Soudain, une violente explosion fait trembler les murs. Ce bruit est similaire à un grondement de tonnerre, alors ma peur refait surface... J'essai de me recroqueviller, je m'accroche à lui. Je le sens redresser la tête de mon cou. Après quelques instants, le bruit cesse et les lumières s'éteignent laissant la lune nous éclairer. Je sens qu'il se relève et se dirige vers les fenêtres. On attend qu'un bruit se fasse entendre, quand soudainement, la porte de l'appartement se fait défoncer, de la poussière vole dans l'air créant une atmosphère lourde. Je distingue alors un homme entrer nonchalamment dans l'appartement, une arme braquée sur moi. Il faut que je réagisse. Il a l'air jeune, peut être une vingtaine d'années, les cheveux blonds et des yeux jaunes... Un Béta. Je lui montre mes mains, en signe de paix, je sens qu'il ne sait pas tout à fait ce qu'il est train de faire, son regard le trahit. "Comment tu t'appelle ?" Je lui demande par la pensée, faisant en sorte qu'il m'entende. Sa main sur l'arme tremble, il a le souffle court, signe qu'il a dû courir. "Allan..." Je déglutis difficilement quand j'entend le clic de la sécurité de l'arme se retirer. Il ne tirera pas. "D'accord Allan, écoute moi, je ne te veux aucun mal" Je commence à me lever vers lui, tout en gardant mes mains levées.
Il hoche légèrement la tête. "Je sais que tu ne me fera pas de mal" Je hoche moi aussi la tête sans le quitter du regard. "Mais lui il m'en fera" Soudain, Allan se tourne vers lui, braquant le canon dans sa direction. Je ne perd pas une seconde, je cours vers lui et prend sa main dans la mienne, profitant de sa surprise pour lui faire lâcher l'arme. Aussitôt, je vois ses pensées, elles sont tellement confuses, je vois ses sentiments, il a peur, il a très peur de lui... Je me concentre alors pour lui transmettre de belles images, de bonnes sensations, je me concentre alors sur les beaux rêves que je faisais quand j'étais petite, au bord de mer en été, avec un soleil resplendissant. Je reviens à la réalité. Le garçon est à terre, les yeux fermés et un léger sourire sur le visage. Je me tourne alors vers lui. Il me regarde sérieusement, comme s'il venait de découvrir quelque chose.
- Qu'est ce qu'il fait là ? Je demande.
Il reporte son regard sur le jeune garçon. "Il y a eu un problème dans les bâtiments..." Je le regarde de façon à ce qu'il en dise un peu plus. "C'est tout ce que tu as besoin de savoir" Je fronce les sourcils.
- Parce que tu as peur que je te déteste si je découvre ce que tu caches ?
Il me regarde sérieusement, à vrai dire je ne pensais pas à mal mais je crois que j'ai ouvert la mauvaise discussion. "Non, plutôt parce qu'il y a des choses qu'il est préférable que tu ne saches pas" Je hoche simplement la tête, son regard me dissuade de continuer sur ce chemin à risque. Quelqu'un apparait alors dans l'encadrement de la porte, un agent armé. Il allait dire quelque chose quand son regard se pose sur moi, je crois que ma tenue n'arrange rien... Il s'interpose soudainement entre moi et le regard intrusif de l'agent, je vois ses poings se serrer, ce qui me fait sourire, comme s'il voulait être le seul qui puisse en profiter... L'agent se reprend et dit :
- Hum... des... le compartiment s'est échappé Monsieur on ignore encore la cause de ce qui leur a permis de fuir.
Il y aurait eu un accident ? Ici ? Ultra pourrait commettre des erreurs au point que tout un groupe s'échappe des bâtiments ? C'est une très bonne nouvelle ça alors. Après une discussion brève et froide, je le vois s'habiller surement dans le but de sortir. Bien sûr, je ne perd pas une miette du spectacle...
- Il n'y a pas d'expériences ici ? Je lui demande.
Il me regarde un instant, il a dû voir que j'ai compris ce qu'il se passait ici, il n'y a aucune expérience sinon il y aurait des centaines de Béta et d'Alpha pour un bâtiment aussi grand, hors je n'ai vu aucun Alpha ni Béta à part le jeune, toujours endormi à terre.
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Gamma [Tome 2]
Science FictionNous pensions que c'était terminé. Ultra était détruit. Mais leurs actions ont continué dans un autre district, je me suis alors chargée de sauver ces gens d'une mort certaine. Leurs différences ne doivent pas être la cause de leur mort. J'ai passé...