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La porte de la chambre se referma sur une Haleth en pleure. Maeva souffla et épongea ses propres larmes. Elle était épuisée de sa nuit courte, des nombreuses larmes versés au cours de chacune des visites qu'elle avait reçu depuis le début de la matinée. Toutes ces personnes étaient venus prendre de ses nouvelles et maintenant Maeva pouvait affirmer qu'elle avait enfin trouvé cette famille qui lui avait tant manqué. Elle sourit lorsqu'elle se rappela des yeux pétillants de Sonia lorsqu'elle avait découvert son ventre rond., de l'émotion qui avait laissé sa sœur sans voix lorsqu'elle lui avait annoncé porter des jumeaux.

-entrez dit-elle à l'intention de la personne qui donnait des coups à sa porte. Marissa entra dans la chambre les larmes aux yeux. La gouvernante restait émue à chaque fois qu'elle posait les yeux sur Maeva mais n'osait pas l'approcher.

-ne me dis pas que j'ai encore de la visite ! dit Maeva en espérant détendre sa mère de coeur.

-non.. Je suis là pour t'aider à déménager tes affaires dans la pièce d'en face.

Maeva lui montra quelques affaires disposées sur son lit du doigts. Marissa se saisit de quelques unes et la jeune femme en fit de même. Silencieusement, les deux femmes déménageaient toutes les affaires de Maeva dans la chambre de Marcello.

-tu n'es pas contente de me revoir ? Demanda tristement Maeva en sortant du dressing qu'elle partageait désormais avec le propriétaire.

-évidemment, c'est même l'un des plus beaux jours de ma vie assura la gouvernante.

-alors pourquoi ne prends-tu pas dans tes bras ?

Marissa secoua la tête de gauche à droite tout en pleurant  

-j'ai tellement prié pour que l'on te retrouve que maintenant je suis terrifiée à l'idée d'être en face d'un mirage.

Maeva alla se loger dans les bras de sa mère d'adoption. Celle qui avait remplacé depuis bien longtemps Juliette Geller aujourd'hui en cavale.

-je suis là et je ne partirai plus jamais Marissa. Regarde ! Marcello et moi t'avons fais deux petits banbins que pourra gâté à ta guise lui dit-elle aussi en pleure.

-je le ferai ma fille, je le ferai. Il a suffit de quelques semaines de vacances pour que Marcello te mette le grappin dessus, si j'avais su...

-tu serais partie plus tôt compléta t-elle

-exactement. Vous étiez prédestinés l'un à l'autre, c'était écrit quelque part à l'encre indélébile.

-j'étais prédestinée à te rencontrer aussi ma Marissa.

Maeva profita encore quelques instants de la chaleur de la femme avant de se détacher d'elle. Malgré les larmes sur son visage, celle-ci lui fit un grand sourire. Il n'y avait pas de doute Marissa s'occuperait de ses enfants comme s'ils étaient à elle tout simplement parce que cette femme était d'une bonté sans fin.

-allez va te préparer pour ton rendez-vous chez le médecin. Je n'aimerais pas attirer les foudres de Marcello sur ma pauvre personne si jamais tu es en retard.

La jeune femme sourit puis fit un oui de la tête.

Dans la salle de bain, la première chose qui lui frappa l'oeil fut sa brosse à dents qui reposait désormais à côté de celle de Marcello. Cela semblait anodin à première vue mais s'était en réalité tout,  c'était la preuve que maintenant elle faisait intégralement partie de la vie de cet homme extraordinaire. Qu'importait le temps, Maeva savait que son amour pour lui ne diminuerait pas. Qu'importait ce qui arriverait Maeva était maintenant convaincue qu'elle serait heureuse à ses côtés. Francice Macalani était mort et sa mère était introuvable mais même elle ne pourrait jamais détruire le monde plein d'amour que forgeait l'homme autour d'elle.  Longtemps, elle s'était sentit indigne de l'affection que pouvait lui témoigner autrui mais aujourd'hui même si elle ne s'en sentait pas totalement digne, Maeva acceptait le fait de compter pour d'autres personnes en dehors de son père tout simplement parce que ces-derniers en valaient la peine.

La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant