Maeva regarda Haleth s'éloigné de la maison. Elles habitaient face-à-face, jamais plus elles ne seraient séparés. Maeva avait hâte de revoir sa soeur, car c'était bien elle, il n'y avait plus de doute possible.
- Comment vous sentez-vous ? Demanda l'homme qui descendait les escaliers. Il était habillé d'une chemise blanche et d'un pantalon noir. Il dégageait le même charme si ce n'était pas plus que le matin même.
- je vais bien...
- Haleth voulait vous faire la surprise.
- oui.... Si elle était mon premier rendez-vous et le second demanda timidement la jeune femme.
- elle arrive dans... Tout de suite.
Maeva suivi l'homme jusqu'à la porte d'entrée. Elle se demandait qui pouvait être derrière. Mais lorsque la porte s'ouvrit, la jeune femme perdit tout son courage. Tout son corps déclencha l'alarme.
- mère... Souffla la jeune femme
~
Marcello resta un instant perdu devant la mine de la jeune femme. Il avait finalement retrouvé la trace de la seule famille qu'elle avait encore à part Haleth. Sa mère avait été ravie d'apprendre que sa fille était à sa recherche mais Maeva ne semblait pas ravie de revoir sa mère. Son visage était devenue blanc. Elle semblait....terrifiée ? Elle se triturait les pans de sa robe nerveusement et gardait la tête baissée depuis plus de cinq minutes.
- Maeva dit doucement sa mère
Marcello sentit les tremblements de la jeune femme à côté de lui, et leva les yeux vers la mère qui semblait pourtant détendue.
- oui mère souffla Maeva d'une voix tremblante
- tu n'as pas ton foulard remarqua la femme
- non mère.... Je vais....le chercher se précipita de dire Maeva
- Je trouve qu'elle n'en a pas besoin dit Marcello en retenant la jeune femme.
- Soit, veux-tu quitter ton mari ma petite Maeva ?
Comme perdue, la jeune femme leva quelques secondes les yeux vers sa mère comme pour savoir ce qu'elle voulait. Marcello venait de comprendre ce qui se passait. À ce moment précis, il s'en voulut.
- non mère. Je veux... Je vais retourner chez...
- elle restera ici coupa Marcello. Cet homme là violentait, il serait complètement stupide de l'y ramener. Ne pensez-vous pas madame ?
- je... Oui.. Évidemment. Mais peut-être veut-elle revenir à la maison, avec moi.
~
La proposition de sa mère lui glaça le sang. Retourner dans cette maison, jamais Maeva n'y retournerait de plein gré. Mais elle avait peur des représailles de sa mère, la jeune femme connaissait cette femme au coeur sombre mieux que quiconque.
- que voulez-vous Maeva ? Souffla l'homme à ses côtés en lui prenant la main. Sans relever le tête, elle savait qu'il la regardait. Voulez-vous partir ou rester avec.... Ici ?
Un doux frissons naquit de ce contact chaud et rassurant. Maeva se sentait tellement plus forte en présence de cet homme. Lorsqu'elle osa lui faire face, elle pu lire sur ses traits qu'il avait compris ce que sa mère dissimulait tellement bien d'habitude. En trois mois seule avec elle, aucun des invités de la mauvaise femme n'avaient remarqués la souffrance de la jeune femme. Aucun employés, aucune de ses tantes qui venaient souvent leur rendre visite, n'avaient remarqué les peurs de celle qu'ils connaissaient pourtant depuis sa naissance. Mais cet homme qui l'avait connu quelques semaines seulement en arrière avait compris, il savait. Et pour la première fois depuis son enfance Maeva leva les yeux et les planta dans ceux de sa mère. La jeune ignora sa peur, tant que Marcello était à ses côtés sa mère n'oserait rien lui faire.
- je veux rester ici mère dit-elle peu sur d'elle.
Sa mère lui lança un regard noir avant de lancer froidement :
- alors je resterai en Italie quelques temps pour être plus proche de toi ma petite Maeva.
Derrière ces mots apparemment innocents , doux et maternels se cachait une très claire menace qui poussa Maeva à serrer inconsciemment la main de Marcello. Elle allait lui faire payer son affront.
L'homme venait de fermer la porte derrière sa mère. Il se retourna pour lui faire face.
- Maeva...si vous m'aviez dit que...
L'homme se tu. Les larmes de la jeune femme coulaient déjà à flots que son visage. Revoir sa mère était comme revoir son pire cauchemar. Elle s'en voulait de ne pas pouvoir, de ne pas arriver à dévoiler les mots qui pourtant, se bousculaient pour sortir de sa gorge. Le regarde froid de sa mère était signe qu'elle n'avait pas changé. Que pouvait-elle dire en fin de compte ? Qu'à côté de sa propre génitrice, son mari était un agneau ?
-vous auriez dû me dire à quel point elle vous effrayait. Que vous a t-elle fait ? Nous pourrions là faire payer, la justice....
- non cria la jeune femme. Non...je..
~
Marcello devait avouer être perdu. Il ne savait pas comment réagir face à la jeune femme. À chaque fois qu'il ouvrait la bouche, il avait l'impression que c'était une épreuve pour Maeva. Pourtant il avait pu voir la véritable peur dans chacun de ses gestes lorsque sa mère lui adressait la parole.
- vous êtes encore sous le choc mais ce n'est pas une excuse pour fuir...
Le téléphone portable de l'homme se fit entendre.
- oui..
- Comment tu vas Marcello ? Demanda son frère
- bien je...Non vous, Vous restez ici lança l'homme à son intention alors qu'elle essayait de s'en fuir. Je vais bien Marcos
- tu...tu voudrais passer à la maison demain... Demanda Marcos hésitant
- Que se passe-t-il ? Demanda l'homme de but en blanc
- je sais que demain est un jour dur pour toi mais..
- demain ? Mais qu'est-ce que demain.... Au revoir Marcos.
L'homme raccrocha tandis que son coeur s'était fissuré en de milliers de morceaux. Comment avait-il pu oublié ce jour si sombre ?
À suivre ----
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La Vilaine Petite Maeva ( Tome 2 Des Frères AZALAÏ)
RomanceMarcello AZALAÏ est encore dans la spirale d'une dépression causée par la mort de sa femme, la seule qui est pu ne serais-ce qu'un peu percé la carapace de son âme . Même si désormais on connaît le coupable il ne peut se libérer de sa propre culpabi...