Chapitre 29

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Louis:

Jeudi 1er Novembre:

            Ni la respiration lente et régulière de Noah, ou encore son corps nu, allongé à côté du mien, ne parviennent à ma calmer. Dans quelques heures, je vais rendre visite à ma mère et j'appréhende. Je sais que nous devons avoir une vrai conversation, que je l'ai promis à Hugo et à moi-même, mais l'issue m'angoisse.

            C'est une fin de semaine trop intense en émotions. Hier soir, j'ai confessé mes sentiments à Noah. Je sentais que c'était le bon moment, je n'avais pas peur de lui avouer. Aujourd'hui, je vois maman et demain j'ai rendez-vous chez ma psychologue. Ces trois évènements suscitent de trop fortes sensations. Elles ne sont pas forcement négatives mais je ne sais pas si je vais réussir à les gérer et à les contrôler.

            Je me concentre et revois le visage de Noah, ainsi que ses yeux brillants de bonheur, lors de ma confession. Cette vision me donne le courage et la force nécessaire pour affronter la suite. Et puis Hugo veille sur moi. Il ne peut rien m'arriver. Depuis que Noah est entré dans ma vie, je réalise tous les points de la liste. Hier, j'en ai fait deux.

8. Tombe amoureux.

9. Souris.

            Je tourne la tête vers Noah. Si un jour il venait à me quitter, toute cette bulle éclaterait. Je n'aurais plus rien et je sais que je ne pourrais jamais m'en remettre. Mais je ne dois pas penser à cela. Tout va bien. Il m'aime, il me l'a encore dit cette nuit, alors que nous faisions l'amour. Je n'ai aucune raison de m'obscurcir les idées.

            Je me colle contre Noah et dépose un baiser sur le haut de sa clavicule. Un soupire s'échappe de mes lèvres, lorsque mon petit-ami fait glisser ses doigts le long de ma colonne vertébrale. Est qu'il continuera à m'aimer, même quand j'irais mieux, que je reprendrais goût à la vie ? Ou est-ce qu'il me trouvera trop différent du garçon qu'il a connu, ce jour là dans les toilettes ? Peut-être que je ne lui correspondrais plus.

-  Tu penses trop, grommelle la voix de Noah, ce qui brise le silence et me fait sursauter. Je retiens un cri de frayeur de justesse.

-  Tu m'as fait peur ! je râle en chuchotant.

-  Et toi, tes pensées m'empêche de dormir. J'ai l'impression de les entendre, enchaine-t-il.

-  Tu crois que ça fera plaisir à ma mère que je vienne la voir ? je lui demande, une boule dans la gorge.

            Noah pivote sur le côté, pour être allongé sur le flan, face à moi. Il caresse ma joue, avant de l'embrasser délicatement. Il me berce dans ses bras et toute angoisse disparait.

-  Bien sûr que oui, me dit-il d'une voix douce. Ça lui montrera que tu ne l'abandonne pas et que tu l'as soutiens. Je pense que c'est important pour elle de le savoir.

-  Tu m'accompagneras ? je lui demande timidement.

-  Jusqu'à l'entrée de la chambre oui, mais après c'est à toi de le faire mon ange.

            Je comprends son point de vu, même si j'aurais préféré qu'il reste avec moi. Mais il a raison c'est quelque chose que je dois faire seul. Je soupire de résignation et j'acquiesce.

             Noah me fait basculer, de manière à me retrouver allongé sur son corps. Ma tête se place d'elle-même sur son épaule. Au chaud dans ses bras, ses mains qui effleurent ma peau nu, son odeur qui emplie mes narines, me font succomber. Je ne tarde pas à m'endormir.

Je serai là   {BxB}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant