Tout pour TOI {Harmione}

4 - L'infirmerie

Rappel :

Tout à coup, Hermione s'arrêta brusquement, parut s'étouffer toute seule, avant de s'effondrer sur le sol pavé du couloir,  la tête la première dans un fracas assourdissant, inconsciente.

"Hermione ?!"

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Hermione sentit ses pensées revenir.

"HERMIONE !"

Un hurlement ? Qu'est-ce que c'est ? La jeune fille essaie d'ouvrir les yeux. Elle n'y parvient pas. De quoi se souvient-elle ? Elle marche dans les couloirs, puis c'est un trou noir... Elle se rend compte que le cri qu'elle a entendu est un souvenir de ce qu'il s'est passé.

"Je me revois, je suis tombée comme si je perdais le contrôle de mon corps."

Les images se remettent en place.

"Deux bras viennent me serrer. J'entends comme derrière un voile sombre une voix qui m'appelle. "

À qui appartient cette voix ? Qui l'a prise dans ses bras ? Elle avait du mal à mettre du calme dans ses pensées.

"HERMIONE ! Ça va ?!"

Encore cette voix... Mais qui est-ce ? La jeune fille n'arrive pas à y poser un nom. Pourtant elle en est sûre, elle l'a entendue des centaines de fois...

"Des bras forts et robustes se mettent sous mes épaules et mes genoux. En un rien de temps, je suis soulevée du sol, comme si j'étais une plume..."

Elle se souvient encore d'une bribe. Elle se souvient de ce sentiment de sécurité contre le torse de ce garçon... Elle sait que lui et la voix ne forment qu'un seul et même être.

Mais qui ?

"Laissez-moi passer, elle doit aller à l'infirmerie ! Poussez vous, bon sang !"

La voix affolée se transforme en voix autoritaire et énervée. C'est pourtant toujours la même personne.

Cela voulait donc dire que Hermione se trouvait à l'infirmerie ? En effet, maintenant qu'elle se remémorait ce détail, elle sentit sous elle un matelas fin et des draps posés jusqu'à ses épaules. Elle ne sentait pas sa main gauche...

"Je sens le jeune homme courir, et je suis secouée dans tous les sens, cela ne m'aide pas à sortir des vapes. Je sens mon cerveau embrumé se terrer au plus profond de lui-même, encore une fois. Je reperds connaissance..."

Hermione put enfin ouvrir les yeux sous la lumière aveuglante, et dut les plisser afin de ne pas avoir à les fermer de nouveau. Elle distingua le plafond haut et pierreux au dessus d'elle. Elle tourna la tête à droite, vit quelques lits blancs et vides à côté du sien. C'était l'infirmerie. Une main enserrait la sienne. Une main chaude, contre la sienne, glacée. Elle devina aisément que celle-ci était recouverte par celle du garçon à la voix affolée et à la force rassurante. Lorsqu'elle tourna la tête pour découvrir son sauveur, elle fut prise d'un mal de crâne intense. Elle dut fermer les yeux.

Un visage s'imposa dans ses pensées, et elle espérait tellement que c'était lui qui l'avait sauvée. Elle se sentait mal, mal partout... Non vraiment, cette période n'était pas propice à sa santé. Alors, cette personne, elle l'appela, comme un SOS, un dernier recours :

– Harry...

Avant de replonger dans les ténebres, la voix lui répondit :

– Je suis là, Hermione.

Le timbre était doux, et la jeune fille reconnut enfin son sauveur. Elle sourit faiblement avant de sombrer de nouveau. Elle était rassurée de le savoir près d'elle.

~ Quelques heures plus tard ~

– Mlle Granger! Je vous OBLIGE à prendre MINIMUM 3 repas par jour ! Et consistants, les repas ! Avec les analyses que j'ai pu faire, j'ai vu que vous avez mangé l'équivalent de 2 pommes par jour pendant plus d'une semaine. C'est très grave, et je n'ai pas vu d'évanouissement tel que celui-là depuis des années, débitait Mme Pomfresh. Je pense que vous avez subi un stress important ces dernières semaines. Il ne faut pas vous laisser abattre, Vous-Savez-Qui ne peut entrer en ces murs, et vous pouvez être sereine pour vos prochains examens ! Bien. Vous pourrez sortir ce soir, APRÈS avoir mangé TOUT ce que je vous apporterai. Est-ce bien clair, miss ?

– Très clair, murmura la brune.

Hermione ne voulait pas contredire une adulte, mais elle se sentait capable de sortir... Elle baissa les yeux et se retourna dos à l'infirmière, dans son petit lit. À cause de ça, elle avait perdu un temps précieux de révision, et, sans aucune occupation, elle avait tout le loisir d'avoir des pensées moroses...

Elle voulait voir Harry. Il l'avait aidée, l'avait portée jusqu'ici, il fallait qu'elle le remercie. Il n'empêche qu'elle avait peur de lui adresser la parole. Leur dernière discussion remontait à la fois où il l'avait prise dans ses bras dans le dortoir des garçons... Elle n'avait pas vraiment eu de dialogues avec d'autres élèves depuis, et elle restait seule tout le temps. Tout dans le but de s'éloigner du monde. Surtout de Ron. Ce... Ce... Aah ! Il lui avait brisé le cœur et pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à lui !

Alors que la jeune fille s'ennuyait, elle entendit l'infirmière accorder une visite à quelqu'un. Elle espérait grandement que ce soit Harry, car il lui manquait, mais elle aperçut Parvati Patil, munie d'un gros sac de cours rempli à ras bord de parchemins.

– Salut, Hermione ! Je me suis permise de t'amener les cours de la journée, en sachant que tu es restée évanouie plusieurs heures, et que Pompom ne veut pas te libérer.

– Merci beaucoup ! Je n'ai pas loupé trop de choses ?

– Comme tu peux le voir à la masse de cours dans mon sac, si ! J'ai essayé de m'appliquer pour prendre des notes, mais je ne garantis rien pour l'arithmancie.

– C'est déjà adorable d'avoir pris des notes en double... Fais voir ?

Hermione se surprenait. Cela faisait bien des jours qu'elle n'avait pas parlé autant avec personne, et elle arrivait à paraître assez naturelle devant son amie. Les deux filles étudièrent les notes prises par Parvati. Après quelque temps passé ensemble, à travailler et à s'amuser, les deux à présents rapprochées purent manger. Parvati alla chercher deux assiettes remplies à ras bord sur les ordres de l'infirmière pour qu'elles puissent rester ensemble.

Ayant tout mangé, et Mme Pomfresh l'avait méticuleusement vérifié, les deux filles retournèrent dans leur salle commune. Hermione se sentait toujours gênée et elle partit vite dans sa chambre après avoir fini plusieurs devoirs.

Une fois dans son lit, elle laissa libre cours à ses pensées :

"Cette journée était bien étrange. D'abord, je me suis ennuyée tout l'après-midi. Heureusement que Parvati est venue me voir ! Mais je n'ai pas croisé Harry... Il était pourtant là ce matin. J'aurais aimé lui parler, le remercier... le prendre dans mes bras, l'embra... Quoi ? Em...brasser... Harry ? Pourquoi je pense à ça, moi ? Je... Je voulais juste dire que... Enfin que... Que je l'aime bien, voilà ! Il a toujours été la pour moi, et... Je voudrais le remercier pour cela. C'est tout ! Aucune ambiguïté ! Et puis ce malaise... Je veux bien croire qu'il est vagal, m'enfin c'est assez violent, non ? C'est tout de même étrange. C'est vrai que je ne dors plus, ne mange plus... Ça me manque. Harry me manque. Ron me manque. Tout d'avant me manque. C'était plus simple avant... "

Comme à sa triste habitude, Hermione s'abandonna à ses larmes... Elle pleura, pleura, pleura... Ses camarades de dortoirs s'étaient accommodées à ses pleurs, mais cette fois, une fille entra dans le lit de la jeune fille. C'était Parvati, et, sans un mot, elle la prit dans ses bras et la berça doucement. Hermione avait enfin quelqu'un à qui se confier qui n'allait pas tout le temps jouer au quidditch quand elle devait absolument parler et pleurer.

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