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De la neige et rien que cela à  perte de vue. Maeva ne voyait que ça de la petite fenêtre de la chambre où elle était enfermé depuis près de trois mois. Elle ignorait pourquoi elle était là et comment elle y était arrivée mais ne doutait pas du fait que son ex-mari soit le grand commanditaire de son enlèvement. Est-ce que Marcello l'a recherchait ? Pensait-il qu'elle s'était enfuis ? Était-il soulagé de ne plus l'avoir sur le dos ? Tant de questions sans réponses lui passaient par la tête.

Dans cette chambre lugubre, seule les cafards lui tenaient compagnie. La pièce était vide de tout meuble si ce n'était un matelas vieillit posé à même le sol. Les vêtements que lui avait fournie la femme qui était chargée de la surveiller étaient pour la plus part troués, usés mais Maeva s'en accordait. De la petite salle d'eau de la chambre, l'eau chaude avait déserté, ce qui rendait les douches compliquées mais là aussi Maeva s'en accommodait. Elle s'accrochait à un brin d'espoir comme quoi Marcello tenait assez à elle pour la chercher mais s'était difficile à croire lorsqu'elle se rappelait que la dernière fois qu'ils s'étaient vu, l'homme avait refusé de lui adresser la parole.

Sa gardienne, une femme d'une trentaine d'années assez robuste accompagné de l'homme qui l'avait enlevé en tuant son garde il y avait trois mois, entrèrent dans la chambre. La femme lui déposa un plateau repas rempli comme d'habitude d'un morceau de pain et d'un verre d'eau. Avec ce régime il était normal que Maeva avait considérablement maigri, elle semblait plus vielle que son âge, elle était pâle. 

-où suis-je ? Demanda Maeva pour la nième fois, à chaque fois on lui répondait par le silence mais elle persistait à poser la question chaque fois qu'elle en avait l'occasion.

-tu le sauras bien assez tôt répondit la femme. S'était la première fois qu'elle lui adressait la parole et Maeva ignorait si elle devait en être rassurée ou effrayée. Peut-être qu'il était arrivé le temps où elle devrait mourir !

Une voiture se fit entendre aux alentours. Maeva se raidit tandis que de grands sourires illuminaient les visages de ses ravisseurs.

-on dirait que ta réponse est là se moqua l'homme qui l'avait enlevé.

Les deux mauvaises personnes s'en allèrent laissant Maeva à ses interrogations.  Par instinct,  elle se cacha dans la salle de bain même si celle-ci était dépourvue de porte. Quelques minutes plus tard, la jeune femme entendit la porte de sa prison s'ouvrir. 

-pourquoi l'avez-vous enfermé ici ? C'est ma femme, elle mérite mieux que cela s'indigna une voix qu'elle ne connaissait que trop bien.

Maeva se replia sur elle-même. Il allait lui faire payer.

-ma vilaine très vilaine petite Maeva annonça son ex-mari depuis l'entrée de la salle d'eau. Pourquoi te caches-tu de moi ? Ton mari.

Maeva ne répondit rien, essayant de calmer ses tremblements. L'homme lui tira violemment le bras pour la ramener dans sa chambre. La jeune femme pouvait sentir qu'ils étaient seuls et attendit patiemment le premier coup qui ne vint pas.

-tu es magnifique souffla perversement l'homme. Tu as repris ta ligne fine, c'est très bien chérie annonça l'homme en tournant autour d'elle comme un prédateur.

Maeva voulut lui répondre mais se ravisa. Marcello n'était pas là aujourd'hui, il ne pourrait pas empêché ce monstre de lui faire du mal.  L'homme posa ses mains sur les pans du vêtement de la jeune femme pour l'en débarasser mais Maeva recula brutalement.

- ne me touchez espèce de porc ! dit-elle à sa propre surprise.
La gifle ne tarda pas. Il l'avait frappé si fort qu'elle s'était écroulée sur le matelas au sol.

La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant