Tout pour TOI {Harmione}

42 - Du nettoyage et une folle à lier

Dobby dans les bras, Hermione montait les nombreuses marches d'escaliers menant au rez de chaussé qui l'emmènerait jusqu'à la Grande Salle. Agathrine était très bavarde et lui parlait constamment de ses "épopées au sein de ce merveilleux établissement scolaire", comme elle le disait si bien. L'elfe dans les bras de la jeune fille dormait paisiblement d'un sommeil réparateur.

– Dis-moi, commença la brune, interrompant l'efle dans son récit. Qui a attaqué Dobby ?

– Je vous l'ai déjà révélé, mademoiselle. N'écoutiez-vous donc point mes paroles ?

– Oh, je... Je devais être dans mes pensées ! La guerre, tout ça...

– Je vois, et je comprends, voyez-vous, je suis moi-même dépassée par les événements. Figurez-vous que, il y a peu...

– Agathrine ! réprimanda Hermione. Tu t'égares !

– Veuillez accepter mes plus sincères excuses. Il m'arrive parfois de me perdre dans les méandres du fil de mes songes.

– Parfois, hein ? marmona la brune. Bref, sais-tu qui a blessé notre ami ?

– Oui, je le sais... Il s'agissait d'une sorcière terrible, qui eut par le passé tué des centaines de...

– Agathrine !

– Oui, pardon. C'est Bellatrix Lestrange.

– C'était pas si compliqué. Attends, quoi ?! Bellatrix ?! Elle va m'entendre, celle-là !

– Juste vous entendre ? J'aurais espéré plus de votre égard.

– Toi, ne m'énerve pas plus que je ne le suis déjà...

Hermione força la marche et arriva bien vite dans l'immense pièce. Déjà, les professeurs et membres de l'Ordre s'activaient à reconstruire le plafond de la Grande Salle. Il s'était effondré à cause de Voldemort, dont le cadavre avait été poussé contre un mur, près des mangemorts qui le regardaient avec un mélange infini d'émotions. Ils paraissaient à la fois tristes de sa disparition, et heureux que ce conflit prenne fin. À la fois haineux contre les alliés et reconnaissants. À la fois sur terre et ailleurs dans l'univers. À la fois terrifiés et soulagés. Bien sûr, certains ne se privaient pas pour insulter ou essayer de se révolter, mais ils étaient bien vite maîtrisés. La plupart étaient assis à même le sol, regardant les pierres comme si elles allaient leur apporter quelconque salut.

– S'il-vous-plaît ! cria la jeune fille. S'il-vous-plaît ! Cet elfe à besoin d'aide ! C'est assez urgent !

Rapidement, Remus vint pour le prendre dans ses bras et l'ammena vers l'infirmière déjà débordée. Le loup-garou avait le visage fermé, concentré sur l'aide qu'il apportait à tout ceux qui la demandait. Il était exténué, cela se voyait, et Hermione était rassurée de le voir en vie.

– Eh ! Arrête de courir partout, le rassura-t-elle. Tout va bien, d'accord ? Repose-toi cinq minutes. Ça va ?

– Je... Ça va, oui. Enfin, je...

– Calme-toi ! Respire un bon coup, et dis-moi ce qu'il y a.

– C'est que... Et bien, Tonks est décédée, et... Enfin, ça m'attriste énormément, et puis je... je veux dire, elle...

– Tu veux dire, elle et toi ?

– Je... J'aurais grandement voulu, révéla-t-il en rougissant.

– Oh, je... je suis vraiment désolée.

– Je m'en remettrai. Je suppose... C'est pour ça que je veux bouger, tu comprends ? Il faut que... que je me la sorte de la tête. Mais merci. Ça m'a fait du bien de t'en parler un peu.