The Walking Dead : Never alone again [Tome 2]

Chapitre 35 : Feux de joie

Point de vue de Daryl :

Tout se passait à peu près bien, même lorsqu'une partie de la horde avait dévié. Je savais que les autres trouveraient un moyen pour l'éloigner d'Alexandria. On arrivait à peine Abraham, Sasha et moi qu'on a été attaqué par des types sortant de je ne sais où.

Maintenant, me voilà allongé au sol dans une forêt calcinée avec un rôdeur casqué juste à côté qui attendait de me bouffer. Dans un grognement de frustration, je me lève et regarde mn bras, qui me fait un mal de chien. En levant la manche de ma veste, je vois que je ne me suis pas raté.

Je m'empare de la moto tombée en panne et la cache sous des branches d'arbre. Finalement, je reprends la route tout en essayant de contacter Sasha et Abraham. Evidemment, je ne capte rien. Saleté d'appareil !

Je me tourne lorsque j'entends un bruit derrière moi. J'ai à peine le temps de comprendre ce qu'il se passe que je me retrouve dans les vapes.

Lorsque je me réveille, je suis assis contre un tronc d'arbre, les poignets liés devant moi. Mais surtout, un type aux longs cheveux blonds me pointe son flingue sur moi. Génial... Derrière lui, je vois une femme et une gamine. Ce petit groupe de chien galeux a l'air à bout. A les entendre gindre, j'ai l'impression qu'ils me prennent pour quelqu'un d'autre.

- Je ne suis pas celui que vous croyais, dis-je d'une voix grave.

- Tais-toi !

Le blond continue à me viser, mais je vois bien qu'il ne va pas tirer. Il n'a pas assez de cran pour ça. Je soupire d'exaspération et ne dis plus rien. Après tout, je trouverai bien un moyen de dégager de leur prise d'otage minable.

Au bout d'un long moment, les trois péquenauds se lèvent et l'homme m'entraîne avec eux. Nous marchons en silence dans les bois, aux aguets.

- Hey.

Le blond se tourne vers la femme la plus âgée pour lui tendre une bouteille d'eau. Le blond me la tend. Je le regarde, l'air méfiant. D'un geste, il me montre qu'il n'allait pas attendre l'éternité et je cède. Je lui prends la bouteille et en bois la moitié. Juste pour les faire chier. Nous reprenons la route et la femme commence à raconter ce qu'il s'est passé. A eux trois, ils ont cramé la forêt pour fuir un groupe. Je ne cherche pas vraiment à comprendre parce que franchement, je me fous royalement de leur vie. Nous arrivons devant un grillage qui sépare un terrain où se trouve une sorte d'avant-poste, mais qui évidemment est envahi par les rôdeurs. Les trois abrutis s'approchent, l'air dépité. Je regarde les alentours, puis le sac où se trouve mon arbalète. Je regarde de nouveau le groupe, puis sans qu'ils s'y attendent, je m'empare du sac et cours me réfugier dans les bois. J'entends derrière moi l'abruti de service me hurler de revenir.

A bout de souffle, je m'arrête au niveau d'un tronc d'arbre qui jonche le sol, regardant les alentours. Je vois alors un rôdeur venir vers moi, grognant d'appétit. Je me bagarre avec le sac et je réussis finalement à sortir mon arme. Le mort n'est plus qu'à quelques mètres de moi lorsque ma flèche l'atteint entre les deux yeux. Je me relève et m'apprête à reprendre le sac lorsque je vois des médicaments à l'intérieur.

- Et merde.

Le sac en main, je retourne sur mes pas, pestant comme jamais. Je retrouve le groupe, que je vise, prêt à tous les tuer.

- Si je vous le rends, je veux un truc en échange. Vous m'avez assez fait chier.

- On n'a rien à part ça, me répond le blond d'un air désespérant en sortant une figurine en bois.