Chapitre 19 : Le Terminus

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Point de vue de Daryl :

Tout le monde prépare à se défendre. Je monte la garde pendant que les autres s'activent. D'après ce que j'ai compris, Eugène, le type à la coupe bizarre, connait l'origine de l'épidémie. Pour moi c'est de la connerie pure. Je vois alors des types approcher du wagon.

- Ces enfoirés arrivent !

Je rejoins les autres, en position de combat. Mais au lieu que ce soit la porte de tout à l'heure qui s'ouvre, c'est en haut que ça bouge. Une bombe lacrymaux atterrit à nos pieds et lâche un gaz instantanément. L'air est vite étouffant.

La porte de côté s'ouvre alors et je sens qu'on me tire. J'atterris sur le sol et quelqu'un m'attache les mains. Rick, Bob et Glenn sont jetés à côté de moi. On me bâillonne ensuite la bouche et on nous conduit dans un bâtiment. Quand on entre, je vois sur une table de fer un type en train de découper un mec en morceau avec une scie. Putain, mais c'est quoi ce bordel ? On est tombé sur des putains de cannibales !

On nous agenouille les uns à côté des autres devant un abreuvoir. D'autres types nous rejoignent. Je suis entre Glenn et Rick. Deux mecs avec des tabliers ; un tenant une batte de baseball et l'autre un couteau, s'arrêtent devant le prisonnier à l'extrême gauche. Il est terrifié. Les tarés lui assènent un coup de batte de baseball et l'égorgent. On va crever comme du bétail sérieux ? Certainement pas ! Putain, réfléchis Daryl ! Réfléchis ! Les égorgeurs continuent leur avancée, tuant les hommes les uns après les autres. Ils arrivent derrière Glenn. Il tremble et ferme les yeux. Gareth entre à ce moment-là et parle à ses potes. Puis, il s'agenouille devant Rick et lui enlève le tissu sur la bouche.

- Vous avez enterré un sac. Il y avait quoi dedans ?

Il prend son couteau et le pointe devant l'œil de Bob. Rick énumère chacune des armes d'un air détaché.

- Et une hachette avec un manche rouge. C'est avec elle que je te tuerai.

Gareth rigole et remet le bâillon sur la bouche de Rick. Il s'éloigne quand une explosion fait trembler tous les murs. On tombe tous sous la violence du choc. Le chef des cannibales ordonne aux deux de rester là et sort voir ce qui se passe. Au bout de longues secondes, Rick se détache les mains avec un morceau de bois et tue les deux bouchers. On a eu chaud. Il nous coupe les liens et on s'arme avec ce qu'on trouve. Je m'empare d'une barre de fer dans une salle où des bustes humains pendent du plafond, comme dans un abattoir. Ces types sont de vrais malades.

Quand on sort du bâtiment, c'est la panique dehors. Des rôdeurs déambulent dans tous les sens, les hommes du Terminus tirent partout. On avance en longeant les murs jusqu'au wagon où on était enfermé et le rejoignons après avoir tué un bon paquet de vivants et de morts. Rick ouvre la porte et ordonne à tout le monde de sortir. On court jusqu'au grillage pour l'escalader. On rejoint la forêt, contemplant ce qu'est devenu le Terminus. Le bâtiment est en feu et est envahi par une horde de rôdeurs qui continue à s'épaissir au loin.

On marche jusqu'à l'endroit où Rick a enterré le sac d'armes, prêt à tous les exterminer.

- Ca ne sert à rien ! Soit ils brûlent, soit ils crèvent mordus ! Dans tous les cas, ils sont foutus ! Contredit Rosita.

Je ne les écoute pas vraiment. Ce que je veux, c'est me barre d'ici. Je m'appuie contre un tronc d'arbre, me demandant comment tout ça a pu se passer.

Et c'est là que je la vois.

Carol est là, juste devant nous, toute frêle et émue. Je cours vers elle, la prends dans mes bras et la serre de toutes mes forces. Je pleure. Elle aussi. Je pensais ne jamais la revoir. Elle est vivante et nous a retrouvé.

The Walking Dead : Never alone again [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant