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Un mois s'était écoulé depuis la fuite de Maeva. Au fil du temps, la jeune femme avait fini par comprendre le sens des paroles de son hôte. Cela faisait bien un mois qu'elle ne l'avait ni revu, ni même entendu. Au début, elle avait cru qu'il cherchait simplement à l'éviter mais lorsqu'elle ne l'avait toujours pas revue après le premier week-end ,elle avait compris. Le coeur de la jeune femme s'était fissuré, elle s'était renfermée dans une bulle où seul ses démons intérieurs flottaient autour d'elle. Le nombre de mots qu'elle prononçait pouvait malheureusement, être compter sur ses doigts. Les mauvaises manies qu'elle avait commencé à perdre au contact de l'homme lui étaient revenues, elle ne s'alimentait que lorsque toute énergie avait déserté son corps, pour celà elle faisait toujours en sorte d'être seule dans sa chambre pour les repas qu'elle faisait souvent disparaître dans ses toilettes. La mélancolie avait evahit son être et ses pensées les plus noires ainsi que ses cauchemars les plus effrayants, assombrissaient ses nuits.
Marcello était le socle autour duquel, elle essayait de graviter mais il n'était plus là et Maeva se sentait perdre pieds. Sa peur des autres lui était revenue et était même doubler, son obsession de porter son voile en tout lieu et en toute heure était également revenu au galop. Même les paroles rassurantes de Marissa qui restait maintenant tout le temps avec elle, ne l'attteignait pas tout comme celles de sa soeur qui venait là voir au moins une fois par jour.

D'ailleurs Haleth venait juste de la quitter, emportant avec elle son second croquis pour la décoration de la maison de son amie. Maeva avait mis du temps à se décider, elle ne se sentait plus la bonne personne pour faire des rêves de Sonia une réalité mais lorsqu'elle s'était surprise un beau jour entrain de faire des esquises pour le salon de cette maison, elle avait dû admettre que ce projet lui tenait secrètement à coeur.

- Maeva, ma puce l'appela doucement Marissa comme le faisait depuis un mois

-oui..

-une dame est au téléphone et tiens à te parler, veux-tu ?

-je..

Et si s'était sa mère. Ou encore toute ces personnes qui qui s'acharnaient à lui faire des menaces.

-ne t'en fais pas, les gardes ont vérifié cette fois. L'appel provient du bureau de monsieur Marcello... Ehhh

À peine la gouvernante avait prononcé le prénom de Marcello que Maeva s'était presque jeté sur l'appareil.

-a.. Allô ?

-bonjour madame, c'est la secrétaire de monsieur AZALAÏ.

Maeva eut envie de raccrocher en se souvenant du comportement de la femme.

-non.. S'il vous plais ne raccrocher pas..c'est très important, il s'agit de monsieur Marcello, j'aurai besoin de vous voir

-il va mal ?

-oui... Enfin pas comme vous pensez.. Je pourrais venir vous voir demain ? Je pourrai mieux vous expliquer.

-d'accord

Qu'est-ce qu'avait Marcello ?

•••

-elle est là, tu es certaine de pouvoir rester seule avec elle ?

-oui.. Marissa

La femme acquiesça puis s'en alla. De toutes les façons, Maeva savait que si jamais la secrétaire avait de mauvaises intentions envers elle, les gardes du corps qui surveillaient ses moindres faits et gestes, tapis dans l'ombre depuis maintenant un mois, allaient intervenir.

-bonsoir madame AZALAÏ lui dit poliment la femme une fois devant elle. 

-a.. Maeva.. Appelez moi Maeva.

La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant