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Recrocvillée dans un coins de sa chambre, Maeva essayait d'apaiser ses peurs et ses pleures. Sa main fébrile se posa sur front, à l'endroit même où l'homme avait délicatement déposé un baiser avant de s'en aller voilà des heures de cela. Il était déjà très tard mais elle continuait à l'attendre dans l'incompréhension la plus totale. Marcello était partie en là laissant seule,  il lui avait semblé soucieux et énervé. Après cette journée magnifique en sa compagnie dans un parc d'attraction où toutes ses angoisses avaient disparues, il fallait bien qu'une mauvaise nouvelle l'oblige à revenir sur terre. La peluche rose juste à ses côtés était la seule chose qui lui confirmait,  du fond de sa tristesse,  qu'elle n'avait pas rêvé cette journée.
Le vroumissement d'une moto, l'a fit sursauter. Il était de retour pensa t-elle en courant le plus vite possible hors de son refuge. Maeva manqua à plusieurs reprises de finir la tête aplatie au sol mais était beaucoup trop pressée de retrouver l'homme pour s'en accommoder.

-Monsieur Marcello souffla t-elle en marchant plus lentement vers l'homme qui refermait la porte d'entrée.

-que fais-tu encore debout Maeva ? Je t'avais dis de ne pas m'attendre ! Gronda l'homme

-oui.. Oui mais j'ai eu peur sans vous et..

Maeva s'arrêta en réalisant sa propre bêtise. Elle se demandait comment l'homme pouvait supporter sa présence alors qu'elle se comportait plus comme un enfant que comme la jeune femme qu'elle était sensée être. Elle ravala difficilement ses larmes et décida de faire demi-tour. Mais une main plus grande et légèrement rugueuse l'en empêcha et l'a blottit contre un torse dure et chaud. Maeva se laissa donc aller. La peur que l'homme puisse l'abandonner était bien ce qui l'effrayait depuis des heures.

-je suis désolé de t'avoir laisser seule mon éblouissante petite Maeva souffla Marcello dans ses cheveux.

Ils restaient ainsi jusqu'à ce que la tristesse de la jeune femme se dissipe. Patiemment, l'homme attendit, soufflant des mots réconfortants dans le creux de son oreille jusqu'à ce qu'elle se sente mieux.

-ça va ?

-ou... Oui désolée.. J'ai paniqué...

-as-tu mangé ? Lui demanda Marcello, éludant ses excuses.

Maeva fit non de la tête et très vite elle se retrouva assise sur l'un des tabouret autour de l'îlot central de à cuise,  un délicieux sandwich devant elle. Sans grand appétit, la jeune femme commença son repas en observant Marcello faire les cents pas, son téléphone à la main. De temps en temps, il lui jetait de petit coup d'oeil. Et ce petit manège dura tout le temps de son repas nocturne.

- as-tu fini  ?

Maeva fit oui de la tête, et l'homme lui intima de le suivre mais elle ne bougea pas de son siège. Les sourcils froncés , Marcello regarda la jeune femme se tordre dans tous les sens, cherchant difficilement ses mots.

-pourquoi.. Pourquoi êtes vous parti ? Demanda t-elle finalement.

Il voulu d'abord esquiver sa question mais se rappela du conseil du psychologue de Maeva. Marcello devait éviter de trop protéger Maeva mais il doutait de la véracité de cette façon de voir les choses car il savait qu'elle serait dévastée en apprenant la nouvelle. Néanmoins,  l'homme décida de laisser à Maeva le soin d'encaisser cette fois-ci. Il lui fit alors signe de le suivre jusqu'au salon puis alluma la télévision. Toutes les chaînes diffusaient la même information depuis le début de l'après-midi à savoir l'incendie du siège des entreprises de Marcello à Capre.

-oh mon Dieu ! Lâcha Maeva en s'asseyant lourdement.

- il y a quelques heures j'ai été informé par mes employés de l'incendie. Je ne pouvais pas te mettre en danger en t'y emmenant annonça Marcello en s'asseyant tout près d'elle.

La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant