The Walking Dead : Never alone again [Tome 2]

Chapitre 33 : Besoin d'un break

Point de vue d'Ariane :

- Dis, t'es déjà monté dans une grande roue ?

Au volant d'une Mercedes, Daryl se tourne vers moi et hausse les sourcils.

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- Bah parce que. Alors ?

- Non.

- Je rêve d'être au sommet d'une grande roue... Avec toi !

De nouveau concentré sur la route, Daryl rigole. Qu'est-ce que j'ai dit de mal ? D'accord, j'avoue qu'être avec son copain au sommet d'une grande roue peut faire un peu, voire énormément, cliché, mais on s'en fiche ! Les rôdeurs sont les derniers abrutis à pouvoir nous juger.

- T'en dis quoi ? J'insiste.

- J'en dis que t'es perchée.

Nous arrivons à un carrefour et l'archer tourne à gauche. La route est droite à perte de vue.

- Mais imagines qu'on tombe miraculeusement sur une grande roue, tu viendrais avec moi ?

Daryl arque un sourcil, mais ne répond rien. Il m'énerver avec son silence qui veut tout et rien dire ! J'ai beau lui rabâcher la même chose, il reste calme, ce qui est inhabituel chez lui.

L'archer ralentit et se gare devant une clôture qui était jadis blanche, mais qui désormais subit les dégâts du temps et de l'apocalypse. De l'autre côté du champ qu'entoure cette barrière se dresse une ferme qui semble être déserte. Daryl passe en tête et escalade la clôture. Je l'imite et le rattrape. Je suis heureuse d'être seule avec lui ; sans que personne ne nous dérange. Il a finalement décidé de partir quelques jours d'Alexandria le lendemain de la révélation de Mathilde pour me vider la tête et ça me fait un bien fou. C'est le deuxième jour que nous sommes dehors. Je nage en plein bonheur. Avant, il aurait été d'être avec Daryl au bord de la mer avec un jus de fruit bien frais. Aujourd'hui, le bonheur se résume à être avec lui pour décapiter des rôdeurs toutes les heures sans jamais s'en lasser. La vie est belle ! Le champ que l'on traverse est vide. Une fois arrivés devant la bâtisse, nous regardons par les fenêtres et j'aperçois avec horreur trois cadavres pourris et où les mouches profitent de ce spectacle macabre. Après que Daryl ait frappé plusieurs fois à la porte d'entrée, nous entrons pour vérifier chaque pièce. Chacune est vide et seul les cadavres et les mouches nous accueillent. Nous sortons les corps derrière, les entassons et Daryl les brûle. Une fois de nouveau à l'intérieur, nous sécurisons les entrées et les fenêtres. Je commence à fouiller la cuisine et y découvre plusieurs bocaux de pieds de porc, un pot de beurre de cacahouète et un pot de Nutella. Oh oui, du Nutella ! Je regarde Daryl, qui me lance un regard de défi.

- Honneur aux dames, dis-je en serrant le pot précieux contre moi.

- Pff... Moi, je prends les pieds de porc. C'est bien un truc de bourge ça.

Je m'empare d'une cuillère et nous amenons toutes nos trouvailles jusqu'au salon et nous nous asseyons par terre, juste devant la cheminée, qui contient encore des buches. Daryl en profite pour l'allumer et nous profitons de la chaleur. J'ouvre le pot si précieux et trempe la cuillère dans le chocolat. Une fois dans la bouche, je ferme les yeux, dégustant avec plaisir la douce saveur du chocolat. Sans attendre, je m'enfile plusieurs cuillères sans pour autant être dégoûtée.

Daryl ne s'inquiète pas des manières et trempe directement les doigts dans le beurre de cacahuète. Pourquoi faire des manières lorsqu'on s'appelle Daryl Dixon ?

- Hey, tu m'en laisses morfale, me dit-il.

- Ok, je suis gentille. Tiens.

Je lui tends le pot et m'empare d'un bocal de pied de porc. Je l'ouvre avec difficulté et goûte. Berk ! C'est répugnant !