Chapitre 10 - Tempête

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Je joue avec ma bague entre mes doigts. Il m'a dit qu'il devait sortir, mais je pense savoir où il est allé, l'organisation l'a rappelée à l'ordre. Alors je m'ennui sans lui, c'est vrai que l'appartement n'est plus aussi vivant sans lui. Je me redresse alors, une superbe idée vient de me traverser l'esprit... Je vais dans la salle de bain et commence à me déshabiller, pour ensuite me glisser dans la douche. Je prend un malin plaisir à utiliser son gel douche et son shampoing, je ne dirais jamais qu'il me manque mais cette odeur... Après m'être savonner le corps et les cheveux, je sors et m'enroule dans une serviette pour retourner dans sa chambre. Je me dirige dans le dressing où je trouve une chemise blanche qui lui appartient. Je remet alors mes sous vêtements et enfile la chemise, heureusement pour moi elle n'est pas transparente.

Je vais ensuite dans la cuisine, quitte à rester ici la journée, autant rendre service. Je sors alors tous les ingrédients et les ustensiles avant de m'y mettre. Au fur et à mesure que je cuisine, une odeur savoureuse envahit tout l'appartement. J'adore les cookies au chocolat, alors pourquoi se priver ? Une fois sorti du four je les dispose dans une assiette que je met sur l'ilot central. C'est l'heure du verdict. J'en prend un et croque dedans. Je sourie en constatant qu'ils sont parfaits, la cuisson est bonne, tout comme les dosage. Je dois dire que je suis assez fier de moi. Je regarde l'heure. 11h. Je crois que je vais rentrer, c'est vrai quoi je me suis imposée ici mais ce n'est pas chez moi. Je ne le connais que depuis quelques jours et je veux pas passer pour une profiteuse. Je retourne alors dans la chambre, m'habille correctement avant de reprendre mes affaires et sortir de l'appartement.

~

Une fois chez moi, j'ai l'impression d'être partie depuis une semaine... En voyant le bazard que j'ai laissé avant de partir je décide de faire un peu de rangement. Le frigo est quasiment plein, mon lit est défait et il y a quelques petites choses à ranger dans le salon. Seule la salle de bain est épargnée. Après avoir fini, je décide de me faire à manger, une salade suffira.

L'après midi est déjà bien entamé quand je me rend compte que je me suis endormie devant ma série, moi qui voulais sortir cet après midi, je me décourage vite quand je vois la pluie qui tombe dehors. Je crois que je m'ennui encore plus quand je ne suis pas chez lui. Je passe alors ma fin de journée devant ma télé, en regardant ma série. Soudain, je sursaute quand j'entend un énorme coup de tonnerre retentir et faire trembler tout l'appartement. Je ne bouge plus et écoute, un deuxième flash blanc se fait voir et un bruit sourd le suit de près. Je n'aime pas l'orage. Ma télé se coupe alors toute seule, et je jure en voyant que je n'ai plus d'électricité. J'espère au moins que je ne vais pas attraper froid sans chauffage. Tout compte fait j'aurais peut être dû rester chez lui. Je tremble quand un frisson me parcours le dos, je n'aime vraiment pas les orages, on dirait que ça va être la fin du monde avec tous ces éclairs et ce tonnerre incessant. La nuit étant tombée, je suis seulement éclairée par les éclairs et la lumière nocturne, même les lampadaires dehors ne fonctionnent plus. Je vais donc dans mon lit, espérant que je trouve le sommeil rapidement.

Je commence à m'endormir quand j'entend soudainement un bruit dans mon appartement qui me fait me redresser tout de suite. Habillée de sa chemise et de mes sous vêtements je ne sais pas si je pourrais faire peur si c'est un cambrioleur. Je n'ai pas d'arme sur moi, il faudrait peut être que je pense à en mettre dans ma chambre. J'ouvre doucement ma porte et passe ma tête dans l'entrebâillement pour voir ce qu'il se passe dans mon séjour. Personne. Je sors de ma cachette et essai d'allumer une lumière, mais je constate rapidement que le courant n'a toujours pas été rétablit. Je m'avance vers mon salon, en me crispant à chaque coup de tonnerre. Ce que je vois alors me rassure et me pétrifie en même temps. Il est là, en face de moi. Il est resté dans l'ombre le temps que je me montre. Je vois son regard me parcourir, et je crois voir de la satisfaction dans ses yeux, surement dû au fait que je porte sa chemise. Je me mord inconsciemment la lèvre, rendant involontairement l'atmosphère de la pièce encore plus électrique qu'elle ne l'est déjà. Je le vois avancer à chaque éclair qui illumine la pièce de sa lumière blanche. Je sens son regard brûler ma peau, comme s'il s'approchait de sa proie tel un prédateur prêt à me bondir dessus.

Je n'ai pas peur de lui, j'ai peur de ce que je pourrais ressentir pour lui. Je dois bien avouer que je ne lui facilite pas la tâche, je ne porte presque rien sur moi et j'ai bien compris qu'il a vu que c'était sa chemise, on pourrait alors prendre cela pour un signe d'appartenance... Je ne lui appartient pas, ou du moins j'essai de m'en convaincre, mais tous les signes montrent le contraire. Je suis stoppée dans ma réflexion par ce geste, son geste. Il vient de prendre mon visage entre ses mains d'une telle délicatesse, c'en est troublant. On ne se quitte pas du regard, mais je le vois baisser le regard quand je me mord la lèvre. Une délicieuse sensation s'empare de moi, son regard me consume, mon corps appel le sien comme un ultime appel à la délivrance. Je sens sa chaleur s'emparer de moi, son souffle s'abattre contre mes lèvres. Je dois absolument me délivrer de son emprise, et vite sinon je ne résisterai pas longtemps. Je commence alors à trembler de froid malgré moi, je ne peux pas empêcher ces tremblements, j'ai l'impression de passer pour quelqu'un de faible face à lui et c'est tout ce que je ne veux pas, je veux qu'il me voit comme quelqu'un de fort mais je doute d'y arriver un jour...

Résignée et impuissante, je pose délicatement une main sur son ventre en baissant la tête pour le faire reculer. Je sais qu'il ne comprend pas ma réaction, c'est peut être mieux d'ailleurs. Je le regarde alors d'un air presque désolée et tourne les talons vers ma chambre. J'entre et referme la porte derrière moi, avant de me glisser dans mes draps pour me mettre en boule pour essayer de me réchauffer, chose impossible. Alors je commence à m'avouer que sa chaleur ne me serait pas de trop. Je retire vite cette pensée de ma tête, je ne dois pas me laisser penser comme cela, ça pourrait être dangereux. J'ouvre doucement les yeux quand j'entend ma porte s'ouvrir. Je me redresse, il est là. Je ne sais plus quoi faire quand il s'agit de lui... Je le regarde attentivement, alors il s'avance vers moi, pour venir à côté du lit, il me surplombe de sa hauteur. Je tremble encore, et je crois qu'il le remarque alors il tend sa main vers la mienne. Ses doigts entrent en contact avec ma peau, je crois rêver tellement sa peau est chaude sur la mienne aussi froide. "Tu es gelée" Dit il, et il a raison. Juste après avoir pensé ces mots, il saisi le bas de son tee-shirt avant de doucement le retirer, je le regarde faire, impossible de détourner les yeux, j'ai l'impression de le vois faire avec une infinie lenteur, me permettant de profiter de chaque parcelle de sa peau dévoilée sous le tissu qu'il retire.

Je suis toujours assise sur mon lit, espérant ne pas me décrocher la mâchoire en le regardant, je ne me rappel pas avoir déjà vu un spécimen aussi beau que lui... Mon coeur s'affole quand je le vois se glisser à mes côtés, mes yeux ne le quittent plus. Il se met sur le dos et ouvre ses bras, comme pour m'inviter à me mettre contre lui. J'hésite un instant, est ce vraiment judicieux de céder à lui ? Au diable la raison, Je viens me glisser dans ses bras, posant ma tête contre son torse. Une vive chaleur prend alors possession de mon corps, arrêtant mes tremblements et mes frissons. Je soupir de soulagement, sa peau sera à jamais ma source de chaleur préférée. Je prend alors l'initiative de poser ma main sur son torse, espérant qu'il l'accepte, alors quand mes doigts entrent en contact avec sa peau chaude, je le sens se crisper légèrement, mais il ne dit rien, il me regarde faire. Je commence alors à effectuer de légères caresses, je ne sais pas ce qu'il me prend mais j'adore ça... Je souri quand je remarque de petits frissons parcourir sa peau halée, à croire qu'il n'est pas aussi insensible à cela. Je ferme les yeux, si la fatigue ne me tirait pas dans un profond sommeil, j'aurais pu passer la nuit comme cela, à jouer à lui faire des frissons. Mais le sommeil l'emporte vite sur moi...

Gamma [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant