Chapitre 20

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Je croise ses yeux bleus. Bleu océan, bleu ciel, bleu roi, bleu de Prusse. . . Un sourire pare ses lèvres. Qu'est ce qu'il est beau. . . mais je me dois de l'oublier. Il m'observe faire depuis sa fenêtre. S'il désire réellement ne plus me voir, qu'il arrête de me faire espérer.

Je sors soudain de ma bulle et me rends compte que je dois avoir l'air d'une clocharde avec mes cheveux et mes habits trempés.

Je me réfugie sous le porche et m'assois sur les marches. Sans que je ne m'en rende compte, je me retrouve à côté de quelqu'un. Je tourne la tête et me retrouve face au garçon qui m'avait collé la dernière fois. Il émet un demi-sourire.

"-J'ai l'impression que tu vas mieux que la dernière fois."

Je secoue la tête.

"-Si tu savais. . ."

Il écarquille les yeux.

"-Attends. . . je rêve ou tu viens de me parler ? Non parce que la dernière fois, tu me jetais comme une ordure.

-Qui te dit que je ne vais pas faire de même aujourd'hui ?"

Il rit. Puis, il change de sujet en disant.

"-Tu as un joli petit accent du Sud, tu viens d'où ?"

De ton cul ! Ces mots me brûlent les lèvres mais je me contiens. Après tout, peut être pourra-t-il me servir pour rendre Enzo jaloux. Qui sait ?

"-Marseille. Et toi ?

-Ouh, tu t'intéresses à moi ? J'en suis flatté !

-Fais attention à tes chevilles quand même. . .

-Pareil. On habite juste à côté."

Je hoche la tête, synonyme que je m'en fiche éperdument. Il se joint à moi en prenant place sur les marches à côté.

"-Comment tu t'appelles ? Je n'ai pas eu le temps de te demander ton nom.

-Eléonore.

-Moi c'est Jonathan. Non, avant que tu ne la fasses, si tu dis "Qu'est ce qui est jaune et qui attend ?" je te conseille de déjà commencer à creuser ta tombe.

-Okay. Où est la pelle ?"

Il rigole.

"-Appelles moi John, c'est moins scandaleux."

De l'autre côté, je vois Enzo fulminer. Et ouais mon gars, fallait pas me faire du mal ! "Elle n'aboie plus qu'elle ne mord" et bah non, désolé Tata Géraldine mais cette fois tu as tord. Je me lève et frotte mes fesses pour enlever la poussière, quoique la pluie l'ait transformé en boue.

"-Je dois y aller.

-A bientôt."

J'espère pas. Je retourne à l'intérieur et m'adosse à la porte. Evy s'inquiète.

"-Tout va bien chérie ?

-Nan, je me suis pris un râteau, faite trempée par la pluie, ai été draguée par un boulet, mais non tout va parfaitement bien !"

Elle fait apparaître sa lèvre inférieure et s'approche pour m'enlacer.

"-Tu es la fille la plus merveilleuse que je connaisse, si aucun garçon ne s'en rend compte, c'est qu'une autre lui a creusé les yeux avant ou qu'il est aveugle de naissance. En plus tu es magnifique.

-Mah, tu dis ça pour me faire plaisir !

-Ah nan ! Enzo est trop laid pour toi.

-Pfff n'importe quoi. . . Tu sais ce qu'il a osé me dire ? Qu'il était "dangereux" !"

Tout ça pour lui (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant