'angoissait énormément.

Au détour d'un long couloir, elle aperçut un chien. Un husky blanc et noir. Son attirance pour la race lui fit oublier ces plus grandes peurs et sans prendre le temps de se poser plus de questions,  elle se précipita vers l'animal.

- que fais-tu ici toi ?

Elle essaya de le toucher mais l'animal sorti les crocs là faisant immédiatement reculé. Maeva décida de redescendre en bas , visiblement le chien ne l'aimait pas. Mais contre tout attente, le husky là suivit puis s'arrêta devant elle, la tête penchée sur le côté.