29 - Le médaillon et Dumbledore

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Harry et Ron étaient toujours essoufflés. Le Survivant était allongé dos au sol, les bras en croix, en proie à un fou rire nerveux communicatif et fatiguant !

- Tu, haleta-t-il, tu es complètement fou !

- Je sais... Je sais...

Les restes du diadème jonchaient le sol. Le coup qui lui avait été porté l'avait brisé en une dizaine de petites particules argentés.

- Je crois... qu'il faut qu'on... rentre, dit Ron.

- Je pense... aussi !

Les deux se levèrent avec difficulté et se sechèrent à l'aide s'un sort. Ils ramassèrent les débris de la tiare, et les cachèrent dans leurs poches. Harry était à présent rassuré, car il ne sentait plus l'aura malfaisante de Voldemort dans l'horcruxe. En revanche, sa cicatrice le faisait encore souffrir, comme si des milliers d'aiguilles se plantaient dans son front. Il entendait toujours le cri de son ennemi juré dans sa tête,  « NON ! ». Bien évidemment, le Seigneur des Ténebres avait compris que l'un de ses horcruxes avait été détruit. Le jeune homme espérait seulement qu'il ne sache pas que c'était lui, ou alors où avait été détruit l'objet.

Avant de partir, il récupérèrent quelques crochets de basilic, au cas où il doivent détruire d'autres horcruxes.

Une fois devant le tableau de la Grosse Dame, les deux amis échangèrent un regard entendu : personne ne devait savoir ce qu'ils avaient fait ce soir là. Surtout qu'il était très tard, et qu'il était interdit de traîner dans les couloirs à pareille heure.

- Et bien, mes minots ! dit la Grosse Dame. Que faites-vous encore dehors ?

- Techniquement, répliqua Ron, on est pas dehors, on est dans les couloirs.

- Pas faux... Mot de passe ?

- Fortuna Major ! déclara l'Élu.

Heureusement pour eux, la Salle commune était vide de toute vie ! En même temps, il était plus de minuit... Exténués, les deux Gryffondor montèrent d'un pas morne vers leurs dortoirs et s'endormirent dès que leurs corps avaient touché leur matelas.

- Réveillez-vous ! C'est le 31 aujourd'hui, le dernier jour de l'année ! clama Neville.

- Le 31 ? répéta Harry. Déjà...

- Oui, c'est fou, n'est-ce pas ? rit Dean. C'est passé trop vite ! Mais cette année, on aura dix-sept ans, on sera majeurs !

- Oui, on pourra utiliser la magie comme on le veut, et transplaner aussi ! ajouta Seamus.

Le Survivant s'empêcha de se plaindre du fait que lui devait encore attendre plusieurs mois avant de pouvoir transplaner, car il était né le 31 juillet... Passablement énervé, il se leva et se prépara.

~

Après un cours bien dense en apprentissage et découvertes dans la Salle sur Demande qui avait duré toute la matinée, Harry avait été convié avec son ami dans le bureau du directeur. Une légère angoisse lui tenaillait le ventre.

- SorbetAuFruits, récita Harry.

Le griffon tourna et laissa apparaître les beaux escaliers menant au bureau. Une fois devant la porte, les deux se regardèrent, et l'Élu se décida à toquer trois coups secs sur le bois noir et massif. Ils entrèrent et ce qu'ils virent les horrifièrent.

Albus Dumbledore était affalé sur son bureau, tremblant de tout son corps, en proie à de terribles souffrances. Il avait des spasmes et des hauts-le-cœur, gémissait des phrases incompréhensibles, tendait sa main noircie vers un endroit où rien ne se trouvait et tentait désespérément d'attraper quelque chose dans le vide... Le professeur Rogue se tenait près de lui, et pour une fois, il paraissait dépassé par les événements. Il semblait se sentir inutile, et regardait son supérieur souffrir dans le silence.

Tout pour TOI {Harmione} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant