Esmeralda en était à son troisième accouchement, quand elle s'occupa d'une jeune fille arrivée en panique sans se douter que cette rencontre allait changer le cours de sa vie.
Sage femme depuis 3 ans, orpheline puis adopté par un couple de portugai...
Les jours suivants, Esmeralda ne sortit pas beaucoup. Le bébé pleurait beaucoup et après avoir consulté le pédiatre, ils étaient rassurés. Il n'avait rien de grave mais il ne fallait pas sortir Noé tous les jours. Alors durant quartes jours, elle restait avec lui pendant que Yassin se rendait au boulot.
Il partait tôt et revenait vers 19 heures, Esmeralda préparait à manger. Ils dînaient ensemble et depuis quelques jours s'endormaient même dans les bras l'un de l'autre.
Quelques fois les images de Benjamin Perez lui revenaient en mémoire mais des que Yassin resserrait son emprise, les images s'évaporaient comme par magie.
Il luttait toujours autant pour le désir qu'il ressentait pour elle, mais cette petite femme méritait qu'il attende.
Le dernier jour de leur voyage, Esmeralda se réveilla tôt afin de préparer leur bagage.
Une boule lui nouait la gorge, elle s'était renfermé sur elle même et ne parlait pas. Revenir à son ancienne vie l'effrayait, ici elle était dans une bulle de bonheur, d'apaisement et de sécurité.
elle avait également peur, oh oui elle avait peur qu'une fois revenu à Londres Yassin change d'avis sur eux. Peut être était-ce leur promiscuité du lieu qui l'avait rendu amoureux? Mais une fois Londres retrouvé ?
- ça va ma puce ? Tu as l'air fâché
- pas fâché, triste
- je le suis aussi mais c'est une bonne chose qu'on rentre pour Noé, il est trop sortit ici dans ce froid et on ne peut pas risquer qu'il retombe malade. Il n'a qu'un mois
- oui tu as raison, et puis moi je dois retourner au boulot
- tu veux que mon ami te prolonge ton certificat médical ?
- oui je veux bien, je ne suis capable psychologiquement de retourner au boulot
- je l'appellerais tantôt
- ok
- tu vas ouvrir les mails ?
- oui je veux savoir qui étaient mes parents encore plus qu'avant maintenant que j'en sais un peu plus sur eux
- et pour nous ?
- on va retourner à nos vies, j'espère juste que je pourrais voir Noé de temps en temps car je me suis beaucoup attaché à lui
- mais qu'est-ce que tu racontes ?
- il faut être lucide Yassin, tu vas retourner à ta vie, et tu
- TAIS-TOI
- je ne veux pas souffrir alors je préfère anticiper
- Ben anticipes toute seule
- Yassiiiiin ?
Trop tard il était parti en claquant sévèrement la porte, elle était là debout, pantelante réalisant que c'était la fin de leur voyage.
Elle décida de le rattraper, ce qu'elle voulait c'est qu'il la rassure, pas qu'il s'énerve et prenne la fuite.
- YASSIN ?
Il avait descendu les escaliers et s'arrêta quand elle se plaça devant lui.
Elle était essoufflé, les cheveux en bataille. Elle se mordait la lèvre et serrait les jambes en sautillant
- tu as envie de faire pipi?
- non c'est parce que je suis stressé
- stressé ?
- j'ai peur de ce qui va se passer une fois rentré
- je t'ai maintes fois rassuré Esmeralda, j'aimerais passer
- non reste la
Mais Yassin ne l'écouta pas et continuait d'avancer lentement vers elle , elle essaya de le stopper avec sa main posé sur son torse en vain
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Il essayait de paraître le plus sérieux possible mais la situation l'amusait.
- je...
- tu ?
- Yassin
- Esmeralda
- arrête ça
- non au contraire je vais commencer
- commencer quoi ?
Elle buta contre le mur quand il plaqua ses lèvres sur les siennes, un doux baisser qu'ils savouraient tous les deux.
Il se détacha d'elle mais garda son visage très proche.
- maintenant tu vas m'écouter petite idiote, je t'aime et je passerai ma vie à te le prouver. Alors si tu me redis que tu aimerais revoir Noé ou je ne sais quoi tu seras punis
- punis ?
- oui punis
- punis ... comment ?
- ah ça faudra attendre pour le savoir, tu es trop ... innocente pour l'instant
Esmeralda rougit de la tête ce qui fit rire Yassin.
- épouse moi et tes doutes se dissiperont, en attendant je dois partir dire aurevoir à mes associés
Il lui embrassa le cou et s'en alla. Esmeralda remonta en courant dans les escaliers et pouffant de rire toute seule.
Cet homme allait définitivement la rendre folle mais dans le bon sens.
Elle termina les bagages et s'habilla pour sa dernière journée.
