Tout pour TOI {Harmione}

34 - Les derniers jours

Ce soir là, dans la Grande Salle, plus aucun bruit ne courait. Les mots de Dumbledore avaient fait tout le tour du château en quelques petites minutes, et la menace terrible de la guerre frappait chacun et leur rajoutait un poids. S'étaient-ils rendu compte de ce pourquoi ils étaient revenus, à la demande de Harry ou de leurs amis ? Après tout, on parlait d'une guerre, une vraie. Elle ferait des morts, des ravages et la victoire n'était pas garantie.

C'était dans cette ambiance que Hermione mangeait aux côtés de Harry et de ses amis.

– Dans deux jours, répétait-elle. Pas demain, mais le jour d'après. Après-demain. C'est beaucoup trop proche...

– Je suis d'accord avec toi, 'Mione, approuva tristement Ron.

– Je suppose que dans cette guerre on sera amené à tuer Voldemort. Mais il nous faut le reste des horcruxes. Comme je te l'ai dit Hermione, il y en a sept.

– Les horcruxes détruits sont le journal de Tom, la bague des Gaunt, le médaillon, et le diadème. Il faut qu'on détruise la coupe. En gros, il nous en reste deux, expliqua la brune.

– On connaît Nagini, continua Ron.

– Et on a aucune idée du dernier, acheva Harry.

Hermione baissa les yeux. Bien sûr qu'elle savait qui était le dernier horcruxe. Elle fut tentée de le leur révéler, mais la pression était trop lourde, et leur réaction la terrifiait. Et puis Dumbledore le savait probablement, alors s'il ne lui avait pas dit, c'était bien parce qu'il y avait une raison. Pour le préserver, peut-être ?

– Je... Il faudra qu'on y réfléchisse, déclara la brune.

Les élèves autour d'eux essayaient de percevoir leur discussion, mais heureusement, le trio d'or faisait attention à parler assez bas pour que personne ne les entende.

– Pour la guerre, dit soudainement Neville, je ne veux pas rester en arrière...

– Mais c'est pour notre bien ! contra Ron.

– Neville a peut-être raison, chuchota Hermione...

– Que dis-tu ? Tu veux nous faire tuer ?! s'exclama le rouquin.

– Mais non, enfin ! Je parle pour Harry... Il doit être là-bas, en première ligne ! C'est lui qui doit tuer Voldemort, c'est dit dans la prophétie ! Et pour ma part, hors de question qu'il y aille seul.

Tous les Gryffondor environnants se tournèrent vers Harry. Celui-ci fixait la brune d'une sombre expression.

– Je... suis d'accord avec ce que tu dis 'Mione, commença-t-il... Mais je refuse que quiconque ne meurt par ma faute.

– On ne sera pas beaucoup avec toi ! Qu'en dis-tu, Ron ?

Le rouquin sembla hésiter. Au bout de quelques instants, il répondit.

– Je... Je veux bien. Mais uniquement Harry, toi et moi ! Personne d'autre.

– Il a raison, approuva l'Élu. Je ne veux pas qu'un de nos amis décède.

– Bon, très bien, mais ne soyez pas surpris si quelques élèves majeurs veulent participer. On ne pourra rien contre eux, les professeurs aussi.

– Ça m'attriste, mais d'accord, dit Harry.

Le repas se finit dans un silence religieux. Une fois dans son lit, Hermione laissa libre court à ses pensées.

“Après-demain. Je devrai me battre... ! Je vais peut-être devoir tuer des mangemorts... Je verrai leur visage perdre leurs couleurs... Leur corps tomber... Leur vie s'envoler... Bien que celle-ci ne soit pas bien importante, assassiner des gens me fait froid dans le dos ! Et si je mourrais ? Et si Ron mourrait ? Et si... Harry mourrait ? Je ne me remettrai jamais de la mort de l'un d'eux ! Et les elfes de maison ? On va faire quoi pour eux ? Si les mangemorts arrivent dans l'école, qu'adviendra-t-il de Dobby ? D'Agathrine ? Et la forêt interdite, les centaures, les tableaux ? Tout va peut être... Disparaître ?”