Le bruit assourdissant de la détonation.
Les coups de pieds manqués.
Les coups de poing s'enfonçant brutalement dans son ventre.
Son pistolet déchargé, jeté au pied de ses camarades devenu ennemis.
L'Ange déchu rampait sur le sol jusqu'à la fenêtre pour pouvoir l'apercevoir, elle et sa robe de mariée qu'il avait souillée avant la cérémonie : la seule femme qu'il aimerait à jamais.
Mais la seule chose qu'il vit en appuyant sa main ensanglantée sur le rebord fut le voile blanc taché du sang de l'officiant tué il y a quelques minutes par sa blonde adorée.
Il soupira de soulagement et avant de sombrer, rongé par la douleur de sa blessure à la jambe, sortit son canif pour le jeter dans le mollet d'un des hommes en noir tentant de poursuivre la fugitive.
🌻🌻🌻
« Bonjour Raphaël. »
Les yeux dans le brouillard, le jeune homme émergea de sa léthargie en poussant un gémissement de douleur.
Il tenta de lever les bras mais la fatigue et les perfusions le découragèrent immédiatement. Le blond tourna la tête avec difficulté et écarquilla les yeux en voyant la personne à ses côtés.
Le Padre de la famiglia.
Celui qui l'avait recueilli et avait fait de lui ce qu'il était à présent : un homme sans pitié.
— Padre...
— Tu m'as déçu. Extrêmement déçu.
— Pardonnez-moi mais j-
— Tu es un Ange déchu, je le savais depuis longtemps que tu finirais par te rebeller et trahir la famiglia mais j'ignorais que ce serait à cause d'elle.
— Ce sera toujours à cause d'elle. A jamais.
Le « Padre », un vieil homme aux cheveux grisonnant ayant un peu d'embonpoint, se leva doucement de sa chaise tout en saisissant sa canne en hêtre pour marcher jusqu'à la fenêtre. Malgré son âge avancé, sa posture était droite et dégageait une aura de respect et de contrôle.
« Vous n'étiez rien. C'est moi qui vous ai forgé et qui vous ai donné la vie. Me trahir, c'est trahir toute la famiglia Felaneze. Et tu sais très bien quel sort est réservé aux traîtres. »
Raphaël déglutit, sentant une perle de sueur glisser le long de sa colonne vertébrale, jusqu'à ce que trois petits coups résonnent à la porte de la chambre d'hôpital. Un homme au crâne chauve, en costume noir et cravate rouge, entra après avoir été invité par le Padre et fixa d'un air mauvais Raphaël.
« On l'a retrouvée. »
L'Ange déchu se releva brusquement dans son lit avant de retomber sur les draps, subissant la douleur de son geste trop spontané et irréfléchi. L'homme en noir arqua un sourcil tout en souriant, heureux que l'un des chouchous du chef de la famiglia soit dans un état pitoyable.
— Nos hommes ont pu localiser son traqueur, elle est à la campagne dans le sud du pays. La première équipe est sur le coup. Qu'est-ce que vous désirez, mio Padre ?
— Qu'en pense Mario ? répondit le vieil homme dégageant le rideau de la fenêtre pour observer le monde extérieur.
— Votre aîné s'en fiche mais Luciano a exprimé sa position sur la question et a déclaré que le canari devait mourir ce soir par mesure de sécurité.
— Et toi, qu'en penses-tu ?
— J'approuve l'avis de Luciano.
Subitement, Raphaël se leva de son lit, arrachant les perfusions de son bras et attrapa la cravate de l'homme chauve pour le menacer. Ce dernier tressaillit légèrement par surprise mais surtout à cause du regard haineux du blond devant lui et de la puissance de sa poigne.
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Brunch ta mère ! [RANTBOOK]
AcakFaire un rantbook pour raconter sa vie alors qu'on publie anonymement ? Quand on a dix mille histoires en cours/en création ? Qu'on a déjà une page facebook et un tumblr ? Où est passé la fucking logique ?! Ce rantbook sera un livre foutoir où il y...