The Walking Dead : Never alone again [Tome 2]

Chapitre 4 : Infectés

Quatre mois sont passés sans qu'aucun accident ne soit signalé. De nouveaux survivants ont été accueillis et chacun sait où est sa place. Néanmoins, lorsqu'on vit pendant des mois dans un endroit clôturé, on en oublie presque que la mort n'est jamais bien loin.

Avec Sasha et d'autres survivants, nous tuons les rôdeurs à travers la grille. J'en ai remarqué un bizarre. Son sang coule de ses yeux, de son nez et de sa bouche. Mais je ne cherche pas à comprendre vu le nombre de rôdeurs qui s'accumulent. Si nous ne fortifons pas la clôture, elle risque de ne pas résister à l'assaut des morts.

Un coup retentit dans la prison et j'aperçois au loin des enfants courir dans la cour en hurlant de terreur. Sasha et moi lâchons nos barres de fer et courons en direction du coup. Ce signal signifie la présence de rôdeurs au sein de la prison.

- Quel bloc ? Hurle Rick quand j'arrive à sa hauteur.

- Le D, lui répond Glenn en courant vers le bloc.

Nous courons tous dans le bâtiment et je m'empare de mon épée. Lorsque nous entrons dans le bloc, une scène apocalyptique s'impose à nous. Des gens crient et fuient dans tous les sens tandis que des rôdeurs dévorent certains d'entre eux. Je tue un gros rôdeur aux entrailles trainantes sur le sol en lui coupant la tête en deux. Près de moi, une flèche me frôle pour se planter dans un mort, qui s'effondre à quelques pas de moi. Je cours vers un enfant pleurant au milieu de cette scène et je le donne à Karen, qui le cache dans une cellule. Une fois le rez-de-chaussée nettoyé, nous montons à l'étage. Un rôdeur sort alors d'une cellule et s'attaque à Glenn.

- Baisse-toi ! Lui crie Daryl.

L'asiatique s'exécute et une flèche atterrit entre les deux yeux du rôdeur. Nous marchons tous vers le mort, mais mon sang se glace quand je le reconnais.

- C'est Patrick, dit Daryl à ma place.

- Pas de morsure, pas de griffure, énumère Rick. On dirait une mort naturelle.

Le visage de l'adolescent est recouvert de sang, comme le rôdeur que j'ai vu dehors.

- Une mort naturelle mais longue et douloureuse, ajoute Caleb, un nouveau médecin.

« J'ai vu un rôdeur comme ça à l'extérieur ».

- Et une truie est malade aussi, dit Rick en me regardant.

- Les maladies se transmettent par les animaux, explique Herschel.

- C'est quoi ? Une sorte de grippe ? Demande Daryl. Ce truc existait avant l'épidémie ?

- Oui. C'est comme quand on secoue une bouteille de soda. Ici, le sang sort par les oreilles, les yeux, le nez, la bouche. On s'étouffe dans son propre sang, renchérit le docteur Caleb.

- Ce qui veut dire que tous ceux qui étaient dans ce bloc, ainsi que nous, sommes potentiellement contaminés.

Je regarde Herschel, horrifiée. Ça fait un sacré paquet de personnes.

- Nous allons réunir le Conseil, conclut le vétérinaire. En attendant, restez loin des autres.

Avec Rick, nous avons enterré les corps de nos anciens pensionnaires. Par précautions, nous avons mis des gants et des masques pour nous couvrir le visage. On se croyait tellement en sécurité ici qu'on en a oublié qu'une maladie pouvait nous tuer. Quand je repense à Patrick, il allait bien hier soir ; il était même en pleine forme. Comment peut-on mourir d'une sorte de grippe en une nuit ? C'est incompréhensible et j'ai peur que les cas se multiplient. Le père de Mika et Lizzie, deux petites filles, ont perdu leur père dans ce massacre. Elles sont dévastées.