Tout ça pour lui (Terminé)

Chapitre 25

(Média à activer en fin de chapitre)
Je fronce les sourcils en signant à Samuel de m'attendre dehors. Beaucoup trop gentil, ce dernier accepte. Une fois la porte fermée, j'explose.

"-Pardon ?! Je. . . j'ai tout fait pour que tout aille bien entre nous. J'ai toujours voulu être sympa et attentionnée avec toi pour ne pas entacher la relation d'Evy et Dylan."

Même si ce dernier la trompe. Même si j'ai fait ça uniquement par amour. Je tais mes pensées pour conclure.

"-Pourquoi cherches-tu par tous les moyens à me pousser aux extrêmes ?!"

Il souhaite garder une visage impassible, mais sa contraction de mâchoire le trahit.

"-On récolte ce que l'on sème. Tu m'engueules, je te détruis. Tu t'excuses, j'accepte. Tu tente de m'apprécier, je fais tout pour te haïr."

Je ne sais pas si je vais en supporter d'avantage. Mes yeux me piquent mais je ne me démonte pas pour autant. Il veut la guerre, il va l'avoir !

"-Moi aussi je te déteste ! Seulement, il faut à tous prix que nous gagnions le concours. Il m'importe énormément. D'accord, au début j'étais plutôt réticente, mais si Evy et Dylan se lancent en duo la tête dans le vide, ils vont échouer. Je ne supporte pas de perdre."

Il lance soudainement.

"-Et si nous faisions notre propre duo ?"

Je le regarde abasourdie.

"-Hein ? Je. . . enfin. . . pardon ?"

Il rit en me voyant si troublée.

"-On se retrouve demain vers 20h sur la plage, juste après ton cours.

-Euh ok mais. . ."

Il ne me laisse pas le temps de finir qu'il m'embrasse sur la joue en lançant un simple "Salut" et de s'en aller.

Je reste un long moment immobile, la main posée sur ma joue, comme si son baiser l'avait brûlée. C'est la première fois qu'un garçon m'embrasse comme ça, du moins c'est le seul pour l'instant qu'il l'ait fait (à part Samuel, mais il ne compte pas).

En parlant du loup, il introduit sa tête dans l'embrasure de la porte, tel une marmotte qui regarde à l'extérieur de son terrier comme une commère.

"-On y go ?"

Je ris.

"-Oh my God ! Plus beauf tu meurs."

Il hausse les sourcils, agite son index de haut en bas en prenant une voix de pute (celle qu'on toutes les méchantes sur Netflix) et dit.

"-Euh, no way ! Moi beauf ? C'est comme si je te disais que Michel Cymes c'était un toubib quoi !

-Bah, c'est un docteur. . .

-Bien sûr que nan, c'est lui à la télé là."

Je sais très bien qu'il fait exprès, mais je l'admire tout de même pour cette imitation de - très bonne - qualité, à laquelle je mettrais 20/20 s'il avait été dans un casting d'humoriste. Nous finissons, non sans continuer de rire comme des dindes, par sortir et nous promener jusqu'à la plage. Durant le trajet, une private joke a vu le jour. Il s'agit du Franglais !

Oui ! Je sais ! Cela existe déjà. Mais au moins cela nous fait rire et ça me fait oublier Enzo.

Les pieds dans le sable, main dans la main - en tout bien tout honneur - je lui raconte le baiser de Judas de Dylan. Ou plutôt le baiser de Dylan tout court. Bref.

Une fois mon récit fini, il reste bouche bée.

"-Ta life est tellement excitante ! T'as deux gars à tes pieds et tu te plains !