Nous sommes lundi matin. Je suis de retour dans ma chambre et je range mes affaires, j'attends impatiemment le retour de Lukas. On a passé le weekend à s'envoyer des messages et à se taquiner à travers ces derniers et nos réseaux sociaux. On a quand même évité de polluer les réseaux sociaux de l'autre aha. En tout cas j'ai beaucoup apprécié ce weekend, moi qui ait l'habitude de les passer seul j'ai eu l'impression de ne pas l'être pour une fois. C'est comme si j'avais été accompagné, comme si quelqu'un avait bien voulu perdre son temps avec moi. J'ai réussi à trouver un idiot qui arrive à supporter l'idiot que je suis, c'est clairement agréable.
La porte s'ouvre. Je souris d'office, malgré tout j'essaie de dissimuler mon sourire le mieux que je peux pour ne pas montrer à Lukas que je suis réellement content de le voir.
- Je suis mort de fatigue.
Il s'affale immédiatement dans le lit. Je pouffe de rire et lui balance un tee shirt à moi au visage. Il couine et râle que c'est de ma faute.
- Fallait te coucher plus tôt.
- J'aurais pu si tu avais arrêté de m'envoyer des messages.
- Comme si ça t'avait dérangé.
On s'est envoyé des messages jusqu'à presque trois heures du matin. Je n'ai pas vu le temps passer. C'est fou comme lorsqu'on est heureux le temps passe bien plus vite. J'avais toujours l'impression d'être coincé dans une boule de temps infinie qui est désagréable et pénible à vivre et avec lui le temps passe en un clin d'œil. Pour une fois, j'aimerais mettre ma vie en pause et profiter du moment présent. Mon tee shirt m'atterrit en plein visage. Je le prends dans mes mains et détaille Lukas.- J'ai du me lever à 5h du mat pour avoir mon train de bonne heure histoire d'arriver ici à l'heure.
- Moi aussi, sauf que je suis venu en bus et donc je me suis levé plus tôt.
- On cherche à savoir qui est le plus gros Caliméro de nous deux ?Nos regards se confrontent. Je hausse les épaules, il lève les yeux aux ciel et ferme les yeux.
- T'endors pas Lu'.
- Chuuuut je dirais que mon train était en retard.
- Quel mauvais délégué.
- Même pas. Je suis un élève modèle.
Le pire c'est ce que c'est vrai. Il est presque parfait en réalité : il est beau, intelligent, il a de bonnes notes, il est apprécié, il est généreux. Enfin bref tout un tas d'autres adjectifs mélioratifs. Je finis de ranger mes affaires tout en me repassant en tête les messages que nous nous sommes envoyés, on a pu mieux se connaitre et se découvrir un peu plus. Notre relation n'est pas plate ou ennuyante, loin de là et c'est ce qui me plait. Plus les jours passent et plus Lukas m'intéresse, plus j'ai le sentiment que je serais capable de me livrer à lui corps et âme. Une fois que j'ai fini de ranger mes affaires, je regarde l'heure, il est 7h48. C'est donc le moment d'aller en cours. Je ris doucement quand je me rends compte que Lukas est encore allongé dans son lit, les yeux fermés, sa bouche est ouverte et je pourrais jurer qu'il bave légèrement. Étonnamment, je trouve ça très mignon. Comment je pourrais le réveiller ? Avant de nuire à son sommeil je sors mon téléphone et prends une brève photo de lui, j'aurais de quoi l'embêter et le faire chanter si jamais il m'agace cet idiot.- Lu', c'est l'heure, réveille toi.
J'opte finalement pour la méthode douce. Je me vois mal le réveiller comme une merde, surtout qu'il pourrait me le rendre un autre matin donc je vais pas trop faire le malin. J'insiste mais rien n'y fait, il ne bouge pas d'un millimètre. J'arrive pas à y croire en même pas un petit quart d'heure il s'est endormi comme une masse. Il devait vraiment être fatigué. Au vu de toutes les nuits blanches que j'ai fait à force de pleurer ou de faire des cauchemars, ça va, je vis bien le fait de ne pas beaucoup avoir dormi cette nuit.
- Lukas !
Rien. Et pourtant j'ai haussé le ton ! Je lève les yeux au ciel, désespéré et me décide à utiliser la manière forte. Tant pis pour lui après tout. Je me jette sur lui en criant son prénom. Il sursaute et pousse un léger cri.
VOUS LISEZ
Let's be different [BoyxBoy]
RomanceLa différence nous plonge dans un monde à part, à subir le regard des autres. Malgré tout, soyons différents jusqu'à ce que ça en devienne banal. Je m'appelle Adkyn, je suis en internat dans un nouveau lycée et je suis en terminal. La personne qui v...