3

6.2K 605 7
                                    

La voiture noir s'engagea dans une allée plutôt fleurie. Du peu qu'elle pouvait voir,  il s'agissait d'une villa encore plus impressionnante que celle de son mari. Maeva souffla légèrement avant de descendre. Tout était allé si vite. N'ayant retrouver aucune trace de sa chère mère et seule famille en Italie,  l'homme qui lui avait sauvé la vie,  Marcello AZALAï  avait décidé de l'héberger jusqu'à ce que son mari soit arrêté mais cela ne risquait pas d'arriver. Maeva connaissait le rang de ce monstre,  un juge en prison dans un système corrompu ?  Même elle savait que s'était impossible. Il n'y aurait jamais assez de preuve pour l'inculper et elle n'aurait jamais le courage de le confronter,  de le dénoncer publiquement. Cette histoire sombre ne pourrait jamais sortir de sa bouche ni de ses pensées. Il est vrai qu'elle aurait pu dire que sa mère était à Londres et soulagée de ne plus l'avoir dans ses pattes mais pour rien au monde Maeva n'aurait voulu retourner dans son pays et encore moins près de cette femme qui lui avait donné la vie.

- Suivez-moi

Obéir aux ordres,  Maeva savait le faire mieux que personne. À un point où parfois elle se demandait  si le sens du libre arbitre existait encore dans ses veines. Cette maison était sans vie,  froide et hostile si elle était seule jamais Maeva n'aurait osé y pénétrer. Les tons noirs et gris prédominaient dans la pièce à vivre où elle se trouvait.

- la cuisine se trouve de ce côté.

Maeva le suivit sans un mot comme depuis le début de l'après-midi où elle avait quitté l'hôpital. Elle qui n'avait plus confiance en personne , avait décidé de suivre un inconnu pour deux raisons. La première étant qu'il était possible que l'homme soit en contact avec l'une de ses soeurs et la seconde était.... s'était cette ora qui se dégageait de lui et qui le rendait à la fois mystérieux et dangereux mais qui là faisait se sentir en sécurité près de l'homme.

~

- si tu me laissais finir.... Bien, elle a dit s'appeler Maeva Geller.... J'ai trouvé que la coïncidence bizarre alors j'ai demandé plus d'informations sur elle et il se fait que... C'est la fille de Marc Geller , son père est déjà mort.  Elle accepte faire un test ADN avec toi.  Dans les prochains jours si tu es d'accord on pourrait le faire.  Mais je pense qu'elle pourrait répondre à de nombreuses questions que tu te pose certainement si tu là rencontrais. 

- merci Marcello,  je te tiendrai au courant dit son frère avant de raccrocher.

Marcello raccrocha et se dirigea vers la cuisine où il avait laissé la jeune femme. Pourquoi l'aidait-il ?  Voilà une question qu'il se posait depuis de nombreuses heures. Il aurait voulu se convaincre que son agissement était justifié à cause du probable lien de parenté qui existait entre sa belle-soeur et la jeune femme mais c'était un trop vilain mensonge car il avait voulu l'aider alors même qu'il ignorait tout d'elle. Était-ce à cause de cette noirceur qui trônait dans les iris de la jeune femme ?  Cette même noirceur qu'il avait pu apercevoir dans les yeux de sa mère et qui était certainement commune à toutes les femmes qui subissent des violences conjugales. Cette réponse semblait la plus cohérente,  plus encore que celle selon laquelle il ne serait qu'attirer par le mystère que constituait la jeune femme au voil noir.

-je... Je voulais vous demander... Si.. Je. Enfin
Balbutia la jeune femme sans jamais relevé la tête dès qu'il fut devant elle.

Elle semblait effrayé à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. Que se cachait-il derrière ces tremblements dans sa voix ?

- Allez-y dit-il d'une voix qu'il voulait rassurante.

- je sais que vous ne me devez rien et je...

- que voulez-vous Maeva ?

L'homme se rendit compte trop tard que le prénom de la jeune femme venait de s'échapper de ses lèvres. Elle le fixait désormais intensément comme s'il venait se lui assené un coup de poignard et ses yeux..... Comment pouvaient-ils être aussi...

-vide... Pensa l'homme

Il remarqua aussi qu'elle n'avait pas touché à son assiette tout comme elle le faisait à l'hôpital.

- pourquoi ne mangez vous pas ?  Demanda t-il après quelques secondes de silence.

- je.... Vous ne m'avez pas dis de...

- De quoi ?  Ne me dites pas que vous attendiez l'ordre de vous nourrir ?  Dit l'homme un peu trop brusquement

- je.. Excusez-moi

- mais pourquoi vous excusez vous ? Marcello fronça les sourcils devant le spectacle que lui offrait la jeune femme complètement paniqué depuis qu'il avait haussé le ton.

- je...

Maeva savait qu'il fallait se taire,  Fabrice lui avait bien appris que le silence valait mieux lors de ses violentes crises de colères. Mais elle ne tenait plus,  elle se retenait depuis si longtemps qu'elle en avait mal alors elle décida de parler.

- je... Je voudrais enfin...les toilettes

- je vous demande pardon !?  S'étonnait l'homme debout en face d'elle.

- non,  oubliez,  ce n'est pas si urgent... Je peux encore attendre se précipita de dire la jeune femme.

- mais qu'est-ce qu'il a bien pu vous faire !?... 


À suivre ---

La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant