Tout pour TOI {Harmione}

5 - Balai Magique

Rappel :

Hermione avait enfin quelqu'un à qui se confier qui n'allait pas tout le temps jouer au quiditch quand elle devait absolument parler et pleurer...

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Le vent frais de la nuit fouettait le visage de Harry. Perché sur son balai magique, il virevoltait entre les tribunes du terrain de quiditch. Il allait de plus en plus vite, cela l'aidait à oublier ses problèmes. Alors qu'il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, il accéléra. En même temps, il connaissait par cœur le terrain, et encore plus maintenant, car il était devenu le capitaine de l'équipe de Gryffondor.

Il décida de se déplacer plus près du château. C'était strictement interdit, mais il ne put s'en empêcher. Il ralentit et se rapprocha de la plus grande tour : celle d'astronomie. Elle était plongée dans le noir et Harry voyait, entreposés dans un coin, des instruments tel que des télescopes magiques etc.

Il longea un mur sans fenêtre, qu'il devinait donner sur le couloir du septième étage.

Au fur et à mesure de sa progression, il arriva devant la Grande Salle. Qu'elle était imposante, sans lumière, le plafond imitant la nuit et vide de monde... Harry se sentit minuscule devant cette immense salle, et nostalgique aussi. C'était là que, en deuxième année, Hermione l'avait pris pour la première fois dans ses bras... Mais pourquoi pensait-il à elle ? Elle lui manquait. Depuis qu'il l'avait portée à l'infirmerie, complètement paniqué, il n'était pas revenu la voir, même s'il avait passé la nuit avec elle, assis sur ce petit tabouret.

Mais surtout, pourquoi diable s'était-il retrouvé devant la fenêtre du dortoir des filles de Gryffondor ?! Évidemment, il lui était impossible de voir à l'intérieur, étant un garçon, mais il devinait la présence d'Hermione à l'intérieur. Qu'est-ce qu'il avait envie de la voir... Une envie subite le prit. Il s'approcha au plus près du cadran, et de sa main fermée en un poing, il toqua 4 petits coups discrets. Il savait que le lit de son amie se trouvait juste à côté. Il sentit du grabuge, et rapidement une tête toute ébouriffée lui fit face. Hermione équarquilla les yeux de stupeur en voyant Harry, tandis que lui remarqua qu'elle avait pleuré.

– Par Merlin, que fais-tu ici à cette heure ? C'est strictement interdit ! chuchota la brune.

– J'avais envie de te voir...

– Tu as toute la vie pour me voir, mais pas en pleine nuit sur un balai, perché à des dizaines de mètres du sol !!

– Qui est-ce, 'Mione ? dit une voix.

– Personne, Parvati, répliqua-t-elle.

– Viens avec moi, repris soudainement Harry.
– Quoi ?

–  Monte avec moi, sur mon balai. On pourrait faire une ballade ? Comme Aladdin et Jasmine!

– Ce n'est pas le moment de parler de films moldus, Harry, ce que tu me proposes est... est...

Hermione se tut, et le regard du Survivant se perdit dans le sien. Des yeux verts, dans d'autres, noisette. Un silence s'abattit. La Gryffondor avait les lèvres légèrement entrouvertes, comme perdue dans l'instant, et Harry ne put s'empêcher de les observer, et les deux adolescents rougirent. L'Élu sentit son amie hésiter et il lui tendit la main, toujours en équilibre au dessus du sol. Hermione esquissa un léger sourire, et prit sa main. Il la hissa sur son balai, devant elle, et, prise de panique, elle s'accrocha de toutes ses forces contre lui. Harry était aux anges. Le contact de la jeune fille contre lui lui avait manqué. La serrer contre son torse, la porter, le remplissait d'une émotion encore inconnue. Même la vue de Ginny ne lui faisait pas cet effet.

Harry glissa son bras derrière le dos de la jeune fille, et il la sentit frissonner.

– Ce que tu me proposes est merveilleux, murmura la jeune fille.

Harry ne répondit rien et embrassa délicatement la tempe de son amie. Il sentait Hermione peu rassurée de se trouver sur un balai, alors il allait plus lentement que d'habitude.

– Où étais-tu toute cette journée ? demanda Hermione.

– J'ai eu cours, tu sais. Mais j'ai été en retard ce matin, pour la métamorphose. Tu.. Enfin je...

– Oui, je me souviens, dit-elle en souriant. Merci de m'avoir aidée.

– C'est normal, répondit-il. Mais je ne pensais pas que ce serait aussi grave.

– Moi aussi, figure-toi. J'espère que je ne suis pas trop malade.

– Promets-moi quelque chose, 'Mione.

– Quoi donc ?

– Que tu vas faire attention à toi. Que tu vas re-sociabiliser. Que tu vas manger correctement. Que tu vas dormir suffisamment. Promets le moi, je t'en supplie. Je me fais tant de soucis pour toi depuis que... Le frère de Ginny s'est... mit en couple.

Harry ne voulait pas citer le nom de son ami Ron devant Hermione.

– Je te le promets, Harry, mais à une condition. Passe plus de temps avec moi. Je ne te vois plus, tu es toujours au quidditch...

– Et toi toujours à la bibliothèque ! Quand je te cherche, tu travailles...

– Et quand moi je te cherche, tu t'entraînes... Tu veux dire que tout ce temps on se cherchait jamais au bons moments ?

– Il faut croire... C'est absurde !! s'exclama le Survivant dans la nuit.

Les deux Gryffondor échangèrent un doux sourire. Un pacte était né entre les deux. Harry devait être plus présent, et Hermione devait s'occuper d'elle.

– Je compte bien évidemment sur toi pour bien prendre soin de ta personne, rajouta la Gryffondor !

– Et toi d'être plus présente aussi !

Un léger rire sortit de la gorge de la jeune fille, et Harry se surprit à fixer, une fois de plus, ses lèvres. Le doux son de la voix d'Hermione le ravissait, le rendait heureux. Il était comblé, là, avec elle, sur un balai, seuls en pleine nuit à plusieurs mètres de hauteur.

Ils arrivaient à l'orée de la forêt interdite. Les deux jeunes gens se rendirent compte qu'ils étaient ensemble depuis bien longtemps déjà, et harry fit demi tour assez rapidement, ce qui fit peur à la brune. L'Élu en profita pour la serrer davantage contre lui et, on ne va pas se mentir, il sentit la jeune fille en profiter.

Durant tout le trajet du retour, ils parlèrent de tout et de rien. Cela apaisa leur cœur.

Arrivés à la fenêtre du dortoir des filles, un silence se créa. Hermione offra un dernier regard à Harry, et se retourna vers le cadran.

C'était sans compter sur le Survivant qui la retint. D'un mouvement brusque, qui arracha un petit cri de la part de la jeune fille, il la colla à lui. Leur visage n'était qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Leur souffle se mélangeait. Leur regard aussi. Leur respiration s'accélèra d'un seul coup, et Harry posa sa main sur la joue d'Hermione. Celle-ci posa la sienne contre la nuque du Gryffondor. Leurs lèvres se rapprochaient, lentement mais sûrement, et, au moment de l'impact, une voix résonna depuis la fenêtre :

– Hermione ? Ou étais-tu passée ? Qu'est-ce que tu... Oh, par Merlin, désolée !!!

Les deux adolescents restèrent immobiles, puis le Gryffondor se détacha à grand regret de son ami.

– Ce n'est rien, Parvati, dit le jeune homme.

La brune rentrait dans sa chambre, tandis que Harry allait reposer son balais.

"Ce n'est absolument pas rien, Parvati."

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