Chapitre 17 : Mon lapin

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Point de vue de Daryl :

Ca fait cinq jours que j'erre comme un damné sur cette route que j'ai rejoint par hasard. Beth occupe une bonne partie de mes pensées. Si je retrouve les autres, je ne sais pas comment je vais pouvoir annoncer sa mort à Maggie. Elle va être dévastée. En plus d'avoir perdu son père, elle a aussi perdu sa sœur à cause de moi.

Ca fait des heures que je marche. Mon dos commence à me faire mal à cause de mon arbalète. Je marche vers un arbre et m'assois contre le tronc. Faut que je fasse une pause. Je pose mon arbalète à côté de moi et je reste là. Je ferme les yeux et me concentre sur le visage d'Ariane. Il s'imprime dans mon esprit et je me sens mieux, mais pas pour longtemps.

J'entends des pas approcher autour de moi. Je baisse la tête pour regarder mes pieds. Et merde.

- Regardez-moi ça.

Un type s'avance vers moi, mais je lui colle une droite avant de reprendre mon arbalète pour la pointer vers lui. Il touche son nez qui dégouline de sang et rigole. Du coin de l'œil, je compte qui sont six en tout. Ces sbires pointent leurs armes vers moi, mais je m'en fous. Je ne les sens pas ces mecs.

- Putain de bordel, tirez pas !

- Le blouson est à moi, dit un des types derrière moi.

Mais je n'y fais pas vraiment attention. Je reste braqué sur le type à terre. Il se relève, toujours en rigolant comme un taré.

- Un archer ! Réplique-t-il. Ça force le respect parce qu'un type avec un fusil pouvait être photographe ou prof de sport avant.

Putain, mais il ne peut pas arrêter de déblatérer ses conneries !

- Mais un type qui manie une arbalète reste un archer pour toujours. Je cherche justement une arbalète comme ça, mais avec plus de munitions et moins de morceaux de cervelle collés.

Il fait comme si je ne le menaçais pas, et ça le don de me mettre en rogne. Surtout que l'autre abruti derrière moi rigole comme un con.

- T'as eu des p'tits pépins collègue ?

Il se moque de moi, mais j'en ai rien à foutre.

- Appuies sur la détente et mes copains te transforment en passoire, ajoute le type que j'ai frappé.

C'est donc lui leur chef. Il a l'air aussi con que les types avec lui. 

- Pourquoi te faire du mal alors que tu peux en faire aux autres ? Moi c'est Joe. 

Je ne le quitte pas des yeux. Mais je baisse mon arbalète. De toute façon, j'suis seul. Je me casserai quand je pourrai.

- Daryl, je réponds.

Les types autour de moi baissent finalement leurs armes. Je regarde tous ces types un par un. Ouais, ces types ne sont pas commodes. Joe me fixe, toujours son sourire aux lèvres.



Je les suis sans poser de question. A quoi bon ? Je reste à l'arrière du groupe, guettant les environs. En fin de journée, on s'enfonce légèrement dans la forêt. Certains accrochent du fil aux troncs d'arbres avec des boites de conserve. L'abruti qui se foutait de moi tout à l'heure fait un feu. Je m'assois à part et reste du mes gardes. Je ne dormirai pas cette nuit ; je les garde à l'œil.

The Walking Dead : Never alone again [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant