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Après une journée de dur labeur, et toujours dans une chaleur anormale pour un mois de décembre, Assia sonna chez sa sœur

- Salam otchma (ma sœur)

- Salam, tu ne m'as pas prévenue de ta visite

- je passe en coup de vent, j'ai fais le ménage chez une de tes voisines qui va marier sa fille

- ah oui, tu as l'air exténuée

- je viens de travailler 10 heures d'affilés sans pause, je suis lessivée et je n'ai pas le courage de prendre le bus maintenant. Je peux me laver et me reposer un peu avant de partir

- ok mais fais vite, Khalid va rentrer à 19 heures tu dois être partie avant

- ton mari refuse toujours de me voir

- tu le sais bien

- j'ai l'habitude, mes propres frères et sœurs me renient. Il n'y a que toi dans ma vie

- il faut les comprendre Assia ! Tu as abandonnée ta fille on ne sait même pas à qui ?! Et si elle est tombé sur un couple je sais pas moi de violeur, de pédophile

- quand j'ai essayé de la reprendre ils m'ont dit qu'elle était entre de bonnes mains

- oui en même temps ils n'allaient pas te dire le contraire !

- c'est bon je m'en vais !

- mais non reste, mange et repose toi

- non aurevoir

- ASSIA, REVIENS

- Amel je viens de passer 10 heures à faire la bonne chez ta voisine pour quelques dirhams, j'ai pris ce matin le bus à 4 heures du matin avec tous les bandits dehors. Je voulais juste me reposer pas que tu m'accables. Je le fais déjà bien toute seule

- Assia, pardonne moi viens

- non je vais rentrer chez moi en espérant que le bus fasse un accident et que je puisse enfin quitter ce monde, que Dieu me pardonne

- otchma

Assia n'écouta plus rien et rentra chez elle, le morale morose.

Arrivée devant son modeste appartement, elle y trouva un couple d'une cinquantaine d'année qui venait visiblement d'Europe à leur façon chic d'être habillé. Et puis ils parlaient français, elle reconnut cette langue qu'elle comprenait un peu autrefois

- Salam vous habitez ici ?

La dame lui parla en rif, elle était d'une incroyable beauté.

Elle n'avait rien à envier aux jeunes filles de 20 ans. Du haut de ses 52 ans, elle portait un voile bleu qui retombait sur un beau manteau léger gris. Elle avait de grands yeux marrons maquillé de khôl noir.

Assia ne pouvait s'empêcher de l'envier, elle ressemblait à une mendiante avec sa djellaba trempée de sueur.

- oui je vis au premier étage

- Ah alors vous êtes Assia ?

- oui

- enchanté je suis Zohra, la sœur du propriétaire

- d'accord, que puis-je faire pour vous ?

- mon frère souhaite détruite cette maison et en construire une autre car elle tombe en ruine

Face à nos sentiments Où les histoires vivent. Découvrez maintenant