Chapitre 21 - Rencontre

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Je n'arrive pas à me retirer cette image de le tête, d'où venait cette marque ? Je suis certaine de ne jamais l'avoir vu avant sur sa peau, jamais. Mais alors d'où vient elle ? Je me torture l'esprit depuis des heures, depuis que je l'ai vu partir de sang froid, me laissant seule une deuxième fois. Des dizaines d'agents sont entrés en irruption dans la salle saccagée pour m'ordonner de ne pas bouger avant de me brusquer pour me mettre des menottes, qui m'empêchent d'utiliser mes pouvoirs apparemment. Ils m'ont conduit dans une nouvelle cellule, elle n'a aucune différence avec l'ancienne, il y a toujours une caméra et un porte, sauf que celle ci est plus petite et comporte deux récepteur, surement pour l'IA. Je vais m'assoir dans un angle et ramène mes genoux contre ma poitrine, je ne sais pas ce que je vais faire à présent qu'il n'est plus là. Je ne sais pas non plus ce qu'ils lui ont fait... La tête posée sur mes genoux le sommeil commence peu à peu à prendre possession de mon corps...

Des flash me viennent, comme de lointain souvenirs qui m'assaillent de leur nostalgie, une nostalgie profonde, je ressentirais presque de la culpabilité. Je vois tellement de choses à la fois, son regard sur moi, mes mains que remontent le long de son dos... Je ressens aussi beaucoup trop de sentiments à la fois, je sens son parfum, la chaleur de sa peau, je sens mes doigts glisser dans ses cheveux... La sensation est tellement délicieuse, je pourrais en devenir accro. Ma respiration accélère, ma main glisse sur sa peau, je vois nos lèvres s'effleurer dans un mouvement sensuel, nos souffles s 'emmêlent et nos curs battent à l'unisson. Je me redresse d'un coup, le souffle court. C'était juste un rêve, je dois me calmer, je respire bien trop rapidement. Je redresse la tête, les lumières sont plus tamisées qu'au moment où je me suis endormie, signe qu'il doit être tard. C'était la même chose dans mon enfance, la luminosité baissait quand il était 23h. Je me lève difficilement en m'aidant du mur, qu'est ce qui vient de m'arriver ? Je rêvais déjà de lui dans le passé mais mes rêves n'étaient pas aussi... intenses.

Je refuse de me rendormir, cela ne ferait que me faire souffrir d'avantage, je n'ai rien pour m'occuper l'esprit à par mes propres pensées. Malheureusement pour moi je ne peux pas penser à autre chose, il occupe mes pensées plus que je ne veux l'admettre. Je jure entre mes dents et commence à marcher dans ma cellule. Il doit être environ 4h du matin, car je n'entends rien dehors, personne. Je dois bien avouer que les années passées dans les bâtiments d'Ultra me servent aujourd'hui à quelque chose.

J'entends soudainement un bruit sourd en provenance de la porte de la pièce, je me retourne et découvre un homme dans la cinquantaine, grisonnant. Il porte une simple ceinture portant un gun noir.

- Tu dois être Lila. Me dit il.

Je hoche simplement la tête.

- Suis moi. Déclare-t-il.

Je m'exécute sans discuter, c'est quand même bizarre qu'il ne me menotte pas, mais cela doit surement signifier que si je tente quoi que ce soit il saura me maitriser rapidement. Je ne ferai rien cette nuit, surtout parce que je suis bien fatiguée à cause de ma nuit tourmentée. Il s'arrête alors devant une porte et se poste à côté. Je m'arrête à mon tour et fronce les sourcils. Il porte donc son regard sur moi.

- Tu trouvera de quoi te doucher à l'intérieur, du gel douche, du shampoing et une serviette.

Un sourire ironique se dessine sur mon visage.

- Alors vos collègues vont pouvoir profiter du spectacle. Dis je sur un ton plein de sous entendu.

Je fais bien sûr allusion aux caméra qui sont à l'intérieur. Je vois l'homme me regarder, comme s'il se demandais comment je connaissais l'existence des caméras sans être entrer dans la pièce. J'entre donc sans me justifier et repère tout de suite les fameuses caméras. Je souffle et entre dans la cabine de douche contenant les affaires pour me laver. Je retire tout à l'exception de mes sous vêtements, sals pervers. J'ouvre les robinets et règle la température sur froid, je dois me changer les idées. L'eau fraiche coule sur ma peau et me détend légèrement, mais je ne traine pas pour le malheur de ces voyeurs pervers.

Gamma [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant