Les yeux fixés vers le jardin visible depuis la chambre de Maeva, Marcello se perdait dans ses pensées. Rien n'en valait plus la peine c'était à se demander si un jour quelque chose ou quelqu'un avait eut tant d'importance dans la vie de l'homme que celle qui avait disparu sans laisser de traces. Les coups à la porte signalaient un visiteur mais aujourd'hui plus que d'habitude Marcello s'engouffra dans un monde silencieux et attendit patiemment que la personne ne parte. Celle-ci n'était pas de son avis car la s'ouvrit quelques secondes après.
-je ne t'ai pas autorisé à entrer dit-il simplement sans se retourner
- L'inspecteur Fosto est dans ton salon ainsi que Marc et ton frère éluda Haleth. Ils veulent que tu les rejoignent.
-Pourquoi ? Me dire qu'ils ne l'ont pas retrouvés ? Ou pour me convaincre du fait qu'elle s'en est allée avec un autre pour la part de Fosto ? S'enquit l'homme en se retournant.
Le visage qu'Haleth était baigné de larme comme à chaque fois qu'il lui parlait depuis la disparition de sa soeur. Marcello s'en voulut d'avoir haussé le ton mais n'y pouvait rien. Personne ne souffrait plus que lui de l'absence de Maeva, personne ne pouvait comprendre les sentiments qui l'animait depuis trois bons mois.
-je sais que tu souffres Marcello mais comprend que tu n'es pas le seul, nous aussi. Te renfermé et agir comme un homme des cavernes sans état d'âme ne sait à rien.
Marcello ne répondit rien et passa à côté de sa belle-soeur pour rejoindre le salon. Là, les hommes étaient réunit comme très souvent depuis trois mois. Ils parlaient, faisaient les points de leurs avancées qui se résumait le plus souvent à rien. Personne n'avait retrouver le trace de Maeva depuis ce fameux procès toujours en attente d'ailleurs. La jeune femme n'existait plus. Pour se distraire des pourparlers qu'il n'écoutait que rarement, Marcello plongea ses yeux gris à l'éclat terni dans son verre de Bourbon. Il se savait dépérir mais ne faisait rien contre cette longue chute qu'il avait amorcé depuis qu'elle n'était plus là. L'homme d'affaires d'habitude éloquent, implacable avait laissé place à l'homme amoureux perdu dans les méandres du désespoir causé par l'abandon de l'être aimé car oui, il aimait Maeva. Peut-être même qu'il n'avait jamais aimé pensait-il très souvent. Les sentiments qui l'animaient lorsqu'il repensait aux yeux de sa belle étaient étouffants, vivifiants, incertains mais tellement puissants. Il avait aimé sa femme et ne plus jamais revedenir le même après elle, il s'était juré ne plus aimer par peur d'avoir à nouveau mal sans savoir qu'il n'avait pas encore goûté au véritable feu de l'amour. Si ce qu'il ressentait pour Marie était un ruisseau alors ses sentiments pour Maeva étaient un torrent. Si la peine qui s'était emparée de son âme à la mort de Marie était aussi brûlant que le feu celle qui le tuait à présent était aussi ardente que la lave d'un volcan en éruption. Il l'aimait mais ne lui avait jamais dit, au contraire, il la persuadait que leur relation n'avait rien de durable alors qu'il ne voyait plus sa vie sans elle.
- tu m'écoutes ?
Lorsque la voix de son frère lui parvint jusque dans son gouffre, Marcello répondit sans lever la tête.
-oui....
-Que disais-je ?
-que tu ne l'as pas retrouvé.
-Que je continue de croire que Macalani n'est pas étrangé à la disparition de Maeva.
- Cela fait trois mois que nous le surveillons et il ne sort presque pas de chez lui tout comme Juliette Geller d'ailleurs. Je pense que l'on fait fausse route. Peut-être que cette jeune femme s'est juste enfuie.... Déclara l'inspecteur Fosto comme à son habitude.
Il n'était pas le seul à penser ainsi. Les journaux, les enquêteurs, tout ceux qui connaissaient un tant soit peu l'histoire de Maeva l'imaginait en cavale avec un homme plus riche que Marcello. Si au début il n'y croyait pas, aujourd'hui Marcello priait tous les saints pour que se soit là où vérité. Il préférait savoir Maeva avec un autre que morte.

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La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)
RomanceMarcello AZALAÏ est encore dans la spirale d'une dépression causée par la mort de sa femme, la seule qui est pu ne serais-ce qu'un peu percé la carapace de son âme . Même si désormais on connaît le coupable il ne peut se libérer de sa propre culpabi...