Chapitre 10

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Après une nuit très courte Liya s'était levée à l'aube, son téléphone portable en main, attendant patiemment un appel du cheikh. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne la contactait pas pour l'informer et encore moins s'il était parvenu à mettre Jack Carter hors d'état de nuire. Le cœur battant elle écarta le rideau pour observer la brume du matin et ce magnifique soleil qui se levait juste au-dessus de l'orée du bois qu'elle avait l'habitude de fouler chaque Été pour cueillir toutes sortes de merveilles. Peut-être qu'une balade lui ferait du bien ? Songea-t-elle en soupirant alors que le visage majestueux de cheikh passa dans son esprit. Inutile de nier, Liya s'était sentie terriblement mal à l'aise chaque fois qu'il s'était mis à l'observer d'une façon si étrange. Aujourd'hui pour la première fois depuis longtemps Liya avait pris le temps d'observer son reflet dans le miroir. Elle avait même pris le temps de tresser une natte en couronne laissant retomber quelques mèches autour de son visage.

- Pourquoi es-tu encore plus belle aujourd'hui que les autres jours mon ange ? Lui demanda son père en descendant l'escalier.

Liya se mit à rougir, le visage dissimulé grâce au rideau. Si elle avait fait tant d'effort aujourd'hui c'était dans l'unique but de paraître présentable dans l'hypothèse de voir le cheikh.

- Le cheikh est un homme de sang royal papa, explique-t-elle en se tournant vers lui ; Lorsqu'il ne pouvait pas me voir je pouvais paraître négligée mais maintenant je ne peux pas me le permettre.

Son père afficha un pâle sourire tandis qu'elle quittait la fenêtre pour se réfugier dans la cuisine.

- Tu as l'air tracassée ma chérie, remarqua son père en la suivant.

Cette remarque lui rappela qu'elle ne pouvait plus mentir à son père ni même feindre d'ignorer celle-ci. Depuis qu'il avait failli mourir Liya avait beaucoup de peine à maîtriser ses émotions.

Elle était comme un livre ouvert.

- Je suis inquiète parce que je n'ai pas de nouvelles du roi, j'ai peur qu'il n'ait pas réussi à convaincre Jack Carter de nous laisser en paix.

Son père parut surpris.

- Si lui ne peut pas nous aider, alors personne ne le pourra Liya, déclara son père.

Son père avait peut-être raison. Avec le pouvoir qu'avait le cheikh, si lui ne pouvait pas l'aider, alors elle était condamnée à jamais dans ce mariage forcé. Cependant elle ne comprenait pas le silence qui lui infligeait le cheikh. Pourquoi ne l'avait-il pas appelé ? Pire encore ! Pourquoi son garde avait quitta les lieux au petit matin sans lui donner la moindre explication ?

- Il est peut-être reparti à Elhazar, conclut-elle en appuyant ses mains sur le rebord de l'évier.

- Tu crois ? Sans même t'en informer ?

- C'est un homme avec des engagements important, il a peut-être dû partir en urgence.

En fait Liya espérait que ce soit le cas.

- Il aurait pu t'appeler tout de même ?

- Peut-être qu'il manque de temps.

Elle se détestait de croire en cette hypothèse mais elle devait se l'avouer. Si Jack Carter avait su lui faire ressentir de la peur le cheikh lui, l'a terrifié non pas à cause de ses balafres mais par son profil inquiétant surmonté d'un caractère qu'elle avait encore beaucoup de mal à identifier.

Liya s'arracha de cette réflexion et attrapa le panier en osier.

- Où vas-tu ? S'enquit son père.

Dans les yeux du cheikh Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant